Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

94 Remontrance du Clergé de France , &c. 93 civile, très -'pacifique en votre adminif- Enfin, après avoir communiqué plulieurs 1 ation · la vie fpiricuelle & éternelle. fois entre nous,ouverr & débattu plulieurs r ' parties , & fait quelque réfolution, Com- Cette rc- Remo11trance dtt. Clergé ,fe Fra11ce , ma:n<a:icc aff~mblé à Paris en !'abbave de & celle 11ui '..! fuie ru"'" J'aùu Germain-des-Prer_ , faite impeim<cs au Jtoi Henri III. le 14. oaobre àJ.ns le u:1nps de 1·a1km- 15S_r. par i!lujlrij}îme & révéren- tiI:c; l'Ini- d;tr. .rr. l--'l d d' A prim,ur fur i_v1me meJJLre au e ngr11- calL & mis nes, évêque & comte de Noyon, en p1i(on ~ · d F. .n;n' d d' l'aJf,mokc pt11r e rance, aJJ!J•e es ca~ 1- ""Y"'" 101· naux de Bourbon & de Guife, & licic: l\:lar- d h ,., / ,.. c ,_iifcm~nc , es arc eveques , eveques û' au- il lui lue ac- tres députés en ladite aJ!èmblée. cordé i cela cil rapporté s dans 11: pro- cès verbal de 1 RE , la léancc du vendredi 10. Cerce compagnie de mellieurs les car· déccmorcdc d" 'l & ! 'li f1" relevée, fol. lfl3~X, pre atS I aUctr 1 es e~CdC ta lqUCS, l. i 1. reprefentant cout e erge e votre ro- . yaume, alîemblés par votre permillion, pour traiter des affaires de notre ordre, n'eullions tant attendu :i venir Caluer Vo– tre Majellé, lui offrir notre très-humble fervice , & rendre graces de fon édit, par lequel elle rappelle tous Ces fujecs à l'union de l'églife catholique, apollo– lique & romaine , & faire nos remon– trances & hu!Tlbles requêtes , pour par– venir à la réformation cane nécetîaire à ·l'état ecclélianique, & très-profitable au relle de votre royaume , n elle été que comme nous penfions commencer d'en traiter & réfoudre , avons re~u com– mandement de votre part, d'avifer à ai– der de quelque recours & fubvenrion, les grandes & excellives dépenfes que Vocre Majené en contrainte faire pour réliller aux entreprifes des hérétiques , enne– mis de Dieu & des vôtres ; à quoi n'ayant voulu faillir d'obéir, comme nous ferons toujours fort prompts de lui ren– dre le très-humble fervice , obéitîance & fujérion que lui devons, après avoir fommairement traité du fpirituel , que nous ne pouvions ni ne devions aucune– ment laitîer en arriere , nous n'avons pu licôc nous réfoudre fur ce fecours , pour n'avoir trouvé nos forces & facul- • tés correfpondantes à la volonté, ni le pouvoir de fournir les grandes Commes , & mêmement l'avance qu'on nous a fait entendre que Votre Majellé demandoit, 'ommi; nou~ çn ~vo11~ biçn b volQntÇ. mes venus nous préfenter devant Votre Majené pour après lui avoir en toute l'humilité que pouvons , offert noue tros-humble fervice , & protellé de J'o– béi(fance que lui voulons rendre , pro– pofcr ce qui nous a femblé être à prefent plus requis pour !'honneur de Dieu, aug– mentation de fon faine nom , édification de fon églife , & cette réformation tant nécelfaire en norre ordre , & fupplier nous oél:rorer les moyens qui dépendent de votre autorité pour y parvenir : &: farisfaifant :i ce qui lui a plu nous faire propofer, lui offrir avec nos vrais armes & fecours plus affuré, qui font les prie– res & oraifons ; ce que nous forçant quali plus que ne pouvons, avons efii– mé lui pouvoir fournir des commodités temporelles, que Dieu a données à {on églife. Er m'a la compagnie ordonné de porter cette parole , non pas comme des plus habiles & fuffifans, mais comme le moindre, moins capable & éloquent: afin que les fautes que je ferai, dont je ne doute point qu'il ne m'en échappe plu– fieurs, (oient par votre bonté plus aifé– ment excufées & fupportées, pour venir & procéder de mon ignorance & infuffi– fance : & ce que je pourrai dire de bon & à propos, ne foie attribué ni à eux ni à moi, mais au Saint-Efprit, lequel nous efpérons, & j'oferai dire plus hardiment, nous promettons & affurons être au mi– lieu de nous, Celon la prometîe très-véri– table du Fils de Dieu, qui nous affure, qu'étant atîemblés en fon nom, & pour fon honneur, il ne nous défaudra point, & que quand nous ferons devant les Rois & Princes, il nous enfeignera ce gue leur devons dire. C'en le Saint– Efprir, Sr RE, qui parle en nous , &: par nous; nous ne Commes que fimples mininres, & comme dit faine Paul , nous Commes les ambalîadeurs de Dieu envers les hommes , & porteurs de Ces melîages & commandemens. En cette qualité nous vous fupplierons trts-hum– blemenr ne jener point l'œil fur nos perfonnes; mais comme Votre ~la;e1h.: veut que fes fervireurs & minillres qu'elle envoie, ou aux Princes étran– gers, ou à Ces fujers pour votre feu! ref– peél: foient reçus, écoutés & crus, fans que kuî çondition 011 dÇfaut puiJfenc -- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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