Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

. r S 91 Remontrances du Clergé filites à nos Rois. fondarions, la décence des temples , J' entrerien des minillres des autds, tant de malheureux qui ne crouvenr de ref– fource que dans les b;cns eccléfialli– ques, don! on prend foin de leur faire pnr ? Que deviendroit le Clergé lui– même, qui ne peut difpofer d'aucune parrie des biens ecciéfiolliques , qu'a– près avoir préalablement pourvu à la fublilhnce des palleurs , >ux ornemcns des églifes , à h nourriture des pau– vres? Et commenr pourroit il y pour– v_oir , s'il éroit alTujet~i à une i";'_poli– l!on d'aut>n! plus oncreufe' qu" ea facile de lui donner clllque jour un nouve>u degré de pefanteur ? Le Clergé de Fr>nce, SIRE, ne peut fe refufer l'efpérance, de vous voir marcher fur les traces de vos augulles ayeux, & de trouver en vous la pro– tell:ion que la religion , la jullice, & fa fidélité inviolable lui donnent lieu d'anendre de V. M. Il ne vous deman– de , SrRE, que de lui conferver la li– berté, qu'aucun de vos prédécelfeurs n'a cru pouvoir légitimément lui en– lever. Il ne vous demande que l'exemp– tion d'un joug, qui jufqu'à préfent lui a été inconnu, qu'il ne lui ell pas même permis de porrer, puifqu'il ne pour– roit s'y foumertre fans trahir fon de– voir • & fans blelTer des intérêts que le Clergé de tous les autres états ca– tholiques conferve précieufemenr : il ne vous demande, SrnE , que l'exécu– tion des contrats que nos Souverains ont bien voulu palTer avec lui , que l'accomplilTement de la promelTe folem· nelle que vous avez. faite dans un jour, qui après celui de votre nailTance a été le jour le plus confolant pour vos peu– ples : il ne vous demande enfin , S1RE, que la grace de le mettre en état de pouvoir , quand la néceffité le requé– rera , fecourir V. M. d'une partie de fes biens , fans que de pareils facrifices le rendent criminel. P1!rcntics Ce font, S1nE , les très- humbles & au Roi à très· re~peélneufes remontrances , que Foorai!lc- , hlcau, le prefement à V. M. fes très-humbles, ,. fcpic.,.brc trC:s-foumis ferviteurs & fideles fujets , '7'f· les. archevêques, évêques & autres ec- clefialltques dépmt's compofant l'af– femblée générale du Clergé de France. L'ABBÉ DE MACHECO DEPREMAUX fecrétaire. ' L'AIJni DE CAULET, fecrétaire. C1hier préfenté à Sa Majel'cé par 1 1 ' ' ' es arc ievcques, cvcques & au- tre> eccleÎlalliques, a!fe1nblés par p~nniffion de Sa Majel'cé, en la ville de Paris, en l'année 17i5. contenant les articles qui con– cernent la jurifdiél:ion eccléÎlaf– tique, qu'ils fupplient très-hum– bb1nent Sa Majel'cé leur vouloir accorder. ARTICLE p REM 1 ER· L Es conciles provinciaux forment de- L'atrcm-· puis long·temf'S l'obier des vœux b.l.écdc '?'f· ~ des delirs. ~u Clergé de Franc~; il ;é:':"~[~~·­ s en voit prive avec douleur, & 11 re· avoirobrcnu garde comme un devoir elTenriel de de- du Roi l• ri. mander à V. M. d'en ordonner la con· P 0 1 ".r' l. fcs ca 11ers ; vocation. l'alfcmblée C'ell par ces faintes alTemblées, que cenuc cr– ia foi a fleuri da11s l'églife, que la ré- craordin•i· l · ' & J d" r · I' · h• rconcnc en gu ante a 11c1p me ont tnomp e l'ann' 6 d 1 1. & cl 1 . '" 7 ' • e a 1cence ii a corruption. cur l'hon- L'églife qui en a toujours connu & neur de pré– la néceffité & l'utilité a renouvellé femcr ,à sa , , Il" Ma1efle les dans rous les temps des decrets pour en mêmes ca– maintenir I'ufage. hiC'rs, donc Le concile de Trente n'a rien or- les articles d 'fi '·r• &r d' avoicnc hé on ne 1 prt:Ct1ement; ion ecret a arrérés dans été rendu for la demande des Rois pré- l'alfemblée di:eelTeurs de V. M. qui avoient chargé de '7'f· leurs ambalTadeurs de pourfuivre cet article. La pragmatique fanélion , le co11- cordat , l'ordonnance de Blois , l'édit de l\1elun, celui de 1610. & enfin, l'or– donnance de 1647. de vorre augulle bifayeul , exhortent & enjoignent aux archeTêques & métropolitains de te– nir les conciles provinciaux au moins tous les trois ans. Aujourd'hui, S11\E, en demandant à Votre r..lajellé la permiRion de tenir ces fair.tes alTemblées , nous lui de– mandons d'exécuter les décrets des con– ciles , & les ordonnances de nos Rois, nous lui demandons le feu! moyen de faire celTer la divilion dans l'épifco– par, la re\'olre co111re les décilions de J'églife, d'établir l'unifoimité dans b. difdpline. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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