Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

11 i Remontrance de Mon.fleur r Angelier, 6·c. 11c; je dirai hardiment qu'il n'ell pas pollible bonne part la remontrance que nous que ce royau~~ forte des mifere~ èfgud· propofons, ~o.us votre bon J>laifir ', & par ·]es il ell; & s 11 en fort cecce fois , 11 re- votre perm1fhon , vous faire prefente– tombera incontinent en de plus grandes. ment au nom de l'églife. A./fur , dit Dieu , rft la verge de ma fu- Laquelle étJ~lt votre mere, qui par reur. Par ce peuple idolâtre il ch:îtioit la parole de vie vous a fpirimellement fon peuple de Jud1 & Ifraël, comme régéné~é enfant de Dieu; d'autant plus il fait ce royaume par ces hérétiques. [c que l'aimer~z, honorer~z, favorifercz, tout ainfi que pour J' obilination de ce & à fes _famts averutlemens acquiefce– peuple il le rendit ferf, & l'alfujettic rez, aufh ferez de plus. agréable à Dieu, entiéremenc aux Alfyriens : de même & rendrez votre vocauon plus certaine devons·noœ; craindre que fi ne nous par laquelle vous êtes appellé , pou: amandons & corrigeons , il ne donne après cette vie mortelle éternellement enfin aux hérétiques l'avanroge fur nous, régne~ en toute gloire & honneur avec ou à quelqu'autres peuples & nations fon Fils _Notre Sauveur & Rédempteur barbares : de quoi nous le fupplions J. ç. qui etl le but auquel devons tous tr~s-humblemenc nous vouloir garantir , afpirer .' & . hors, lequel.' & fa~s !~quel detourner fon ire & fureur de ce roi•au- vaudro1c mieux a la creature n avoir Ja– rne, & nous faire la grace de nous récon- mais été, que d'avoir été : voire été le ci lier cous avec lui par la vraie pénitence plus grand, le plus puilfant, le plus riche des fa mes palfées , amandement de vie, & le plus redouté !vlonirque de la terre. & une fainte réformation. A laquelle, A cccce caufe , S. Augutlin écrie, qu'il pour ce qui concerne notre ordre , nous ne faut etlimer un Roi chrétien être heu– fupplions encore un coup V. M. nous reux. pour avoir régné longuement , aider & favori fer, & accorder les provi- lailfé potléricé de Con corps qui fuccede La ré~onfe fions & permiflions nécelfaires; & rece- à fa couronne , dominé fur plufieurs ~" RI'' cil voir en cet offre notre bonne volonté, grandes & puilfantes provinces , com– cis"'. v~,~~~- ! 'avoir pour agréable, & nous tenir en mandé i divers peuples & différentes na– .Jans la féan'. votre proceétion. Ec moi paniculiére- cions, alfujecti , dompté & opprimé fes <~ ~u 'l· ment la fupplierai excufer les fautes ou'ai ennemis, d'autant que plu lieurs princes fol~ ~;~ 8 ~: faites.' & me pardonner fi j'ai abufé de idol:itres & i_nfideles, n'~ppartenanc a~ 74, &c. fa pauence, la retenant rrop longuement. roraume de Dieu , ont cn·s·grandement joui de tels ou femblablcs dons : au con– Cerce Re- Remontrance du Clergé de France, 111ontrancc & la pricé- faite au Roi Henri III. le r !J. ~.c.nrc_•Y·'~' novembre 15S f, par i!Lflri"ime .,.. e 1n1pr1- - fJJ' mies en & révérendiflime meffire Nico- 118' · t'rm- l !'A 1· ' , d S · primeur fuc as nge ler, eveque e atnl- mis en pd- Brieux , afltjlé du cardinal de fon Il< caiîé. B b & d h ., L'AJfcinbléc our, on, es arc eveques , de •181. évêques & a1teres députés en la- follicica fon d" • n· 6l ' Elargiifc· ue aJJem ee. ment • &:: l'obrinr. On s n'a point I R E obfervc s'il ' fut rétabli. Procès-ver- Votre piété, co11nue p:ir toute la b.il cl U l.O J ' · • & • • , déc embre · cd ~re 1 r1ente , . ~ par nous exper11ncntte 158 5 . de rc- es es premiers ans de votre enfa11ce, levée , fol. entre ta11t de ''OS faintes & vcrtllCtifes 11 " &c. aétions , qui ceil:ifient J'imégricé de vo- tre confcier.ce , & montrent à 1111 chacun l'ardettr de ''otre ch:iriré en,1ers Dic11 , nous donne alfL1r~nce que prendrez en traire beaucoup de bons & fidcles Rois, aimés & chéris de Dieu, les noms der– quds font écrits au livre de Vie, n'en ont rien ou bien peu obtenu ; ayant peu de temps régné , mour>nt fans en fans , & la plûparc de leur vie ayant été travaillés par leurs ennemis, ranc érrangers que dometliques ; le toue provenant de la miféricorde de Dieu, qui ne veut que les Ho1s fa1fanc profellion de fa foi, ac– rendent & defirent de lui telles faveurs, comme api:iarcenanres avec foi le fouve– rain bien. Par ce moyen le Saint-Efprit leur lignifiant qu'il hue ailleurs, & en autre fiecle , attendre leur récompenre & rérriburions ; la vraie & folide ft'.li– cité leur étant affurée dès - i · préfent par efpér.ince , & à l'avenir par jouif– fance, pourvu qu'ils perfévcrenc en fa foi , s'humilient fous fa main puiffance rendent jullice à un cl1lcun , & em~ ploient la puilfance qui leur el! de lui donnée ;\ la louange & repos Jes bons , vengeance 6c chatimenc des méchans ; http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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