Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

10 3 1 Remontrances. du C!erg/ faites,) nos Rois. 10 g:z. peuple à tel pr.ïx qu'ils ?nt voulu,, qu~l- monnaie , . co.mmc de fol! & grands quefois pour nen, & sen font bien lait blancs, qm fo1ent compofés de celle ma– paver. tiere que l'on ne puilfe tranfponer avec 1'artant, que les deniers des aides, ga· gain hors du royaume, & que cepen– belles & rous autres fubfides n'ont pu dant le peuple s'en puilfe accommoder. profiter , étant dillribués & convertis à Que les maîtres officiers des mon– autres ~fages '. foie donn~ ~rdre que ~oies , chacun en .Con endr.oir, ayent rous. deniers f o,1ent employes a ce pour- a tendre compte où ils ont P,1:1s le billon quoi ils ont e1e 1mpofes & defi1nes; ce & mat1ere des monno1es qu ils ont fai– que vous fupplions de promettre en bon- tes depuis les guerres, parce que pat ce ne foi. & ordonner que tous vos rece- moyen re découvrira le billonnage dont veurs généraux, fuper·intendans & au- ils ont ufé J\'ec les receveurs. tres particuliers jureront, foit à vous Plaife à V. 1vl. renouvellcr l'ordon· ou à vos juges des lieux. n'en dillri- nance faite du temps du H.oi Philippes– buer autrement lefd. deniers pour quel- de· V aloi~ en l'an 1i38. qui ponoit que que contraire mandement qu'ils ayent & ne ferait levo aucun impôt fur les fujrrs reçoivent, ains qu'ils ne foient tenus fans leur confentement, ce qui a été de· d'obéir pour quelque néceOité que ce puis confirmé pu Charles VIII. aux états (oit; & s'ils faifoiem le contraire, qu'ils tenus à Tours, où depuis fut ajouré (oient privés de tous offices & fervices que tel droit ne fe pourrait prefcrire. royaux, & mis en prifon, & foit donné Pareillement, plaife à V. M. permet· puilfance aux fyndics des pays qu'ils les trc que les édits & ordonnances qui fe– puilfent prendre où ils les trouveront, ront pat vous faites avec l'avis de vos & ne feront élargis des prifons, ni re- états, foient inviolables & irrévocables~ çus à. faire ceffion, jufqu'à cc qu'ils ayent autrement que par autre alfcmblée d'é– entiérement rendu & payé ce qu'ils au- tats géneraux, & ce par ferment fo– roient baillé & difiribué dudit argent. lemnel, ra nt de V. M. que de la Heine Pour ce que le peuple ell grandement votre mere, & monfeigneur votre frere, opprelfé pour l'augmentation du prix meffieurs les princes du fang, & autres des monnaies, & pour les billonnages, meffieurs les pairs de France, meffieurs tranfports & permut•tions d'argent, fem- de votre privé confeil, cours de parle– ble être bon, s'il plaifoit à V. t-.1. faire ment & ger.s de vos états. très-étroitement tenir la main à empê- Et qu'il foit ordonné à tous lefd. cours cher lefd. tranfpons, & à pourvoir au de parlement, & tous vos autres offi· billonnage, tant des créforiers que des ciers & fujets, n'avoir égard & n'obéir à. receveurs & autres officiers. tous contraires mandemens, & foit Oue V. M. ordonnât les prix raifon- auxJits fujets loifible de réfifier contre nab1es aux efpeces d'or & d'argent, & tous ceux qui s'y voudraient oppofer Ile qu'il foit défèndu à peine de la vie à contrevenir, de quelque qualité & co11· tout le monde, de mettre & prendre dition qu'ils foient. lefdites efpeces à plus haut prix que Et par fpécial foient relevés les fujets l'ordonnance. de toute fidélité & devoir envers leurs Et'pour autant que l'abus provient des feigneurs y contrevenant en aucune fa· marchands , qui y mettent telles loix çon, direéternent ou indire{tement. qu'il leur plaît, femble aulli boa que Qu'ilplaifeà,V.otre~ajellé fairecom· V. M. chuge les corps des villes & ad· muniquer le! ed1ts quelle fera drelfer, minifirateurs d'icelles , enfemble les tant fur les plaintes & doléances des confeils des marchands, pour faire en- eccléfiJlliques, que fur celles des au– tretenir l'ordonnlnce & afin d'y être cres états, & permettre que là où lef· rigoureufement punis: au cas qu'il s'y dits édits, conti~ndron.t cho'.es préi.u· trouve par ci-après des abus, la propo- diciables a leur etat, ils pu11fent faire fition préalablement faite. fur ce leurs remontrances qu ils av1fe· Pareillement défendre l'entrée de tou- ront être nécelfaires avant la publica· tes fortes de mon noies en ce royaume, tion, laquel~e ils fupplient n'être faite fi elles ne font d'argent fin, &.que pour fans les avoir fuffifamment entendu en accommoder le peuple de ced1t royau- leur dire. . • Ille. il plût ~ V. M. faire fabriquer dcla Que pour la pourfuue de toute$ affai- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=