Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

14 l 7 Remo."rances du ClergJ faites à nos Rois. 1438 délivrlnce du legs & l'accomplilfement l'érablilfement des hôpitaux généraux. de la volonté du relbteur, & que la veut que les évêques y prélidenr , réta~ <iilhibution s'en fera , pia ejus arbitria : blilfant par là l'autorité des évêques fur ainli les évêques ont été reconnus pour ces Caints lieux. ceux à qui il applrtient de droit de veil- Or il n'y a pas plus de raifon de don– ler i la dillribution des aumônes & à ner préîentement aux évêques certe au– J'adminilhltion des lieux pieux. roriré îur les hôpitaux que l'on édifie, Les hi:\oires enîeignent, que les hô- que de la leur accorder fur ceux qui font pitlUX éroient ordinJirement bâtis pro- bâtis. che des égliîes cathédrales ou de celles Plulieurs des parlemens & des juges des mlrtyrs, non· feulement a6n que les royaux conviennent alfez que les év2- fideles qui alloienr ordinairement en ques ont droit de préfider aux bureaut foule dans ces égliîes , confidérant en des hôpitaux ; mais ils ne veulent pas alllnt & venant dans ces lieux faints les que les grands vicaires y pré lident, & pauvres & les hôpitaux, y donnalfentde ne veulent donner aucune préîéance aux leurs biens; mais a6n qu'étant plus pro- ecdéfilftiquc5, qui îont adminiflrareurs ches des évêques • les évêques en eulfent des hôpitaux; néanmoins il efl vrai de plus de îoin. dire que les évêques ayant droit d'y pré- Le concile général de Vienne, tant de fider, les grands vicaires ont le même fois répété dans les ordonnances de droit. Il dl vrai qu'il y a des fonétions François premier pour les hôpitaux, re- épiîcopJles que les grands vicaires ne connoît en la perfonne des évêques peuvent pos faire ; & ce font celles qui toute l'autorité de pourvoir aux admi- îont attachées au caraétere & non :\ la nillrations des hôpitaux ; fi bien que dignité; celles atuchées au caraél:ere quand François premier a fait îes ordon- îont l'impolition des mains, l'ordination nances pour le rapport des titres des hô- des clercs; la conrécration des autels pi taux, & pour les inventaires du revenu & des égliîcs, & autres îemblables. A qu'il a voulu être faits par les juges des la vérité les grands viclires ne le peu– lieux, il a déclaré que c'étoit fans pré- vent pas faire• mais ils font toutes les judice de la juriîdiétion rles évêques: autres, & il ne fe trouvera aucune loi l'on ne peut allé~uer les ordonnances de contraire. Quand l'édit de Melun parle François premier µour détruire le droit des hôpitaux qui îont îous la direétion des évêques; joint que quand ce prince des évêques, il y met aufli leurs grands rendit îes ordonnances , il les 6t îur la vicaires; ainfi on reconnoît que!:\ où les remontrance des abus qu'on lui repré- évêques ont leur autoritë, leurs grands fenu s'être gliffés en l'adminilhation vioiresl'onren leur abfence;parconîé– des hôpitaux e.ar la négligence de évë- quent fi les évêques doivent jouir de ce ques; ainfi le Roi voulant être informé droit par·tout,l'onprouvequelesgrands de ces abus, & y remédier, fait des or· vicaires en doivent pareillement jouir. donnances ; mais il les fait îans préju- Quant à la préîéance des adminiftra– dice du droit des évêques, Cachant bien reurs ecclélialliques l'on ne peur avec que l'on ne peut ôter i un prélat fa ju- jullice la contefler. En tout temps l'on a rifdiél:ion ordinaire, quoiqu'il en abu- donné la préîéance par-tout aux ecclé– fe; c'efl pourquoi l'édit de Melun réta- liatliques de corps i corps, de partic11- blit un peu cette autorité. lier :\ P"ticulier. A la vérité cet édit de Melun & la dé- Pour ces raiîons V. M. eJl très·hum- clararion de 1666. conforme i cet édit, blement fuppliée, en interprétant l'arti– maintient feulement les évêques dans cle x. de l'édit de ~1elun & l'article :i:n. l'autorité de cette adminillration aux de la déclaration de 1666. d'ordonner lieux où ils font en cette poffeflion; mais que les évêques, ou leurs vicaires géné~ cette rellriél:ion n'eft fondée fur aucune raux en leur abîence, préfideront à tous loi, & e\le efl contraire:\ toutes les loix bureaux & toutes affemblées d'adminif– & les uîages gardés avant François pre· traceurs & d'adminillration des hôtels– mier; car avant ce temps- Il les évêques Dieu, hôpitaux généràux & lieux pieux, étaient dans le droit & la polfeflion ; que les comptes en feront rendus par– c'ell îans doute pourquoi préîentement devant eux, en la préfence des adminÏf– le Roi dans les letues qu'il donne pour a:a1eurs Be autres, qui de droit & de co11J http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=