Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

9 .,;;; Rt"!ontrances du C/erglfaites J nos Rois.' 9 5 s faire exécuter , tant par parole que par rercinder le trop grand nombre deCdits écrit; par unreul de l'état eccléfiafl:ique; officiers d~ f~s finances, comme rece– toutefois parce que en la préfente a!fem• veurs , trefoners, financiers payeurs • fl: & h "1 'l ' ' blée cet ordre ne tenu , que c a- contro eurs, eus , & cous autres fem- cun defdits deux autres états one voulu blables officiers , qui efl: moyen d'ép•r– fciparémenc faire leurs remontrances par gner grond finance, & que les char•es perfonnes de leurs éracs , fans en rien des pays fe paient des deniers dudit p~ys en avoir commurliqué auxdits du Cler- fans les tranfporter. gé , encore qu'ils les ayent à ce invi- Lefdirs eccléfiatliques rendent graces tés , ne leur ayant donné aucune occa- à Dieu & à la Reine , de la bonne vo– fion de cette diverfiré; fupplient S. M. lomé & affeélion qui leur a toujours e11e que fi aucune chofe éroir dite ou écrite du vivant des Rois Henri & François par lefd1ts deux aurr~s états, ou l'un derniers , que Dieu obfoll'e à la pacifi– d'eux , même de ce que concerne ce Cltion des troubles qui fe font élevés, que jà a été décidé & déterminé par même à l'enrretenement & confervarion les faims conciles reçus & approuvés de la vraie religion chrétienne , du fer• p:ir fes prédéce!feurs H.ois, & qu'il fût vice divin, & des privilcges , franchi· ccinrre les perfonnes & biens defdirs du fes & libertés de l'églife, & des per· Clergé , lui plaire de n'y rien décerner Connes eccléfiafliques , & de ce qu'il lui ni ordonner , fans le leur communi- a plu prendre la charge du royaume &: quer pour y défendre , les tecevant en adminitlrarion de la perfonne & affaire leurs julles défenres. de la majeflé du Roi & de fon royau– me ' pour icelui gouverner avec le rage confeil & avis du Roi de Navarre, & aurres princes du fang , & aurres prin– ces' reigneurs & grands perfonnages qui avaient lnrelligenc & maniement des af– faires de l'état du royaume, fous les feus Rois François J. Henri & Fran• çois Il. derniers décédés. Des .finances. CXL. Et pour ce qu'il a plu au Roi faire dire par M. le ch1ncelier lui don– ne"r conreil & avis , par leguel il pour– roit fonir de res grandes affaires & det– tes où il en ; fupplient S. M. vouloir modérer fes penfions & autres dépenfes non néce!faires , afin que res revenus pui!fenr fatisfaire à icelles, étant fi éloi– gné de la pui!Tance de res rujets d'y pou– vo"tr fubvenir & aider à en forrir , que même ils ne peuvent porter ce dont à préfenr font chargés CXLI. Et ordonner par édit irrévo– ca"l:.le que dorénavant ne rera donné ne oltroyé par S. M. aucun refte ne reliqua des deniers de res finances ' & où il fe . . . . , trnuvero1t aucun qur par 1mportunrtc 01J autrement en auroit obtenu don , foie déclaré n'être valable, ne le débiteur quitte pour cela , afin d'ôter occafion aux relrquaraires de dilayer le paiement défdits refies , fous l'eCpérance de corn· pofer avec un demandeur, auquel il au· rait donné averri!fement. CXLII. Sembl.blement ne foie fait don des conlifcarions & autr<s chores femblables, & foient employées aux af– faires du Roi. CXL!ll. Et d'autant que les finances ont été réduites de telle forte que le moindre denier en revient au Roi par la lllllltitude cfftenée cl' officiers, lui plaife La fupplient très· humblement vou– loir continuer en cette bonne fainte vo· lonté, nourrir & maintenir Je Roi fon fils & no!feigneurs fes freres en b fainte loi & doélrine de l'églire romaine &ca· tholique , telle que leurs pue, ayeul & bifayeul antece!feurs ont toujours ob– fervé & enrrerenu depuis les Rois Clo· vis premier chrétien, S. Chlrlemagne, S. Dagobert , S. Louis , & autres juf– ques à préfent. Finalement fupplient très - humble· ment ladite dame vouloir prendre de bonne part la requête que en toute hu· milité lui font, c'etl que pour leur dé– charge envers ceux defquels ils ont éré commis & dépurés , & pour .leur fatif– faétion , lui plaife leur déclarer & faire nommer lefdirs perfonnages qui manie· ront les affaires du royaume , & aulli que pour la grandeur & importance def– dites affaires, fon bon plaifir foit vou– loir traiter, délibérer, rC:foudre & con· dure lefdires affaires par l'avis & con• feil defdits fieurs, ou de la plus grande partie d'iceux. En quoi failant ledit royaume de I http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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