Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

,.., 'Arc!uv~que je B~urges. M. D. lXXlI; fufciré pnur remetrre fur fon églife , rant afRigée par l'injure des ennemis d'icelle, & plr plufieurs défauts qui ont ci devant provoqué l'ire de Dieu. C'ell: pourquoi, S11\E, cette églife re– préfenrée par ce petit Clergé s'adrelfe à votre bonté, comme à l'image de Dieu vivant , pour pourvoir à la ruine dont elle ell: menacée, fi par la grace de Dieu elle n'ell fourenue de votre main. S1RE , nous vous repréfenterons pre– miérement ce que nous penfons en faine confcicnce devant Di~u • ne pouvoir être célé ni diilimulé i Votre Majell:é, & vous fupplions nous plrdonner, fi nous vous ramencevons ce que déjà autrefois vous a été repréfenté por ce m~me ordre : car quJnd nous le vou– drions raire , les pierres parleroient en notre lieu , & Dieu (ufcireroit quelgue autre, qui à notre confulion & honte vous avertirait de ce mê1ne, demeu– rant chargés du nom de déferreurs & prodireurs de l'honneur de Dieu & de fon églife. SIRE , il n'y a rien fi né– cclfaire en l'églife de Dieu, que l'u– nion , fans laquelle elle perd fon nom d'églife , qui en Grec ne lignifie autre chofe, que congrégation & union. Auffi le Saint-Efprit de Dieu defcendit vifi– blement fur fes apôtres étant tous unis & congrégés en un ; car notre Dieu n'cll: point Dieu de divifion, il ell: Dieu de concorde. Cerre union ell nécef– faire, non feulement en la doéhine , mais auffi en la difcipline eccléfiall:i– quc ; c'ell pourquoi les apôtres étant en difpure de la circoncifion, ufage des viandes immolées aux idoles, & autres céré1nonies judaïques , ne trou,·erent plus faint remede , que de fe congrégec & alfcmbler au nom du Saint-Efprir, & terminer tous les différends enfemble par le zele & infpirarion dudit Efprit de Dieu. A uffi la préface de cc premier faint concile ( qui nous ell: repréfenré de mot à mot dans les aétes des Apô– tres) commence par ces mors: Il a ftm– hlé han au Saint-EJPrit & à naus, &c. A l'exemple de cc premier faine con– cile , & en même forme ont été célé– brés les quatre grands conciles tenus pour oracles , & pour Ecrirnre-fainre en l'églire chrl,1ienne , par lefquels les plus grandes héréfies ont été du roue olfoupies, & beaucoup de bonnes difci– plines eccléfiafbques établies : (Omme . en femblable tous les autres conciles, qui depuis ont été célébrés & reçus en l'églife. A l'exem~Ie d'iceux tciute l'é– glife chrétienne & cacholiq~e affillée des légats & ambalfadeurs de'!'Empe– reur, ceux de votre rol'aume, de tous les Rois, Princes & Potentats chré– tiens, a_ convoqtié , alfemblé & célébré le concile de T renre , auquel ont été établies plufieurs belles & faintes conf– titucions, utiles & nécelbires pour le réglement de l'églife & maifon de Dieu. Ce concile a été folemnellement juré par tous lefdits légats & ambaffadeurs de la part de leurs maîtres , de le gar– der & inviolablement obferver, & faire obferver par leurs fujets : même les am– balfadeurs de votre roylume , S 1RE , l'ont juré folemnellemcnr. II ell: reçu , gardé & obfervé par tous les Rois & Potentats chrétiens & Cltholiques , & ne relle que cc roraumc, qui en a juf– qu'ici différé la publication & récep· tien, au grand fcJndJ!e de cette na– tion Gauloife, & du nom Très-Chré– tien , dont Votre Majcfié & vos pré– décelfeurs avez été honor{·s; tellement que fous couleur de quelques orricles concernant la liberté de I'Eglifc Gal– licane, qui peuvent être gracieufement tempérés avec la permiffion de Notre Saint Pere le Pape , demeure fous om– bre de ce, à cettui votre royaume une marque & reproche par les autres na– tions de crime de fchifme, qui ne fonne autre chofe en Grec , que divilion & défunion, note & marque du tour con– traire au chrillianifme , & de laquelle Votre ?\1ajellé & vos prédécelfeurs avez été du cout abhorrans &: aliénés : & quand s'ell préfenté quelque difficulté fur les réceptions de quelqu'aurrcs con– ciles ( comme du concile de Blfle & autres) le cout a été fi fagemenr & pru– demment tempéré • q11c l'honneur & l'union efi demeurée 3 J'ég!ifc, & néan– moins· les droits de vor~e couronne & de votre royaume ont érC: 111ainre1111s & confervés. C'ell pourquoi le Clergé vous fupplie derechef rrès-inll:amment, SIRE, vouloir entendre '1 ladite publi– cation, & levant les difficultés qui vous ont été propofées fur ce, terminer le tout par une bonne & fainre réfolu– tion i l'honneur de Dieu & union de (on églife. Après la compolirion des faintes loix 3; 'onllitutions vicnt en http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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