Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

"' g 1 'Arclzev/qut de BourgtJ. M. D. LXXII. 82. fünonie eft aujourd'hui fi fréquente en tin. ) A Dieu ne plaife, que je fois juge ce royaume, que la vertu, l"?~ité _& fa- de la fulfifance & dignité de ceux qui font voir ne font plus en aucun cred1t n1 con- juges de mon ame & de ma confcience. 1idération ; mais à celui qui a plus d'ar- C'eft à Dieu feu!, & à fon églife, à qui gent, de faveur & de morens temµorels, en appartient le jugement: ce fut la voix: font déµarties & délivrées les charges en proférée par ce faine Roi, & fi elle eût J'églife de Dieu; dont aulli ils s'acquittent, été fuivie & continuée jufqu'à hui, l'é– comme chiens muets, qui ne peuvent ab- glife ne feroit défolée & dellituée com– boycr contre Je !ouµ, lailfant périr leurs me elle e!l : & le premier ordre ou état brebis fans aucun fecours, ayant les deux de votre royaume autrefois tant célebrc, pointes de Jeurs mytres (qui font la force ne ferait anéanti, comme il ell quafi du du vie! & du nouveau tdlament, dont ils tout, au grand préjudice de votre cou• fe dulfent aider pour heurter & repoulfer ronnc, parce que la plûpart des bénéfices les ennemis de l'églife ) du roue moulfes font à préfent, comme par une punition & inutiles , fe contentant d'nne ollenta- divine, non feulement hors de la puif– tion vaine, & de l'utilité des fruits qu'ils fance de I'églife, mais hors de votre reçoivent d~ l'églife de Dieu; & delà autorité même, étant encré en forme font provenus tous les abus & fcandales de commerce & fuccellion ; de forte en l'cglife, qui ont donné encrée à !'hé- qu'à peine y pouvez plus pourvoir. Le réfie. Car comme l'homme curieux de remcde doncques à tels maux , ell com– fon falut & de la doéhine, va cherchant me de celui qui par intempérance ell: fa vnie nourriture & pâture fpirituelle, tombé en maladie, qui par contraire & ne la recevant de la main de Con vrai régime recouvre fa Canté ; ou plutôt , & légitime palleur, au lieu de l'œuf re- comme de celui qui s'étant fourvoyé c;oit le fcorpion, & de ce venin fait une du grand chemin , par lieux défens & mauvaife nourriture ; ainfi lui - même de mauvaife adrelfe, fe trouvant écar– tourne enfin coute fa fubllance en nature té , & contraint retourner d'où. il eŒ de ferpent, onnemi de l'homme. Pour venu, & reprendre fon premier che– pourvoir à tels maux , n'y a plus alfuré min. Ainli , S1RE, il eft nécelfaire de remede, S1RE, que de remettre fus les reprendre l'ancienne voie & forme de éleétions anciennes Celon la forme de I'éleétion, premiérement pratiquée par <lr?it, mettant à part tous les avantages, l~s apôtres, quand ( après l'in\'oca– qu aucuns vous ont voulu attribuer fur non de Dieu ) ils fubllicuerent Mathias J'églife, à votre grand défavantage & de au lieu de Judas, non par un fort de ha– votre état. Car depuis que lefdits concor- fard. ( combien que k mot grec c/eros, dats & nominations ont été reçues au lignifie_ fort. ) Mais cette infpiration, & préjudice du droit ancien, l'on a vu évi- fecret Jugement de Dieu, caché, & de– demment ce royaume tomber en dilfolu- puis révélé par la 1•oix des hommes inf– tion & corruptele, & delà en ruine & pi rés de pieu, a été appell<e, forr, par défolarinn , proche à entiere fubverlion ceux qt11 connoilfent que Dieu cache s'il n'y ell: promptement remédié. Ce qu~ fes fecrets jugemens aux hommes & p~évoyant le bon ~oi fa_int Lou1s, com- lcs_ l•ur révele quand il lui plaie. èecte bien ~~e par f• f~mte vie, il eut acquis voie d'éleétion a toujours été conti– ce pnv1lege du famt Siege, de pouvoir nuée en l'églife, fors qu'en certain nomme,r aux prélature! de fon royau- re~p~, que !es Princes ufant de leur au– m~ , s alfur~nt bien le Pape, que ce tonte & p111lfance fonveraine , fe font famt Rot n en abuferoit; toutefois ce v~ulu prevalotr fur l'aurorité de l'é– bon Roi !ut. pl~s \'Crtueux eue celui qui glife; _ce qui n'a gueres .duré, parce que 1~1 voulo1t 1mpetrer ou attribuer ce pri- connn11Tanr le mal qn 1 en provenoit v1lege extraordinaire; car lt1i étant en- s:en fo1~t déportés. Et encore qu'ès élec: voyé par fon amba!Ta,leur le bref ou ref- t1ons s y tro~v.e quelquefois des abus, cric apoll:olique de l;i part du Paµe , auxquds a ete pourvu par les Joix, r,our nommer anx prelatures, non feu- toutefois comme des chofes bonnes, les ement 1[ le refufa , mais lit bruler Io hommes. peu1•ent aucunefois abnfer ; bulle_ devant lui, difoil•c,, ,-,,n·, (qLl'".1- a1··1i ell l 'I f, • " ". -1 croyav e, & non feulement rre ots e1~ a•1tre foit ou1fi [e,,,b!ab!e avoit vra1femblabl~ \ !n~is vérirable, que le prononce cc grand Empereur Conllan- Jugement defrrt a plulieurs de m~mc F http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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