Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

,94 J. RemD1Ur1111ce1 du ·clergé faiu.r J llD.t Rol.r; 944 nitlres de l'églife ont écé cane vexés par ques porter telles chuges, à caure ml!– levement de deniers, emprunts, franc- me que le revenu de leurs bénéfices• fiefs, que autrement , & contraints à tant en temporel que fpiriruel en d'au– payer, non feulement par faifie de leur cuns d'iceux etl diminué du cour, en temporel, maisauffiparemprifonnement auc~es de moitié, & en autres plus ou de leurs perfonnes , fans leur la1Jfer en moins, tant pour la pauvreté du peuple, plufieurs lieux, non feulement de quoi que refroidilîemenr de la dévotion. vivre, mais auffi les contraignent de LXXIV. A cette caufe requierent & payer plus que le revenu c!e leurs bé~é- fupplient très· humblement Sa Majeilé lices, contre roui droit divin & humain, vouloir s'abllenir pour l'avenir de pren· qui veut que celui qui fert à l'autel vive dre & lever fur ledit Clergé aucu– de l'amel, & les joyaux &- utlenfiles dé- nes décimes , ne leur impofer au– diés au fervicede Dien, pris & vendus, cunes charges extraordinaires : quoi voire publique:nent, dont s'etl cnfuivi faifJnt en bref taures chofes feront que f011\•e111"fois pour éviter la prifon , en meilleur ordre, même le divin fer– les curés & autre! bénéficiers fc font ab- vice bien fair & accompli , les faints fentés , conféquemment le ferviceldivin Cacremens bien & dûment adminif- . & adminilh11ion des facremens ontcef- trés, les pauvresfubilanrés, les bénéli– fé, les édifices tombés en ruine, & les ces réparés & autres infinis biens, & aumônes & autres œuvres pitoyables les gens d'églife hors de la calomnie délailîées. & malveillance qu'on leur a impofés LXXI. Quoi voyant les autres étJtS, pour n'avoir eu moyen faire ne accom· que les eccléfiailiques n'avoient plus plir leurfdites charges , feront néan· moyen de leur aide1 & fecourir par an- moins lefdirs du Clergé toujours prêts, mônes publiques & particulieres,ne pou· quand la néce!Tité des affaires d11 voir fecourir leurs pauvres parens, en royaume & de Sa Majeilé le requer· ont rejené toute la coulpe & faute fur ront, lui fubvenir de tour ce qui fera lefdics de l'églife, & par ce moyen faci- en leur puilîance, comme fes vrais fu– lemenr entrent en un contemnement de jets & obéi[ar.s. leurs perfonnes & de la religion, ce qui LXXV. AuOi lui plaife révoquer le a donné facile enrrée aux hérétiques, greffe des infinuations eccléfiailiques lefquels pour leur premier & principal & recette de décimes, & autres cho· fondement ont ufé & ufent dedétratlions, fes nouvellement introduites à la fou– malédiétions & inveéèives contre lefdits le du Clergé & contre la liberté de eccléliailiques univerfellement, fans en l'églife. excepter un feu! , encore qu'ils ne les LXXVI. Semblablement lui plaife ayent jamais connus , ne vus, ce que rembourfer les évêques , chapitres , lefdits du Clergé ne veulent & n'en· abbés & autres perfonnes eccléfiaili– tendent a11ribuer au Roi, i noJTeigneurs ques des fnmmes par eux ci· devant les princes de fon fang , ne autres J?rin- fournies à titre d'emprunt particulier ces & feigneurs de fon confeil , mais du temps des Rois derniers fes prédé– feulemenr à la licence du temps pour celîeurs , & même au mois de novem• n'avoir eu le moyen de faire entendre i bre dernier pa[é • fuivant les promef– Sa Majellé les calamités des états , fes par eux faites,& dont aucuns avaient à faute qu'ils n'ont été alfemblés ne affignarions, & pareillement les décimes ouïs. pris i raifon de vingt livres pour clo- LXXU. Suppliant Sa Maje!lé mettre cher, par le moyen de quoi plulieursont en mémoire que fes ancêtres qui aliéné les joyaux des églifes. ont fondé, doté & édifié églifes. LXXVII. Lui plaife faire celîer tou· monaileres , hôpitaux , & concédé tes pourfuites & inquiétations qu'on plufieurs grands privileges aux minif- fait audit Clergé fous couleur des tres de l'églife , ont roujours eu heu- franc-fiefs & nouveaux acquêts , pour reux fuccès , leurs biens & de leurs le regard de ce qui a éré amorti , & fui:ts en rien n'ont été diminués, dont a été payé finance aux Rois fes mais plmôt confervês & auomentés. prédécetîeurs. LXXIII. AuAi lui plaife c~nfidérer LXXVIII. Er ordonner que après ~uï.1 n'eft poffible auxdits ecclélfafti- avoir payé finance pour l'amorii[ement d'autunes http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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