Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1077 Remontrances du Clergé faites J nos Rois. 107 s Qu'il ne roit ~ait au.cune donation qu'il faut c~mmencer à la réduélion des refles des rehqua1a1res de vos de· des compagnies de ceux qui portent les niers, _en quelque ma~ie~e qu'ilsfoient, ~ri~1es, pour contrevenir i ce, qui aura ordin>1res & extraordinaires. cte ordonné par V. M. fur les ctars. Que tous dons foient mis en un mê· Réduire aulli les mortes paies, & toU· me rôle de mois en mois, & payés par tes fortes de garnifons & bandes de gens un même comptable, foie qu'ils foient de pied, à il fomme de douze cents en argent ou équipollent, afin qu'on mille livres tournois, en quoi fe falîe ôte la confufion, & qu'on puilîe rccon- un ménage de fept cents mille livres noître les fommes qui font données' & tournois. quelles perfonnes fe [entent de vos li- Réduire pareillement le nombre de béraliiés. feize galeres i fix feulement, retir>nt Et de tous les états qu'il vous a plu les autres dix à couvert, attendant la né– nous faire communiquer , auxquels ne celfité de s'en fervir, à quoi il fuffira cent font encore contenus tous les dons, il mille liv. partant épargnerez cent !'oixan· appert que lefdits dons, en récompenfe, te· quinze mille fept cents liv. tournois. faiu fur l'épargne, fans les recettes gé- Faut compofer des arreroges dus oux néralcs de;:mis 1 r6o. fe montent à plus capitaines de galeres ou meilleur compte de vingt millions; ploife i Votre Ma- qu'on pourra,éunt 3 confidérer que lefd. jellé ordonner que les fufdits délégués galeres n'ont fait aucun fervice, ni en de vos états fur les conllitutions de ren· éÎJt d'en faire. te, puilîent auffi rechercher les dons im· L'ordinaire de l'artillerie qui confif. "roenfes, & en juger. te en gages d'officiers, doit être réduit Pour le regard des penlions, fupplie à trente·lix mille livres tournois lU plus, V. M. les réduire, comprifes celles des & pour l'extrJordinaire, en temps de Suilîes & autres étrangers , & généra· paix , on fe pourroit palîer de foixamc lement des officiers de la couronne, mille livres. gouverneurs des proviAces , gentilf- Pour les réparations ou fortificltions hommes & aurres bons fujers, llnt cel· des villes & places frontieres, faudrait les qui fe paio;it à votre épargne que re- donner les ouvrages au rabais, où afiif– cettes générales, à la fomme de fix teront les gouverneurs, ou quelques cents mille livres, dont il vous plaira perfonnages nommés, comme V. lvf. faire état. voudra nommer, & ne fera vaqué au L'épargne & bon ménage des Jinan- coup qu'à rrois ou quatre places des ces érant la grandeur d'un prince, Celon villes, pour éviter aux malverfacions qui que !'Empereur Vefpalien Jugeoit, avoir s'y comm.etrent, & fuffira d'y emplorer recouvert une des mêmes fommeç de deux cents mille livres tournois , lef– deniers par les remedes qu'il apporta à quelles feront mifes en.un coffre, du– l'épuifement auquel il fuccéda; lefdirs quel il y aura deux clefs, l'une pour le eccléfialliques fupplient V. !vl. recourir comptable, l'autre pour l'un ou deux au plutôt :\ ces moyens que d'imporer des plus apparens de b ville ou pl.lCc nouvelles tlXCS & fublides fur vos fu- qui fe fortifiera, & iceux figneront les jets; & partant, ont avifé vous remon- acquits, & ferviront de contrôleurs. trer, pour le bien de votre fervice, dé- Pour votre écurie femble la dépenfe chargement de votre confcience & fou- devoir être retranchée à lix-vingt mille lagement de vos fujets,cequi s'enfuit fur livres. l'état qui leur a été baillé par votre corn· Retrancher auffi le grand nombre d' of· mandement, des dépenfes ordinaires du liciers , les réduire par mort au nombre royaume & de votre maifon. qu'ils écoient du temps du Roi Henri, & Semble auxdits ecclélialliques & rc- ai:ili fuffira par an huir·vingt mille liv. querent V. M. de réduire votre gcndu- tournois. merie au nombre de trois mille hommes Combien toute la fuperffuité des ha· d'armes. pour le paiement derquels ne bits & édifices proffuxes font domma· fe monte que la fomme de deux millions geables à un état, les anciennes loiic huit cents mille livres tournois, qu'il fomptuaires en font alîez de foi, mê· fera fair un ménage fur le palîé d'un me la loi des Rom~ins, dire Appie, plr lllillion & tant de mille livres, 8i: femble laquelle fut ordonné, lorfque la guer•c Yy y ij ' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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