Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

tOJ J Remontrances du Clergé faites à nos Rols. 1034 affaires, (oit ~~ gu~rre , Coit de con- in,lh~ués pour drell'er lefdirs chapitres feil pour l'admm11lrauon publique, plus generaux en forme réguliere où fe– d'aide & de bon moyens, que par l'af- ronr élus & ordonnés certains' vifireurs fillance de beaucoup d'hommes, cc qui pour faire les vifitations des mai Cons n 'ér.nr auiourJ'hui, & par défaut du avec autorité, en lJ forme & maniere fervice de Dieu, dont grande parue des que font les autres congrégations bien chefs qu'on)' met re roucicnt bien peu, réformées. comme au_lfi nous n'y avons que bien Item , Q~1'i.l f~it pourvu à. la trop peu de conlünce & recours; nous voyons grande facil1re qu on a entreprlS de laif– qu'en nos ddfeins tuut nous vient au fer l'habit régulier fans néceffité, d'où rebours de bien. Pour lors auffi les re- s'enfuit avec l'irrégularité une infinité venus bien ménagés rapportoient une d'abus. grande abondJnce & profit pour tous, Item, Qu'il ne Coit loifible aux régu• les P"uvrcs nommément y é1oient ali- licrs pour correétion & difcipline régu– memés, & gens de tous états y recevoient liere, de recourir par appel ou autrement confo!Jtion, plaiJir & profit. à aune qu'à fon f11périe11r régulier, vi- De tous ces grands biens la France fe fiteurs, chopirre, ou à fon évêque ayant voir aujourd'hui privée & dénuée pour droit de vifitation, pourtant qu'en tel y avoir pourvu & lJiffé pourvoir gens, cas, ni les cours fouveraines ni fubalter-. non feulement incapables, mais mal foi- nes n'en puiffent prendre connoiflance • gneux & mauvais ménagers; car pour ains renvoient tout aux ordinaires régu– la plupart on y voit le divin fcrvice quafi liers ou aux évêques auxquels la vifita·. aboli, & les fondateurs privés de leurs tion appartient de droir. faintes inrentions, & par le mauvais mé- Il ne loit loifiblc à l'avenir, ains nage, les mJifons & fermes démolies, étroitement défendu aux cours Couve~ les revenus amoindris de la moitié, & raines de s'entremettre d'extraire ni ti– au moyen de ce, le Roi el! aulfi privé rer des miirons régulieres les jeunes de grands & prompts recours & aides en fans; lefquels ayant l'àge limité par le en cas de nécellité, le pays de fon hon- concile de Trente y fontenués, ou y fonc neur, les pauvres de fecours & confo- demeurés jufqu'audit :îge, ni les em– lation, & ce qui relle de piuvres reli- pêcher d'y entrer & demeurer, carrelle gieux maltraités & gouvernés. tntrcprife femble fe vouloir oppofer :1. Pour auxquels maux peu·i-peu remé- lïnfpira!Ïon de Dieu, & vouloir con– dier, ruppli"nt très humblement Votre traindre le S. Erprit; mais où il furvien– ~1aiellé fe dérhir~er des nominations dra quelque difficulté pour ce fait, qu'el– derdites abb3yes, & remettre les élcc- le fe vuide plutôt p•r l'évêque avec l'a– uons anciennes , conformément aux vis de quelques chanoines & doél:eurs. faims décrets & conftitutions canoni- Et d'amant que ce royau!J)è ell hono• ques, comme elles étoient auparavant ré des principaux chefs des ordres de les concordats. religions de tome la chrétienté, comme Et cependant, pour la réformition de Cl uni, la grande Chartreufe, Cif– des maifons réguliercs & entretene- teaux, Prémontré, Grandmont, le Yai– ment. d'icelles, unt en général qu'en des-Ecoliers, flint Antoinc·de-Yien– particulier, ce qui a été ordonné au nois, le général des Mathurins, & le faint concile de Trente pour le fait, Ya:ix· des· Choux, tous lefquels chefs fait inviolablement obfervé, & nom- d'ordre ont droit de viliter tous les mo• mément touchant l'union & alfocia· nalleres de leurs ordres anis & fitués pac tion des abbayes & prieurés non fujets tous les pays & provinces de la chré– aux ch1pitres génériux pour s'alfem- tienté, comme aulfi le provincial des bler en nombre fuffifant, & conltituer Célellins pour le regard des monalleres un chapitre général , & de tout ce qui qui font ès Pars· Bas du Roi catholique• s'enfuit , comme il ell prefcrir par Je. & outre Ierguels monalleres de l'inten– dit concile. tion des fondateurs, ont été allujenis Qu'auxdits chapitres généraux ne aux chefs d'ordre, & néanmoins l~s P.ro · cornmanderont les abbés ou prieurs vinces érringer~s s'efforcent .ord1~airc· non vivJnt en commun, mais feule- ment de faire faire par Sa Samtete d1f· ment les prélats réguliércment élus ~ traétion des monatleres affis CR leuis http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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