Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

117 Remontrance de Monfieur l' Angelier,' '11 Î conîerv.nion de h vraie relil(ion, pro- refois je le fuis d'office. Ayant charge de fligation des héréfie,s, amplitica~ion du vo~s porter la parole ~u nom d7, l'a_ffcm– faint Nom de J. C. par-tout ou ils au- blec du Cierge , rcprefcncant 1 eghfe de ro: 1 t 1no,·e11. votre ro} 1 :iu1ne, permertez-1noi ,s ÎJ vous Saint Grégoire, écrivant à Adilberr, plait, que je parle en liberté, néanmoins Roi d,s Anglois , lui dit que Dieu éta- gard.111t toujours l'humilité , mo<lellie & blit des bons Rois à celle fin que p.ir révérence qui ell duc i Votre !11a;etlé, eux , corn;ne fcs inlhumens , il départe laquelle, après Lieu, fur-tout nous, aux peuples i eux commis, les dons & devous relpeéter &- honorer. les gr.1ccs de fa puiffance. L'lulloire eccléfiaHique nous ap- A r.1ifon de quoi il exhorte ce Roi, i prend c;ue Damafe, Sirice & Analbfe, ce que par fa follicitude & diligence, les perf on•i:,,;e< de fainte \•ie & doctrine peuples Anglois, fes fujets, re~oivent la émine•Hc , confécuti\•ement promus à. foi chrétienne qui lui a été par la bonté la chaife de l'égi1fe de Rome, voyant divine donnée; qu'il multiplie le zele que Théodofe , ci·deffus mentionné, de jullice & droiture qui ell en lui, en la fe montroit lent d'affoupir & faire converfion d'iceux, exterminant entiérc- ceffer, par (on autorité Impériale, le ment l'idoUtrie & toute fauffe religion. fchifme qui étoit entre l'églife d'Orient S1RE , l'efprit de Dieu qui a fufcité ce & celle d'()ccident, ému à l'occafion grand & vertueux évêqne d'ainfi parler, de Flavion, patriarche d'Antioche , d'ainfi exhorter ce bon Hoi , vous a aulli chacun en fon temps , par lettres le re– pour même elfet fufcité i faire l'édit de prenant , lui objeétent qu'il favoit la réunion de vos fujets à J'églife catho- bien exploiter promptement les guerres liquc, apo!lolique & romaine ; & vous a qu'il entreprenoit pour fon particulier, fnggéré ce que tr2s-chrétiennement & mais qu'en la caufe de Dieu', étant très-ju!lement avez par icelui ordonné ; par trop remis, endurcie p•ltiemment vous enfeignant que pour la décharge de que ceux qui _par infolence s'élevoient votre amc , ne fuffit que vous foyez bon contre Jefus-Chrifi, & par préfomption catholique; mais en outre que par tous méprifoient fes faintes conllitutions , les moyens que Die11 vous a donnés, vos exerçaffent en I' églife leur tyrannie. fujets foient invités, inlhnits & rangés SrRE, je remets à votre confcicnce, à prendre & fuivre la vraie religion, pour juger ft l'églife n'a pas eu ci-de– laquelle , par la grace de Dieu, avezem- vant très-iuUe occafion de vous faire braffée ; qu'il el\ le vrai moyen , pour\'U pareille complainte. qu'il foit bien exécuté , d'appaifer Dieu, Saint Bernard, parlant :l. l'Empe– ilffurer votre état en bonne paix , & reur Lothaire , lui dit , que Dieu choi– effacer la note d'hénifie qui diffamoit fit & éleve les Rois, pour, en temFS te.ut votre royaume. mauvais & turbulens, fubvenir à l'églife; Saint Ambroife, en une lienne épître & :atendu qu'ils font proteéèeurs & dé– écrite à Théodofe , Empereur très-ch ré- fcnfeurs d'icelle , ils font de leur office tien , très-vertueux, & très-viéèorieux , obligés à repouffer la rage & fureur c:!it, qu'il y a une difft'-rence très-remar- des h:'rériques & fchifmatiques, & dé– quable entre un bon Hoi & un mluvais; livrer I' églife de leur infeétion. Que le bon aime la liberté en fcs fujets, le fi auprès la perfonne d'un Roi y avoit mauvais aime que fes fujets demeurent· de fi mauvais confeillers qui ofalfent comme efclaves fous le joug de fervi- lui confeiller de ne fe travailler pour tude: qu'il n'y a rien en un évêque, l'églife, mais feulement fe foucier de t.l~t dangéreux envers Dieu, & tant maintenir & garder ce qui concerne le honteux envers les hommes , que n' o- temporel de fon état. Le même faine fer librement dénoncer, tant aux grands Bernard écrit à Conrad, autre Empe– qu'aux petits , ce qu'il a conçu en fon reur, que les confeillers divifent Jefu$– efprit pour l'édification de leur falut. Chril\, tronquent & mutilent le corps SrRE, ie fais que vous êtes Roi très- de la dignité du Roi, auquel appartient bon; je fais qu'en patience & humanité de maintenir fa couronne, & aulli défen– vous avez enduré la liberté de ceux qui dre l'églife contre fes ennemis, exécu– vous ont fait remontrance. Je fuis évê- tant l'un comme Roi, l'autre comme: qµe, indisne au regard du mérite, tou- patron & défenfeur de l'églife. Conllantin 1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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