Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'.'i&j3 'Rtmôlltl'41lCts t!u Clergl faius J. llôs Rois. 16 74 glife conrervera la même autorité; & il intentions pour lui en imputer d'odi~u­ n·arrivera jamais, comme le fuppofe M. fes; les évêques qui n'ont jamais lailfé l'évêque de M_ontpellier, qu~ la malti- échapper les occafions de fignaler leur rude. des i:rem1ers pafteurs unis au l~ap:, zele pour la _glo!re & !°indépendance enfe1gne 1erreur ou condamne l:rferite; de Votre Mai elle, font traduits devant cette regle avoit lieu , lorfque l'églife vos fujets comme des hommes lâches nailfante étoit·renfermée dans la Judée, fervilement attachés à la cour de Ro: elle s'ell maintenue dans l'églife répan- me , infideles à leur Roi: il ne rient due par toute la terre ; & conformé- pas à cet auteur que le peuple allarm~ ment aux promelfes, elle fixera la créan- ne s'éleve contre nous , & ne nous· cc des fideles jufqu'à la confommation profcrive comme des hommes conju– des fiecles , même dans le temps de la rés pour détrôner leur Souverain ; on plus grande défertion prédite. déshonore l'églife, on lui enleve ce qui Il ell. trille qu'on foit réduit à emplo· a fait de tout temps fa propre gloire, la yer pour combattre les nouvelles er- confolation & la fureté de fes enfans, reurs, les mêmes armes qui ont tant la·terreur de fcs ennemis, c 0 ell·à·dire·, de fois fervi à convaincre & à confon- fon infaillibilité , ra vilibi!ité, fa' ca– dre les luthériens & les calvinilles : tholicité , & delà , S1RE , quels dé– quelle honte pour ceux qui les foutien- fordres ne voyons· nous pas & n'avons nent, d'emprunter leurs maximes & leurs nous pas à craindre. principes, & de n'avoir d'autre relfour- Nous le difons avec douleur, la fu• ce que le miférable parti de réduire le bordination s'affoiblit ; le fimple prêtre fidele à l'efprit particulier, à la voie de fe met au rang des premiers pafteurs , la difcuffion & de l'examen ! L'auteur & prend la place des juges de la foi ; de cette lettre n'ofe pas avancer que l'ef- des curés de la capitale de votre royau– prit diéle à chacun les vérités qu'il doit me, ofent, dans un mémoire imprimé, croire ; des oreilles accoutumées dès attaquer ouvertement une ordonnance leur enfance à écouter l'églife, auraient & une inllruélion pallorale de leur ar– eu horreur d'un tel langage ; il a fallu chevêque , qui font hors de toute at– chercher un terme moins dur pour en teinte; les fimples fideles , les perfon– faite palfer le venin, & l'auteur a imagi· nes mê1ne du fexe , ofent oppofer leurs né une autorité de perfualion , qu'il jugemens aux dédiions du corps des accorde quelquefois au petit nombre palleurs , & n'ont plus qu'un pas à faire d'évêques, tandis qu'il ne lai Ife au corps pour embralfer une fell:e, que votre au– des palleurs unis au Pape, qu'une auto- gufte bifayeul a pris tant de foin de dé– riré de jurifdiélion llérile & impuilfante, raciner, & dont on leur infpire fans cef– pour fervir de regle à notre croyance, fe les principes; la foi fe perd , les hé– parce qu'elle ell, Celon lui , incertaine rétiques triomphent , & l'incrédulité & (ujerre à l'erreur, diftinélion nouvel- plus redoutable que l'héréfie, profite le & inconnue à nos peres; di!linélion de ces divilions. rcandaleufe, qui ne peut fervir qu'a jet- Arrêrez, S1RE , le progrès de une ter la confulion dans l'églife, qu'à don- de maux, l'état de la religion dans ner cours à toutes fortes de feéles, qu'à votre royaume réclame votre protec– bilfer flotter le lidele à t<1utvent de doc- tion , nous fupplions Votre ~1a1ellé rrme. de la recourir plus puilfamment , :l. Il ell facile de remarquer dans la lec· mefure qu 0 elle ell plus vivement atta– rure de cerre lettre , l'aigreur & l'em- quée. portement avec lequel !"auteur re dé- La province de N~rbonne deman– chaîne contre ce qu'il y a de plus fa- de avec emprelfement la permitlion de cré ; on étouffe, S1RE , dans le cœur s'alfembler en concile , pou1· les diffé– de vos fujets l'attachement pour la rens befoins des dioceîes qui la com– chaire de faint Pierre , qui dillîn!\ue pofent; l'écrit dont nous portons nos l'églife catholique de routes les feéles plaintes :\ Votre Majellé , elt un qui en font ffparées ; on n'oublie rien motif particulier qui nous prelfe de pour expofer au mépris la perfonne & joindre nos inllances aux tiennes , & les décilions du pere commun des fi- de vous renouvcller, S111.E , celie que deles; on va fouiller jufques dans fes J'alremblée de 172f. eut l"honneus http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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