Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

119 ! Remontrances au Clergé faites à nos Rois. 1194 l . février 1614. fubrepticement obte· confommer en favoir & rulllfance les ·n~es par quelques ·religieux dudit monaf· plus beaux efprits, & en bannilfanr 11- -tere, par Jefquelles ell: p~~~is aux ~eli- gnorance , b~nnir ,auffi les abus que les gieux dudit monallere d elire entr eux Jeures mal d1fpenfees caufent fouvente– unabbé & autres officiers de trois en trois fois aux états, V. M. ell: donc rrès- hum– ·ans attendu que c'ell: chofe incompati- blement fuppliée rétablir vos univcrli– ble Sc comraire aux monall:eres réfor- tés, fpécialement celle de Paris, les més & unis à ladite congrégation de bien réformer , & y faire obferver de fainte Jull:ine. bons réglemens, y remettant les peres CXVIII. Les Rois vos prédécelfeurs, Jéfuites, qui fe foumenront aux loix de concordant avec le faint Siege , n'ont vocredire univerfité : pour le rétabliffe– -jamais voulu fe charger. de }a nomina- ment de laquelle en fa premiere di.~nit~ tion aux abbayes & pueures des mo- & fplendeur, V. M. commettra, s 1! lu1 ·niales pour le danger de confcience, plaît, tant de votre confeil, que de vos Télell:ion étant abfolument néceffaire cours fouveraines , perfonnages de fa, entr'elles: fi depuis quelques années en voir & expérience telle qu'ils puilfent ~été autrement ufé, c'ell: en vertu de répondre à cette charge. ·quelques indults que V. M. ne doit re- CXX. Pour obvier aux débauches ·tenir, mais bien remettre lefd. élell:ions qui arrivent journellement ès ooiver– ·en leur entier ; & pnur leur Ôter l'am- lités de droit , & défordres procédant ·bition & l'envie, affell:er les dignités à des affemblées des nations, f~tes, bien– "l'anriquité de réception, avec défenfes venues & autres mauvaifes coutumes , de recevoir à l'habit & profeffion aucu· défenres feront faites, sïl plaît à Vo– •nes filles aupnavant l'âge requis par le tre 11ajell:é, à tous écoliers érudians ès concile pour la profeffion, fans le fu & droits , de s'alfembler par notions , ou •approbation des évêques, le tout i pei- autrement , pour quelque c;aufe que ce ne de nullité. foit, folemnifer les fêtes defciires na– Des univtrfités. CXIX. Le; Empereurs & Rois de ·France vos prédéceffcurs , fondant les univerfirés , ont fagement obfervé deux chofes; l'une , qu'il n'y a plus grand ornement en un état que celui des ler– ·1res : l'autre, que ce riche ornement, s"il paffe indifféremment par toutes mains, non feulement s"abâtardit, mai< encore en peu de temps remplir l'état de trop de gens de lettres, affoiblit la milice , détruit le cnmmerce & les arts, dépeuple l'agriculture, remplit les palais d'ignonnce , furcharge les prin– ces & leurs états d'inventions perni– cieufes, diminue les railles , oppreffe l'églife de fimonie , l'état d'offices fu– pernumêraircs, les finances de gages , penfions & àons , bref pervertir tout bon ordre : c'ell pourquoi voulant con– ferver un tréfor Ji précieux , comme ell: le fa\•oir éminent, & en empêcher l'a– bus, ils ont renfermé les univerfirés en une ou deux des meilleures villes de chaque province, y ont établi de fortes loix & de bons furveillans, pour, par un contrepoids de labeur, de fujérion & d'année;, détour de l'étude, partie des efprirs moins capables d: cet·exercice, tions , élire chefs ou officiers , fous noms de princes , prieurs, ducs , corn· tes, procureurs & autres , créer rece– veurs, exiger ou recevoir deniers , fous titre de bien· venues, coutumes, ou au- , .. . ' . rre prerexre, a peine a ceux qui ouront alligné, convoqué, ou congrégé lefd. alTetnblées , ou 'lui s'y feront trouvés , ou auront accepte aucunes defd. char– ges, de prifon , & de trois cents livres parifis d'amende , & bannilfement de l'uuiverliré , avec pareille peine contre les receveurs & exall:eurs de bien-ve– nues, & répétition au quadruple; & en cas qu'ils ne puiffent être appréhendc's, feront les délir.quans fommés à ban & cri public , bannis de l'univcrfiré, comme infrall:eurs des ordonnances du Roi, perturbateurs des études & repos des u11iverftrés. CXXI. Sera au Ri défendu, s'il vous ploît, à tous écoliers, de quelque qua– lité quïls foienr, nobles ou autres, de porter épées & outres armes , de jnur ou de nuit; & enjoint aux officiers du guet d'y apporter ce qui cll de leur charge , fans connivence ni diRimularion, &: fans néanmoins préjudicier aux privileges ac– cordrs p•r les Rois, aux écoliers de loi nation Germanique. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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