Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

' 16 S5 Remontrances du Clergé faites à nos Rois. 1 6 ! 6 que de donner atteinte aux propoli- que nous avons à notre tête, de calTer rions qui écablilîent l'aucorit~ ~e la ton[- &_ d'annullc~ l'arrêt. qui concerne l'af– tirncion & des JUgemens de 1egl!le? faire du cu1e de faint I3.1nhc!em1, 13' D'ailleurs pro~oncer ainli, c_'eft dire celui qui fuppr~me la chefe_,,commedes que la thefe conu~n~ une doélrine 11011- attentats fait~. a f~n autoritc , & nous \'elle & contraire a l anc1enr.e, oppofer prenons la 11berte de vous prefenter doéhine à J,1élrine en "''Pl ouver l'u"e deux requêtes à cet effet. & condamner l'aut~e, c 'e11 en un mot Enfin ordonnez , S1RE , comme le s'érig<r en juges ,des ma~ieres d~êtri1~~- dem:rndoit f•im l-lilaire, écrivant à un les, dont Jefus Chn!l na confie!. ae- Empereur, que les Juges que vous avez ci fion qu'aux évêques ; les ~;~1pereurs établis , . fe born_ent à l'admi,nillr~tion chrétiens & les Rois vos preJecclf.:1irs des affaires publiques, & qu ils s abf– ne fe font jamais attri~ué l_e droit de tienc.ent d~ celles qui regardent la foi juger des matieres de aoélnne , ds en & la rel1g1on. ont tou1ours renvoyé la conno11Tance aux évêques. Louis XIV. votre g~oneux biC.iyeul, a reconnu ce droit 111v1olab!c par fa déclaration de 169)· V. M._ la pareillement reconnu par fa declarauon de 1720. T uu.iours attentive, cor11me elle s'en explique par fon arrêr du 3· jui!lcc 1728. il recourir aux lumier~s ' ' ' ,. Il . 'I e ats eveques pour s 111 ru1re e1 t! - r~1 ... Par ordre de noffeigneurs de ['Af– ftmhlù générale du Clergé. L'abbé DE V ALRAs , fecré1aire. A REQUETE AU ROI. s IRE, me' & eour faire in!lruire fes (ujets fur ce qui' regarde le dogme ou le lan– ga:;c de la foi , avant de ~aire ufage de f1 µuiff.1nce, pour fuppnmer la co_n– f"iration des avocats contre le concile d'Embrun , elle a jugé à propos d'avoir l'a\'is & le jugement des prélats qui ùoient à J>His ; exemple qui devoit fervir de regle i votre parlement ; 11 a donc par certe emreprire ufurpé con· rre les loix ce qui n'appartient qu'au facré car.1élere de l'épifcopat. Les archevc?ques , évêques & autres Prrmicro députés qui èompofent l'affemblée du rcqui" Clergé de votre royaume , manque- joinrc aux– roient à ce qu'ils doivent à la religion ducs remon,, & ' 1 n . · 1 , ''""".. Ce font là, S1RE, les iulles fujets de plaintes du Clergé de votre royaume , perfuadé que V. !\l. les écoutera favo– r.1blement, nous efpérons qu'elle vou· dra bien maintenir l'épifcopat dans fes droits les plus inconte!lables, faire ren– trer dans l'obéifîance & la foumitlion qui ell due aux évêques, ceux de leurs eccléfialbques qui s'en écartent : nous ,yous conjurons donc d'arrêter par vo– ire :1utorité le cours de ces arrêts , qui renverfenr entiérement l'ordre hiérar– cfiiciu'i, & de faire connoîrre à votre roy-.1ume li proteétion que. vous accor– .d<z. i l"églife, en calîant & annullant . ce'\.~- contre lefquels nous portons nos plaintes i V. lvl. & qui font aujour– d'ht~i la caufe du fcandale du trouble & de la divifion. ' • _ La fituation de l'églife de Paris nous .oblige fur- tout de vous demander en _paitlculier pout 1'illuftre a{chevêque a eurs cara~,eres , s'1 s ne repre- fentoient pas i V. M. les jufies rairons quïls ont de fe plaindre de l'arrêt rendu au parlement de Paris, le 17. mai der· nier , pour (upprimer une thele, foute- nue en Sorbonne le 8. du même mois. Par cet arrêt le parlement fair inhi– bitions & défenfes à rous bacheliers , licenciés , doéteurs & autres de foute– nir, écrire , enfeigncr direétement ni indireétement ès écoles publiques, ni ailleurs , aucunes propolitions contrai– res à l'ancienne doétrine de J'églife. Prononcer, ainfi, c'ell s'ériger en ju– ges des matieres doétrinales, c'ell tou– cher au facré dépôt confié à l'autoriu: des évêques , & faire une entreprife in· foutenable fur la puilîance fpirituelle. Quand les Souverains fc furenr rou– mis à la loi de Jefus- Ch rift, ils recon– nurent dès-lors les fucceffeurs de~ apô– tres pour leurs guides dans ce qui con– cerne la doétrine , & ne fe réferverent que l'obligation d'appuver leurs jug~­ mens par l'autorité que Dieu leur avo1t mife entre les mains. Les Empcrcun chrétiens & les Roi.s • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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