Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

' 9 SS Remontrances du Cltrgé fait~s à nos Roi.r: 'St: CXXX. Que fuivant les ordonnan- mere de tout vice , & faire donner or– ces ci-devant faites le pauvre peuple dre que la police des villes foit claire• ne foie foulé du palflge des gens de ment adminillrée par gens à ce connoif· guerre, quand ils feront levés & iront fans qui foicnt nommés & élus par les par p~y~ , ~ foienc contraints ~e payer états ~es .villes ; à quoi foient appellés de g~e a gre, & les ~ens de pied vivre lcs.. pnn~1paux ,du Clergé, & dè ce • par ecapes auxquelles ils payeront. qu il fo1t donne provilion, tant aux vi· CXXXI. Et à cene fin plaira à S. M. vres que autres chofcs nécelîaires pour faire bien payer lefdits gens de guerre la vie de l'homme. lefquelles fonc en pour leur ôter J"occafion de malcraicer peu de temps élevées à prix excédant fondit peuple , & contraindre les corn- toute raifon ; fauf que ladite police de– milî•ires , contrôleurs & payeurs, eux meure audit feigneur auquel de tout trouver aux jours affignés pour les mon- tem_p,s elle a appartenu & appartient. ues afin qu'ils n'ayent occafion de fé- CXXXVI. Et parce que la licence journer. , des armes rend plufieurs jeunes gens au- CXXXII. Semblablement lui plaira dacieux , & les invite à mal faire, ne faire entretenir !"édit fait par le feu Roi craignant le Roi ne fa jullice; lui plaife Henri fon pere, fur la différence des ordonner & faire très-étroitement 'ob– habics des nobles & gens du tiers état, ferver que à nul foie Ioifible porter ar· & defendre fur gro!fes peines les fuper- mes , linon aux nobles & autres qu'il lui fluités, ·&en faire une bonne loi & plaira ordonner. fanétuaire , cane pour lefdits habits, CXXXVII. Finalement fupplient le banquets- que autres dépenfes fuper- Roi embralîer la caufe des pauvres veu– flues. ves & orphelins, pauvres gens de labeur CXXXIII. Ec pource que le cours & autres miférables qui n'ont le moyen de la marchandife ell le moyen d'en- de faire leurs plaintes & les pourfuivre. tretenir le peuple en richelîes, & ren· & commander que jullice leur foie bien dre le royaume plus opulent , dont & diligemment adminillrée & dillri· Sa Majellé peut être fecourue en coutes buée. fes affaires • le commerce de laquelle CXXXVIII. Et pour ce faire ordon• marchandife ell empêche par multipli- ner que_ fes avocats & procureurs ès cité d'impofitions , traite· foraine, cref. fieges préfidiaux & royaux foient fuf~ porc de loyre , pieds - fourchés, pieds fifamrr.enc llipendiés & gagés , tan( ronds , équivallens & autres charges & pour avoir moyen de n>ieux faire leur fublides. Plaife à Sa Majcllé les modé· devoir en leurschuges, que aufli moyen• rer & remettre en l'état qu'ils étaient nanc qu'ils foienc chargés prenJre la. au temps du Roi Louis XII. & fpécia- caufe & défenfe defdices pauvre!i veu– lemenc 8ter' ledit crefporc de loyre, ves , orphelins , & autres mifénbles qui ne fut du commencement oéhoyé perfonnes qui n'auraient des facultés & ~ue pour quatre ans , & néanmoins a biens pour foutenir & pourfuivre leur. ecé continué au grand préjudice dudit droit en juflice, fans pour ce prendre état de marchandife & de tous les au- d'eux aucun falaire , fors que s'ils ob· Ires états. tiennent la caufe. leur fera caxé falaire CXXXIV. Ec faire impofer peines à compétent donc ils feront facisfaics par tous muchands & autres qui alrerent la ceux qui feront condamnés, amant des marchandife, & ufent de faux poids & juges , greffiers , fergens , & autres of– mefures, & que lefdics poids & mefu- liciers de iullice; il plaira que fouvente· 1es foient réduits à un. fois :l faute de leur adminilher jutbce , CXXXV. Plaife au Roi ordonner & plufieurs maifons demeurent ruinées &: faire défenfes qu'il n'y ait gens oilifs , détruites , comme impunis , & par ce n~ vagab_onds , foie égyptiens , men- moyen les cailles diminuées. , d1ans .valides, & autres gens inutiles CXXXIX. Remontrent cres-humble· aux villes & autres lieux de fon royau- ment lefdits du Clergé que combien que me, & q~'ils foienc employés en œu- par ci- devant toue l<s trois états eulîent vres publiques , & faire que chacun accoutumé communiquer les uns aux s'exerce à quelque métier ou vacation autres auxa!femblées des trois états leurs. pour gagner leur vie & évitcx oiJiveté • xcmontrançes & d11léan,es , & i'.elles http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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