Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

s 9 .fuite au Roi Henri III. , 0 cout leur défai_llît d'ail,l.eurs. Mais~ 51~.E, puilîance temporelle qu'il a mis. en la vous reconnoirrez, s 11 vous plan, 1m- mam des Rois , poür h confervauon & firmitéde be•ucoupd'hommes,quifelon corretlion des mauvais; & non feule– la grace qu'!ls reçoivent de ceux l'ourle'.- ment de la. force & autor.ité, ~ais auffi <iuels ils prient, font plus ou morns exo- de la ~.rov1dence& admm1lhauon, com– tés en leurs vœux, dévotions & prieres. me tres·fagement fut proféré parce grand C'ell le naturel quali de tous , de bien l'ontitè Onias, ftr omnc fammi faccrdotis prier, bien delirer, & bien fouhaiter à judicium,ftnc rcgali providcntia impojfibi!e ceux qui k!lr font bien. Qui fait que nous <f/ pae<m rebus dari. li efl in~poilible, dit·il, efpérons, S1RE, que quand V. ]>.1. y aur> que toutes chofes fe fud1ent d1fpofer en encore penfé, vous envoyerez une dé- bonne paix par le feu jugement du grand ch•rge pour tous vos pauvres orateurs , Pontife, fans la conduire & providence :ifin de les obliger par ce bienfait à prier royale. A la vérité, comme tous les Rois incelîamment pour Votre MaJefle, & prennent route leur confolanon , toute croyons que Dieu touchera votre con- leur efpérance au fein de J'époufe de Dieu fcience , pour connaitre combien il eft fon églife ; au/li l'églife fe fcntant tra– périlleux de mettre la main aux chofes vaillée & vexée, n'attend ni n'efpere ecclélialliques, dont l'ufage efl: du tout fa confervation après Dieu , qu'à la interdit, & hors du commerce des hom- force & providence roy3le. Ce mutuel mes. Sur cette opinion & ferme efpérance confentement de ces deux bras était fi <JU'avons de votre clémence, SIRE, nous annexe, que l'un ne pouvoir être dé– ne nous tiendrons du tout pour éconduits, manché ou affaibli , que l'autre ne le mais après avoir prié Dieu vous vouloir fentît; ainfi l'autorité royale ne peut maintenir en fa protelèion, le fupplierons être bien alîurée , fans l'appui de la di– :auili, qu'il lui plaife faire rel'!ire en vons, gnité facerdotale , laquelle étant ~f­ & par vos œuvres. les eflets de cette foiblie, il efi néceffaire que l'autorité bonne volonté, qu'il vous plaît nous royale fente diminution. Ce que bien promettre , à fon honneur, & confer- connoilîant I' églife catholique fondée vation de fon églife. dès long-temps en votre royaume par le fang des martyrs , a toujours eu re– Remontrance du Clergé de France, faite au Roi llenri III. à Saint– Maur-des-Fo.[fè'{ , le J J· juin I 5S4. par fff. l'archevî!que de Bourges , afftjlé du cardinal de Bourbon , G' des. archevêques , évêques, & autres de'putés dudit Clergé. S1RE, Nous lifons en l'écrimre fainte , comme le magnifique trône de Sa– lomon, qui nous repréfentoit l'églife myflique de Dieu , étoit foutenu & ap– puyt de deux bras ; l'un lignifiait la di– gnité facerdorale , l'autre la puilîance royale. Car encore que l'églife fe fou– tienne de J'efprit feu! de Dieu, qui eft fa venu , fon refuge & fa force , Deus nojler rcfugium éJ virtus ; toutefois la Sapience divine qui difpofe de toutes chofes à fa gl<>ire , veut quelquefois humilier fon églife, & lui faire con– llO!U'C qu'elle a befofo de l'auto1it~ ~ cours en fes affiitlions à Votre 11ajellé royale & de vos prédécelîeurs : auffi quand elle a reconnu les affaires de vo· tre royaume avoir befoin d'aide & re– cours, elle y a employé & ks vies & les biens pour la confervation de la cou– ronne. Votre Majeflé fait combien de fortes d'atlliélions a fouffert l'~glife en ce royaume depuis \'ingt ans ; com– bien de meurtres & fang répandu , combien de ruines & défolations des lieux faims , combien d'ufurpations des biens facrés de !' églife , brûlement de titres & maifons , déprédations des fruits, r~nçonneme11s , captivités , dé– chalfemens de leurs terres & h<'rita3es ; tous lefqucls maux fe continuent en– core au;ourd'hui en une bonne partie de votre royaume, & quali en la moi– tié ; car de fix ..vingt diocefes , ne s'en trouvent que foixanre qui fe puifîent dire exempts de tels maux • qui font tels, qu'ils pouvoient efpérer meilleur traitement des Turcs, quand ils au– roient envahi ces pro\'inces ; car parmi eux, par un tribut réglé, la vie dl af– fu1ée, fa idigion ètl libre : mais ~s http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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