Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

g, '.Archev~que de Bourges. M. D. LXXII. ~6 ra:nt Louis Roi de Franee , invité à la ont non feulement contraint vos pau· guerre con;re les Sarrazin,s, & icelle vres bénéfi~iers ,a':' pai~ment, de le~r délibérée plr tous les ctats de fon cote de ladite dec1me 1mpofee, mais royaume, n'ofa . pri,e,r _ l'ecdélialli,que l~s ont gehennés &_ prelTés l'un po~r de lui aider ; ml!S l cgl1fe delle-meme l autre, contre la d1fpofit1on du droit volontairement lui donna une décime divin & humain , même du droit écrit, qu'il refufa long-temps , & enfin quafi qui dit, que l'un ne doit être contraint forcé des prieres de fon Clergé, s'en pour l'autre, & fans avoir égard à la :aida en ce faint œuvre , m1is avec la p:iuvreté , voire exrrème néceffité & clifpenfation de ceux mê!nes ~u, Clergé! m~n~icicé à quoi font ré~uic_s les bé– & depuis non fans caule 1 <'te appelle nefic1ers en ce temps, & P.rmc1p1lement tel fecours, fubvcntion de l'églife, don les pauvres curés , prebendes , cha– gracuit, don ch1ritatif , pour montrer pelains, & autres petits bénéficiers dé. qu'aux grandes affaires feulement, & pouillés & mangé~ par les fergens & ci.ui font entreprifes pour !"honneur de receveurs des décimes, fous couleur Dieu, ( comme contre infideles) & en- de cette nouvelle levée faite contre & core avec le confentement & bonne au préjudicè dudit contrat & promef– volonté de ladite églife , tels dons gra- fe. De forte que lefdits bénéficiers font tuits doivent être acceptés , & ne peu- contraints d'abandonner leurs églifes, vent être reçus par ceux qui s'en aident laitfer le peuple fans adminillration de en autres ufages , moins encore baillés fervice & facremens , changer de pro– par ceux de l'églife, fans grande char- fellion, & fe retirer où ils peuvenc. Et ge de confcience d'une p1rt & d'autre. en beaucoup de diocefes voyant les Ce néanmoins après la grande valhtion contraventions audit contrat , par le– ~ ,dé~ola~ion, ~lus que go~hique, gu_i a quel ils avoi~nt l'romi_s acquitter leurs ete fane es eghfes & ma1fons de Dieu rentes de Paris, le retirent du toue, & par l'injure des guerres ; après l'inva- fe rétraélent du paiement d~ ladite fub– fton des biens ccclélialliques , fpolia- vention accordée pour l'impoflibilité tion des gens d'églife, mort & occilion de fatisfaire à tant de charge< , dont cle plulieurs d'iceux , outre l'ufurpation pourra avenir grand déïordre en votre qui fe fait encore fur l' églife , même en ville de Paris , à fa ure de paiement def– temps de paix par plulieurs perfonnes de dites rentes , li leiêlits eccléliafliques ne toutes qualités & en toutes provinces font déchargés defdites nouvelles im– de ce royaume , qui violemment oc· pofitions ; au moins jufqu'à ce qu'ils cupent & ufurpent, aucuns les bénéfi· ayent fatisfai•·· à ladite maifon-de-ville ces entiers, autres la plus grande partie de Paris. A quoi , SIRE , il dl très– cl'iceux , chacun Celon fa bienféance , raifonnable & néceffaire de pourvoir, volonté & commodité. Outre tous ces & conlidérer combien il importe à vo– maux que fouffre cette pauvre églife tre état , pour une fi petite partie , qui cle Dieu en votre royaume. SIRE , elle [e pourra lever de ladite décime nou– ell travaillée tout de nouveau d'une déci- velle des bénéfices plus aifés , déduits me n'agueres impofée , outre les deux les mal-aifés & impuitfans, rompre un qui furent mifes fus l'an p11Té, tôt après contrat fi folemnellement promis, au le contrat juré & promis par Votre préjudice de votre bonne ville de Pa– MaJellé au Clergé , par lequel leur pro- ris , & de tant des perfonnes qui y ont mîtes & accordâtes , que fatisfaifant à intérêt. Et encore qui ell plus llmen– l'acquit de vos dettes vers la maifon-de- table, à la delhuétion & confulion ville , il ne feroit levé ni impofé au- de tant de pauvres prêtres & cu– cune décime ni autre fubvention fur res, qui font fi nécelliteux & dénués de eux. Cependant ils font travaillés fi tous moyens, que nous ellimons, SIRE, extrlordinairement , & contre toute . fi Votre Majellé les rencontroit ainli forme de droit , pour !Jdite nouvelle nuds & découverts , comme ils font , décime , & pour ce qui refle des deux vous leurs donneriez & jetteriez fur eux a_utres , qu'en aucuns lieux par la ma- votre propre manteau , comme fit le hce ?es fergens, (plus que par votre ''O· bon faint Martin , conlidérant leur Ionte, SIRE , comme il ell croyable) qualité, & rang qu'ils riennent au fer– poneurs toutefois de vos commillions, vice de Dieu; tant s'en faut, que nous F ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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