Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

· 1 3 4S Remontrances du Clergéfaites li nos Rois. r 3 46· i ceux dé ladite prétendue religion , pas d'avoir deux prêches ès lieux de qu'ils choifiront les confeillers , ou pour Gennes & Mare ; mais en celui de Ma– le moins, qu'ils feront nommés de leur re, outre le prê,he ordinaire qui fe confentement pour fervir à la chambre fait en français pour ceux de vos fu– qui leur a été accordée ; toutefois l'ex- Jets qui fuivenc cette opinion , ils en périence faifant connoître , que cela font un en langue flamande pour ceux n'ct1 p~s moins dommageable au fervice de cette nation, étendant leurs privi– de Votre Majetlé qu'au bien de I'églife leges fur les étrangers contre l'intention & de 13 religion; elle en très-humble- de V. M. laquelle leur fera défenfes ex– menc fuppliée vouloir ordonner, qu'à preffes de faire faire le prêche en autre l'avenir lefdits confeillers de votre cour langue que françoife, & en autres lieux de parlement de Paris feront pris felon que ceux portés par les ordonnances l'ordre du tableau des chambres, & des commiffaires qui ont été par les tour à tour , pour fervir à ladite cham- provinces. bre de l'édit, tant pour éviter les bri- CCXCI. Au bailliage de Dreffe, qui gues que l'on voit à la recherche de n'avoir jamais fu ce que c'étoit du prê– cette commifllon , qu'aux inconv~niens che, que 'depuis peu d'années qu'il a qui s'y rencontrent; principalement n'y été réduit .à votre obéiffance , & joint ayant perfonne au parlement des à votre couronne; outre ceux qui ont juges laïcs qui n'ait fervi à lad. cham- été établis par vos commitfaires ès lieux bre, & que Iefdirs de la prétendue re- de Retfoufe, près le pont de Vos , & ligion voulutfent récufer; demeurant dans la ville même du pont de Vcille , aux autres parlemens l'ordre obfervé du le fieur de Bnudle , gouverneur de la temps du fen Roi , jufqu'à ce qu'autre- ville & ci rade lie de Bourg, pour fa com– ment par V. M. en ait été ordonné. rnodité particuliere, en établit un à la CCLXXXIX. Il femble peu jüile & porte d'icelle; plaife à V. M. ordonner moins raifo11nable. que les eccléfiaf- que lad. citadelle ayant été rafée, le tiques, qui font plus privilégiés & plus prêche auffi foir Ôté dud. lieu. les au– dignes de faveur que ceux de ladite tres deux lieux étant plus que fuflifans prétendue religion réformée , cedenr à pour ceux de cette opinion , qui fonr en leurs privileges, & foient tirés aux fi petit nombre aud. bailliage, qu'à peine chambres mi-parties , quand même les peuvent- ils fournir à l'entretenement caufes feroient particulieres & non ec- d'un minitlre pour les deux lieux. ~léliatliques ; & que s'il a fcmblé CCXCII. Et pour le regard de celui JUtle & équitable à Votre l\1ajet1é leur qui en érJbli en la ville du pont de accorder des juges non fufpeéts, & qui Veille, audit bailliage, pour lequels ils fuffent de leur prétendue religion, ou ont occupé le college de lad. ville, bâti choifis pu eux pour les mêmes confi- & fondé par les catholiques, qui font dérations; il en raifonnable d'accor- en plus grand nombre; & d'ailleurs led. der aux eccléfianiques des juges non lieu étant feulement féparé de l'églife fufpeéts, & qui ne foient ni de ladite de ladite ville, d'une petite muraille, prét«ndue religion réformée, ni choi- tellement que les uns & les autres s'en- 1is par ceux qui en font : c'en pour- tendent chanter; V. l'vl. G>rdonnera • s'il quoi Yorre Majeilé en très - humble- lui plaît, qu'ils ayent à quitter Ied. col– ment fuppliée d'ordonner, qu'à l'ave- lege, & icelui rendre auxdirs catholi– nir les eccléfialliques , pour quelque ~ues, fe pourvoyant d'un autre lieu plus caufe que ce foir, tant pour leur bien cloigné de l'églife. eccléfiallique que patrimonial, ne pour- CCXCIII. V. M. a défendu à ceux ronr être tirés aux chambres ; & qu'en qui font profeffion de la prétendue re– quelque état que foie le procès, quand ligion réformée, d'empêcher leurs en– même il feroit conclu , fi un eccléfiaf- fans , ou autres qui leur font fournis tique y intervient, que ledit procès & d'embralTer la religion catholique apof– toures les panics feront ~envoyées aux ~oli.que & Romaine; cependant ;u pré– aurr,es chambres non parties. 1ud1ce de ce. les peres contraignent CCLXC. Dans le gouvernement de leurs enfans, & les tuteurs leurs mi– Calais, qui n'et1 que de quatre ou cinq neurs , de perféverer en leur opinion, lieues d'étendue, ils ne fe contentent ufant à cette Jin de menaces d'exht~ Qqqq http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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