Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

I 13 49 Remontrances du Clergé fait.es à nos· Rois. 1 Ji o eulfent au contraire' Jefquelles demeu- paix, ce.ux de la. pré1endue rel.igion ont ier,ont révoquées. , démoli plµJi,eu~s. ,églifes. & hôpitaux , CCXCIX. V. M. ell trcs humble- au grand prcJud1ce des <;arhohques, & ment fuppliée de n'~ccorder à l'a\•enir particuli_érement àes. confuls & hab!– aucunes villes & chateaux appartenant tans qui font exercice de ladite pre– aux eccléfiafiiques de ce roraume, pour tendue religion • en la ville de Pa– villes ou places d'ôtage, ni en icelles miers, en votre comté de Foi, le 11. aucunes charges de gouverneurs ou ca- mai 1600. jour de 1' Afcenfion , ayant piraines , à ceux de la prétendue _re- démoli l'~glife _& hôpital d7 fainte He– ligion; & d'autant que dans la ville lene, prcs la ville de Pamiers; V. M. & château du mas d'Agenois, Je la- etl très· humblement fuppliée ordonner, quelle Je prieur du lieu ell feigneur que lefdites églifes démolies depuis la par pariage avec V. M. & de la jutlice publication de la p•ix, feront rebâties & fiefs de laquelle ledit prieur lui a par les auteurs defdites dêmolitions • rendu hommage , ceux de la prétendue avec défenfes de continuer cels atten– religion y ont introduit depuis l'an 16oo. tacs, fur peine d'être déclarés in frac~ l'exercice de la prétendue religion; & reurs de vos ordonnances, & pertur– con•re ledit pariage, & commune ufance bateurs du repos public. de tout temps, ont fait pourvoir le CCCII. Les états fupplienc V. M. lieur de Calonges, qui etl de ladite ordonner, que tout ce qui aura été arrêté prétendue religion de la charge de ca- & conclu par Votred. M. fur leurs très– pitaine de ladite ville & chàteau, tâ- humbles remontrances, foit inviolable· chanr par ce moyen d'en faire une place ment obfervé & enrégitlré en vos par– d'ôtage, bien que jamais il n'y ait eu lemens, fans retlriétion ni modification dans ladire ville autre capitaine que les quelconque, déclarant dès· à· préfent prieur & confuls d'icelle , & dans le- tous jugemens & arrêts donnés au ron– dit château qu'un fimple concierge , traire, nuls & de nul effet & valeur. aux gages de vingt-cinq livres par an. CCCllI. Finalement les eccléfialli– V. l'vl. ell très-humblement Cuppliée gues rendent graces très - humbles à d'ordonner qu'il n'y aura aucun exer- Dieu de leur avoir donné un Roi de cice de ladire prétendue religion , ni li grande efpérance, religieux & pieux , aucun capitaine dans ladite ville & & encore de ce que par tant de bon– chateau; ains que fuivant ledit pariage nes paroles qu'il a plu à V. ll-1. & à & l'arrêt de fon confeil fur icelui, du celle de la Reine votre mere leur don- 1. îeptembre 1610. ladite ville & chi- ner, & faire dire par des principaux teau demeureront à la charge & garde de votre confeil, vous leur avez. donné defdits prieur & conîuls. ei"pérauce de s'en retourner en leurs CCC. Il arrive ordinairement que provinces, contens & fat1sfaits de leurs les criminels ne font châtiés aux cham- demandes , pour le rétablilfemenc de bres mi· parties felon la gravité de leurs l'honneur & cuire de Dieu par tout fautes, à cauîe que les juges îe trouvant votre coyaume, & de la difcipline ec– coujours partagés , la punition fuit les cléfiatlique, fout.gement de votre pau– opinions les moins rigoureuîes; c'dl vre peuple, & réglement de la jullice pourquoi V. M. e!l très· humblement de vos finances, bannilfemenc du luxe, fuppliée déclarer, qu'ès caufes crimi- & autres défordres qui fe font gliffés nelles les juges fe trouvant panis, que en icelui ; ce que faifant ( outre que leur jugement fera aufli tenu pour par- vous conferverez. le titre de Roi Très– tagé, & qu'il ne palfera in mitiortm; Chrétien) V. l'vl. Ce peut affurer de ains que la caufe fera renvoyée aux voir bientôt fon état remis, enfemb\e autres chambres mi-parties , ou autres l'ordre eccléliallique en îa premiere à eux accordées , pour être donné en fplendeur; & attendant ce bonheur , icelle jugement fur ledit partage. leîdits eccléfialliques continueront leurs CCCI. Quoique V. M. S1RE, ait plus dévores prieres & oraifons envers défendu à toutes perîonnes de conti- îa bonté divine, pour la profpér11é & nuer les défordres que les troubles mus longue vie de V. M. dans votre royaume avoient apportés; néanmoins depuis la publication de la Le vingr-troijieme jour dt février z615, Qqqq ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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