Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

· 1 .,~ "Ev~que & Comte de Noyon. M. D. LXXXV. 1e6 loi, lequel ayant lu&: connu combien la rerfonnages •O:emblés au _concile _de façon de vivre de lui & de fon peuple Trente , condu11s par le Slmt - Efflrlt, en C:rnit éloignée, il prit le fr~m aux lefquel_s _avec beaucoup de tr~vail , '.oin dents & mit le réglement & reforma- & folhc1mde, ont renouvelle les anciens tion p;rmi fon peuple, & le rappella à écablitfemens de l'églife, qui étoient pro• fervir Dieu. D'Ezechias il ell dit, qu'il pres contre nos maux & les victs qui ont appella les prËtres & lévites , leur or- de préfent plus de cours en notre état • donna de fe fanétifier premiérement eux- & pourvu i ceux qui n'ayant pas été mêmes : & apr~s nettoyer la maifon de parmi les peres anciens, n'avaient pas Dieu, & Ôter toute pollution & immon- auffi leurs remedes particuliers. Le fou– dicité du fanéluaire, fit ouvrir les portes verain Prêtre le nous met en main pour qui avoient été fermées, allumer les hm- vous Je préfenter. Notre Seigneur Jefus– pes & lumieres que Jeurs peres a\•oient Chrift premiérement, qui ayant foin de éteintes , avec autres particularités: lef- fon églife, lui a donné ce remede par quelles qui voudrait rapporter à la face fon S. Efprit , & conduit ces peres en qui ell à cecte heure en la maifon de ce concile; & après lui , & fous lui, le Dieu, en fon temple, qui ell l'églife, Saint Pere, chel minillérial de l'églife, & à nous autres qui Commes minillres , l'ayant autorifé & confirmé, & exhorté il fe pourroic fort aifémeut point pour tous Princes & ropubliques le recevoir& point. Mais pour n'abufer de la patience obfen·er, & avec lui toute l'E_glife, je ne de Votre Majellé , je dirai fommaire- dirai pas Gallicane , mais Catholique, ment, que le temple de Dieu a bon mé- vous femond , exhorte, & prie Je rece– tier de réparation. Les lé1•ites, c"e!l-à- voir. Ce faint & facré concile porte, i dire , nous autres , qui leur avons fuc- qui le voudta bien lire & confidc'.rer , la cédé , bien befoin de nous nettoyer & marque de fon auteur fur la face; & qui fanllifier, par une fainte réformation , voudra en juger fans paffion & mauvaife pour Ôter les ordures & immondicités du affeélion , Je dira plutôt œuvre de Dieu fanétuairc , les portes de la maifon de que des hommes. Aucun bon chrétien ne Dieu êcce ouvertes, & les lampes d'icel- peut ni ne doic douter que le S. Efprit les allumées. Cependant que nous dor- n'ait préfidé en cette belle co"!l'agnie, mions en la fimplicité de la doélrine, & tant légitimement atTemblée à Trente , que les palleurs n'étaient pas beaucoup l'autorité & commandement du S. Sicge foigneux de leur charge, le diable fe fer· y étant intervenue ; le confentement de vant de cette occafion, a fJppé à bon ef- tous les Princes chrétiens qui y ont en– cient & fort ruiné & mis en décadence voyé Jeurs ambaffadeurs , lefquels y ont le temple de Dieu, ce bel édifice, qui demeuré jufqu';\ la conclulion, fans avoir par tant d'années a éré entier, bien con- aucunement diffenti aux ftatms & décrets fervé & entretenu en ce royaume , & l'a publiés en icelui : tant d'archevêques , tellement endommJgé, que nous l'ayons évêques , abbés & gens doéèes de routes vu prêt à faillir, encore n'en fommes- parts, même un bon nombre de prélats nous pas loin, fi Dieu n'a pitié de nous. de votre royaume , envoyés par le feu & fi on ne met à bon efcient la main à Roi votre frere , s'y étant trouvés, qui l'œuvre. Par votre édir vous avez corn- ont délibéré, confulté, dit leur opinion mencé à y faire quelque réparation, il la avec toute liberté, confenti & accordé faut achever, S1RE; ce n'ell rien de corn- ce qui a été arrêté. Pour cela nous vous mencer qui n'acheve, & n'ell reconnu ni difons plus atfurément, que nous appor– récompenfé au fervice de Dieu , celui tons le livre de Il loi de Dieu , lequel qui ne perfévere jufqu'à la fin. Nous vous nous vous fupplions très-humblement , apportons , comme le fouverain Prêtre & avec b plus gtJnde inllance qu'il nous envoya à Jofias , le livre de la loi de eft poffible, recevoir auffi volontiers que ·Dieu. Outre les livres du vieil & nouveau Jofias fit l'autre. Et montrant que n'ave>: te!lament • qui font de tout temps en moindre dévotion & zcle au fervice de l'églife, b vraie regle & direélion de rou- Dieu, ainfi oue lui, l'ayant lu , monra t~s nos allions ; nous vous apportons le accompagné de tout Je peuple au rem– l1vre trou1•é en remuant les ttéfors de pie, & fit lire en leurs préfences hauce– l'églife ~ mis par écrit par le prudent .'X ment & publiqPement ce livre , & fit fage avis de tant de doétes & excellcns (dit le texte) alliance; c'eft-il-dire prg~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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