Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

9 1 'Ev~que & Comte de Noyon. M. O. LXXXV. 98 accroilfement; ainfi qu'enfeignent même contre ceux qui la font & fouffrent; ont les Payens & Ethniques. Et plus claire- été caufe que coures perfonnes bien chré– ment & alTurémenr , la vérité même tiennes , & alfeél:ionnées au fervice de nous apprend que roue royaume divifé Dieu~ au vôrre , ont vu mal volontiers en foi-même, fera défolé. cette hberré de confcience établie: par- Je ne m'étendrai point, S1RE, à mon- ticuliérement ronrnotre ordre ,avec beau– trer comme entre routes les divifions & coup de regret & de déplaifir, l'a vue en– difcordes, celle de li religion furpllfe, & trer, permettre & du~er fi long·temps; a le plus de crédit & de puilfance, l'ex- & y en a plufieurs, qui de tous les maux périence nous l'ayant. fait par trop con- qu'ils ont vu fouffrir au royaume, & noître en ce royaume depuis tant d'an- qu'eux-mêmes ont foulfert, n'ont rien nées, où nous avons vu le pere divifé fenri & vu qui les ait ranr travaillés & B– d'avec le fils, le fils d'avec le pere, & en chés que cela. Nous l'avons foulferte &: armées contraires , le~ freres contre les enduree, & nous fommes accommodés à freres, les maris divifés d'avec leurs fem- vivre avec les hérétiques, parce que le mes, &qui pis e11 entre les François, qui temps le vouloit. Vos commandemens & plr les anciens onreu ce témoignaged'ê- édits publiés en vos cours deparlemens, tre rrès-fidelcs & alfeél:ionnés à leurs Rois & par vos juges , l'ordonnoienr & corn– & Princes , les fujers non feulement refu- mandoient , auxquels ne nous éranr per– fer J' obéilîance due à leur Roi & Prince mis ni loifible, (comme auOi n'en eumes– nJturel ; mais palîer l:iien plus outre, pren- nous jamais la volonté) nous oppofer à dre lesarmesconrre lui, & s'y trouver en main armée: parce que, comme ditrrès– baraille rangée, le voulnir affiéget & for- bien S. Grégoire Nazianzcne, en I'Orai– cer dans fes villes, après en avoir pris & fon rroifieme de la Paix. C'ell chofe alie– retenu plulieurs de force contre fon vou- ne , & du cour al:ihorrenre de notre pro– loir & commandement , chofe très-ver- feOion & de notre l:iergerie , & que de– gogneufe à la mémoire de notre âge, & vons lailfer à nos ennemis & ceux qui que la pollérirérrou\•eraétrange, & croi- nous hailîent. J'avouerai rourefois que ra mal-aifémenr: fi ce n'eU qu'il ne four nous nous y fommes oppofés, & avons point dourer, comme difoient Hormif- deliré l'empécher: mais par les armes que <las & Benjamis au Roi de Perfe, que ceux Dieu nous a mis en main; à fa voir, par qui faulîent la loi à Dieu; plus aifémenr les huml:iles remontrances , requêtes & beaucnup peuvent-ils méprifer leur Roi, l'rieres fai:es par plufieurs fois à Vos Ma– & ne lui garder la fidélité qu'ils lui doi- 1ellés , & fur-tour, par les principales & .vent. Ce font les effets & fruits de la li- plus affurées armées , qui onr plus de berté de confcience , & de la permiOion force & de puilîance; à fa voir , par orai- , donnée au diable & fcs minillres , (car fons , fupplications & potlulations , ac- je ne puis appeller autrement les héréti- compagnées de jeûnes , aumônes & au- ques) de fcmer leur venin & faulfe doc- tres œuvres de piété : fupplianr la divine trine, leur Couvera in doél:cur & efprir par l:ionté avoir pitié de fon églife , & de cc lequel ils font pouffés, éranr efprir de di- pauvre royaume, & ne permettre fi long- vilinn , comme il el1 aifé à connoître par temps l'hcréfie y avoir cours, ranr de pail- les divifions & feéles diverfes qui font vres ames tomber en ruine , & cette di- entr'eux • ne cherche qu'à diOiper & dé- vifion de religion amener enfin cour en truire , comme l'efprir de Dieu i unir & défolarion. A quoi ayant longuement fair alîembler. la fourde oreille, nos péchés & fautes Cerre crainte de la ruine du royaume, le méritant ainfi, & encore pis; néanmoins & beJucoup plus encore de la perte de par fa l:ionré & miféricordc, il n'a pas en– tant d'hommes , qui al:iufés des beaux fin rejetté nos prieres jufqu'au bout: en parlers des hérétiques , éroienr par cette fon courroux il s'ell fouvenu de.fes mifé– libercé de confcience attirés & mainte- ricordes , & a commencé nous montrer nus en l'hérélie, la diminurinn du regne & donner efpérance d'un beau jour, après & . ~onncur de Dieu, & l'olfenfe que fa ranrde rénebres, & fairparoirrc qu'iln'ell: l)1vm.e Majellé reçoit en cela , lequel pas irréconciliablemenr irrité conrre nous, étant Jaloux de Con honneur , & aimant qu'il nous relie encore moven de l'appai– uniquemenr fon églife, ne veut point voir fer par pénitence & amendement de vie; de divifion en icelle, & fe courrouce fort & pour le faire mieux paroî_tre, il acoJD- G http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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