Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

. 1 6~ 9 Remontrances au Clergéfaites J nos Rois. 11~ 70 donnons; les bienfaits. que no.us avons di,fcipli_ne : ce font ces motifs qui y reçus de Votre MaJelle fuffiro1enc pour dererminerem le Pape & non poinc les nous attacher inviolablement i fa per- indignes vues qu'on l~i prêre ; on vit fonne facrée; mais le devoir de la conf- dès-lors l'arrenrion qu'eurent les prélats cience & de la religion font des liens en- de vo:re royaume à prévenir les fauf– core plus forts, qui confpirent :i former fes inrerp1étarions que la malignité de des fentimens de refpefr, cf amour & de ce parti faifoic craindre : ils dillingue– fidélité, que rien ne fauroic arracher de rent dans une inllrufrion , adoptée par nos cœurs. cous les évêques qui avoient accepté la. Des engagemens fondés fur des mo- bulle , ce que les novateurs affofroienc tifs li puiffans ne fauroient fe démen- déjà de co~fondrc ; i!s marquerent pr6- tir ; nous ne cefferons de révérer en cifémenc les devoirs que l'excommunica– vous cette aucorito fou\•craine ,indépen- tion devoir empêcher de remplir, & en dance, foumife à Dieu feu!, de qui exceptcrenc toujours ceux qui font pref– vous h tenez ; & nous regarderons la crics par la loi de Dieu, ce! qu' dl la fi– fouminion & la fidelicé que tous vos fu- délité qui lie les fujets au prince; coutes jets vous doivent, & que la loi de Dieu les inllrufrions qui ont été données fui· prefcrit comme un devoir facré • que la con!litution, parlent le même lan– nulle puiffance ne peut les difpenfer de gage. remplir; c'ell la dofrrine que nous avons Envain ofe-r-on comparer l'autorité reçue de nos peres, que nous tranfmct- de la bulle avec la pré rendue autorité de trons :i nos fucceffeurs, que nous ne fa dofrrine contraire ;) la fouveraincté cefferons de prêcher à \"OS peuples, & à des Rois ; env a in prétend· t-on que la laquelle nous ne laifferons jamais don- multitude des évêques unis au chef, n'cft ner aucune atteinte. pas moins pour la dofrrine qui établie Quoi de plus injufte, que de préten- l'autorité du Pape fur le temporel des dreque la dofrrinedela bulle foit capa- Rois, que pour la dofrrine de la con(– ble d'affaiblir ces fencimens religieux ? titution ; & que li, fur ce fondement, La providence avoit fourni à la difpoli- on reçoit !"une. on ne doit faire aucune tion toujours invariable de nos cœurs difficulté de recevoir !"autre; pour peu l'occalion d'aller au-devant de l'odieu1; qu'on y falfe attention on ell furpris de reproche qu'on nous fait, & d'y répon- la témérité de celui qui triomphe de cc dre par avance ; les nouveaux fefraires parallele, & qui cherche à )errer I"é– avoient répandu dans leurs écrits des blouiffemcnt dans l'efpcic des peuples. propofitions erronées & pernicieufesfur En effet, S1RE, s'agit-il d'une conf– ies cen(ures de l'églife; ces armes fpiri- titution émanée du Pape, adreffée ~ ruelles que Jefus-Chrift lui a lailfées, toute l"églife, telle qu'etl la bulle Unï– pour faire obferver ces loix, & réduire grnitus acceptée par tous l~ évêques du les pécheurs rebelles, étoient dans ces monde chrétien , à quatre ou cinq près ouvrages expofées au mépris des peu- qui ont abandonné l'unanimité , & re– ples; on y confondoit tous les devoirs; connue par toures les églifes pour un on laiffoit le fidele, feuljuge de la vali- jugement dognutique de l'églife univer– dité ou de l"injullice de l"excommunica- felle? Y a-t·il rien de femblable, qui tion; on lui infpiroit le mépris de l"au- autorife la dofrrine qu'on nous oppofe ~ torité qui l'avoit portée , l'iAdilference à S'il y a eu quelques expreffions & quel– s'en faire relever, l'illulion même de la ques démuchcs des Papes qui la f•vori– regarder comme un bonheur & un cirre fent, on s'ell élevé contre , & ii n'ell de fainteté; & plût à Dieu ciue cette pas poffible de produire fur cette ma– fanatique difpolition f~t. auiourd'h~i ~ie;e aucu~e. bulle d?"~~atique, qui a~t moins commune ! li eto1t du devoir ete adrelfce a tome 1 cghfe, & qui ait des évêques de ran1ener les lideles à été acceptée par le corps épifcopal. l"obéiffance due à l"églife, au refpefr V ocre 111ajellé voit les pieges qu"o11 religieux pour fes palleurs, :lb crain- tend à la fimplicité de fes peuples, & te faluraire de leurs cenfures li redouta- les fuppofitionsauxquelles on a recours.• hies aux yeux de la foi, & de confer- pour leur infpirer la revolte contre _la. ver par la condamnation de ces témé- conlliruti_on UniGenitus: le grand obiet i.Ures propoficions la vigueur de la des f"hires eft de 'ombactre & _de rea: Nnnnn11 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=