Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1 , 9· Remonttance de Mon.lieur d'Angennês ~ 'r 1r:l n'euffiez point de befoin d'ufer de ce de bien, & fi cettte réformltion cil bien gbive , & que chacun obéie comme il établie , ou au moins acheminée, feront doit à vos commandemens. Mais le be- aulfi fortes pour le moins que les autres; foin en c'cant, nousdifons hardiment que ne à fa voir, par prieres & oraifons, jeûnes, devez craindre en ufer contre les rebelles aumônes & autres œuvrcs de charité & & défobéilfans aux commandemens de piété ; & nous aidant aulli du glaive fpi– Dieu & vôtres ; & fommes affurés que rituel de la parole de Dieu, pour inllrui– vous en fervant, & le menant en œuvre, re les abufcs , & rappeller au bon chc– pour faire que Dieu foit fervi & obéi en min, comme auffi du glaive de l'excom– tout votre royaume , ayant cc bue & in- munication , nous bataillerons contre tention devant les yeux, il bJtaillera vos Satan & fes minillres. batailles, & fera que vos ennemis vous Outre cela , S1RE , pour obeir à votre cr•indronc & fe trouveront déconfits. La commandement , & nous mettre en tout profpéri té des guerres & les viétoires ès devoir de rendre à V. }.1. l'obéiffance bJtailles, viennent ( dit S. Grégoire) & fervice que Commes tenus favorifer pour le mérite de la foi , & pour la vos faims deffeins , & aider une fi bonne confiance & fermeté de la religion CJ- & louable entreprife , avons etlimé que tholique; elles dépendent de Dieu, qui ne devions craindre d'être blâmés & ac– Jes donne à qui bon lui femble, & ne cufés de faire contre les immunités de s'arrête point à la multitude & forces l'églifc; au contraire, qu'il étoit de no– des hommes, !ni étant aulli aifé les don- tre devoir y apporter aulli des biens tem– ner au petit nombre qu'au grand; à qui porels que Dieu a donnés à fon églife, combat pour fon nom, & pour I'amplia- & defquels nous ne fommes que fimples tion de Con royau:ne , il ne défaut ja- difpenfateurs & adminillrateurs, ( le do– mais. Vous l'avez expérimenté jà plu- maine & la propriété & feigneurie en :lieurs fois; ce font des premieres bené- appartenant a Dieu) & fournir quelque diélions qu'il a données à vos jeunes fommc pour aider à la dépenfe de cette ans, d'avoir en plufieurs batailles éré guerre ; laquelle étant véritablement cn– viétorieux de ces hérétiques , & il ne re- trcprife pour l'honneur de Dieu, & pour tirera de vous en cet âge plus mûr & réprimer l'audace de fes adverfaires, & avancé fes faveurs. Vocre crainre & ter- virilement chaffer !'hé réfie, & faire re– reur a été dès long-temps fur eux, & venir & réduire un chacun au giron de j' oferai affurer que s'il vous plaît faire !' é\llife , nous pouvons dire fainte & fa– avancer cette réformation en notre or- cree , fous le bon plaifir toutefois & per– dre, (fans lequel je ne penfe pas que ce million de Notre S. Pere, fans l'autorité roraume puiffe januis profpérer, ni for- & confentement duquel , & lui avoir tir des miferes où il ell ) & faire renir rendu le refpetl & obéiffance que de– la main par vos officiers, que Dieu foir vons, ni V. M. ne pourroic recevoir, fervi; & que nous infhuifant le peuple , ni nous parer cette fubvention en fûreté foyons écoutés & obéis , & qu'il nous de confcicnce. Et nous efpérons que foie permis d'ufer de nos armes & glaive s'il vous plaît nous permettre y envoyer fpirirnel que Dieu nous a baillé: J'o(e- quelqu'un d'entre nous en diligenée, r Ji , dis-je, affurer qu'il vous en prendra comme nous vous en fupplions très– comme il fit à Jofaphat , Roi de Juda , humblement, & J'accomp~gner de vos lequel ( dit l'hilloire des Rois ) envoya lettres & recommandations , ou bien :ivec les lévites des principaux officiers qu'il accompagne quelqu'un qu'y vou– de fa cour , pour fJire inltruire le peuple drez envoyer de votre parc, il ne nous en la loi de Dieu, la leur faire garder & refu!era cette permi!lion. Nous n'avons obferver. Et pour cela , il fut craint & pas été lon:~uement à délibérer fi devions révéré de fes fujecs , & redouté de cous faire ce fecours, chacun l'ayant jugé les Rois fes voifins ; de façon qu'aucun raifonnable. F.t jaçoit que de tout droit n'ofa lui faire la guerre. Nous ne défau- divin & humain, pullions prétendre être drons , Dieu aidant de notre part à fe- exempts de ces contributions, les immu– courir & favorifer vos faintes enrreprifes nicés de notre ordre le voulant ainfi, & de tout notre pouvoir , & combattrons le droit d'ufage ancien ; néanmoins il avec vous & vos armées, mais par nos nous a femblé pour une telle occafion , armes , Jefquelles fi. nous fommes gens pouvoir & del'oir pa!fer par-deffus çes http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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