Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13
1 , 7 EvêquedeSaincBrieux. M.D.LXXXV. 133 & en cel!e des Carlins que foixante-ans, jurifdiél:ion ell fans effet , & quali du toue depuis que les abus, tels que nous voyons anéantie. Car pour le regard des perfon– auiourd'hui en b jouilfance & polfetlion ne_s laïques , voire ès caufes purement des civêchés & abbayes, commencerent en fp1r11uelles , lefquelles fans difficulté ap– leur regne, & furent par eux tolérés. li partienn_enti la jurifdiél:ion ecdéfiallique n'efl i moi de li.mi.te; le temps de__la pa_- & princ1pale111ent où ~Il que~\}0~1 de cri– tience & longammne de Dieu: S1 ell-1! me fcandaleux & public, fi 1 eveque en– certain que !out ainfi qu'il ell patient, bon treprend d'enconnoîtrc, & que pour l'o– & miféricordieux, aulli ell-il juJle juge, piniatreté du laïque, qui après plulieurs & enfin vindicareur. admonitions dûment faites , ne veut fe L'abbé Anfegife, récite que Louis-le- corriger, ains perfévere au fcandale pu– Débonnaire déclara, qu'entre routes les blic, ell procédé i cenfurc comme !~ chofesqu'il vouloitêtreconfervéesen fnn reg!e & difcipline de l'églife porte: in– empire, la premiere étoitla défenfe, exal- continent appel comme d'abus ell inter– tation & convenable honneur de la fainte jetté, reçu , plaidé, & enfin par arrêt • églife, &minilhes d'icelle. En la fufdite avec condamnation de dépens, ell dit • alfemblée tenue à PoiJ!y pour le premier Qu'il y a entreprife, & quel'on a abuu\'C– chef, led. Charles-le-Chauve commande ment procédé. Telio:ne11t que fuivam tels de garder le fervice de Dieu , l'honneur jugemens, faint Paul aurait abufé , met– des faintes églifes du royaume , que les tant hors la communication de l"églife archev&ques, évêques, prêtres & fervi- l'incellueux Corinthien, abufivement au– teurs de Dieu, reçoivent l'honneur dû i. roit ordonné que l'on n'ait fréquentation leur dignité & ordre, avec leurs exemp- & habitude avec ceux qui font convain– tions & immunités, afin qu'ils puilfencac- eus de fornication, avarice, rapacirr, & au– complir leur minillere en re~os , & prier tres crimes portant fcandale à l'églif<: abu– Dieu pour la profpérité du Roi, de tout fivemenr aurait ordonné que celui qui ell le l'euple , & la llabiliré de ce royaume. défobciilfant à fa plrole, qui vit inordi- Ces bons Rois n'étaient contens de némenr en l'églife foit noté par affiches , faire telles ordonnances générales en la fui & évité comme excommunié. faveurdesminillresdel'églife:maiscnou- Et quant aux clercs , qui plr droit tre (comme ell rlpporté ès livres de leurs commun , ordonnances anciennes de loix) pir commiffions particulieres adref- nos Rois vos prédéceO'eurs, & coutume fées aux gouverneurs des provinces , obfervée en l'églife chrétienne , depuis magiflrats, & grands officiers, leur en- l'établilfement d'icelle ne font traita– joignant de tenir la main i ce qu'ils fuf- bics ailleurs c;ue devont leur évêque , fent honorés, & que les fujets obéilfent aujourd'hui notre jurif,litlion y efl le à leurs ordonnJnces en ce qui concerne plus ordinairement empi?chée , foie e11 leur charge. Ce.qui étoit li bien obfervé, civil , foit en criminel, pour les cntre– que fi quelqu'un de quelque qualité qu'il prifes de :vos juges , qui contraignent eût pu ~rre, etîr éré excommunié par l'é- les clercs , voire en défe11dant , rJ1,on– vêque pour crime fcandaleux , & n'eût dre devant eux. Et fous couleur des \'oulu obéir à l'églife & fatisfoire, étoit cas priYilégiés, lefquels ils mettent en par le magitlrar civil , puni & contraint avant indifféremment en cous crimes d'obéir: Police en vérité très-fainte , à dont un clerc etl atteint, veu!em avoir celle fin que ceux qui fc difent de l'églife, la connoilfance en toutes procédures & néanmoins font contre la foi & difci- criminelles , faires contre les ecclé– pline de l'églife, foient (comme dit ru!- fialliques. gence) brifés par la rigueur des Princes, Aulli otl un é1•êque entreprend quel– & que la puilfance dt1 Roi mette fur I~ que corretlion contre un clerc , qui !ni col des arrogans & ob!linés , le joug de ell fui et, incontinent il a la moin liée, par la difcipline, laquelle l'humilité de !' ê- un interjetré appel comme d'abus ; & glife ne peur exercer fur eux pour leur quelque ordonnance qu'il y aie ou con– arrogance. traire, s'il procede r.ontre l'appcllanr , SIRE, Tant s'en faut que cette obéif- P" arrêt il ell condamné aux dépens > fance foie aujourd'hui rendue à l'églife & efl dit abufivement avoir été procé– de votre royaume , qu'au contraire dé ; tellement que les crimes demcu– fommes téduit~ à tel point , que natte rent impunis , & par ce moyen licence http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=