Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

, 41 RemO!ltra11ces du Clfrgé /.1ius à nos Rois. 94 1 mens de Dieu ~ arci~les, de la foi • & ci~ns. Empereurs & Rois catholiques , autres chofes necelfa1res a leur falut, & ptmc1palement les Très-Chrétiens Rois pour fe_rvir à l'avenir, unt à l'ordre e~- de Fnnce, ayent jamais par fujétion cléliaftique que gouve.rne!'lent de_ la re- ~~m!am,t les fuppôts & minifires de publiqu~, & leur pourvoir du fala1re ac- 1 ~glif: ~ p~ye~ aucun tribut, quelque c:ourume. necellite qui fo1t avenue; mais nuire ce LXII. Et parce que en aucuns lieux qu'ils n'ont v~ulu con:re la liberté & plufieurs perfonnes font inlhuire & inf- immunité eccléfiaflique rien attenter uuifent en leurs mailons leurs en- 011t de fuperJbondJnt par leurs édit; fans en la doéhine réprouvée de confirmé leurs ptivileges de Dieu oc– l'églile, plaire à Sa l'vhjefiéque à ce foie troyés, & rouvemefois du public nour– obvié par deux inquilirions& pcovifions ris & entretenus. de fes juges & magilhats, avec les évê- LXVII. Ec sîl fe trouve que aucuns ques, ou leurs vicaires & inquiûteurs ayent faitlevet deniers fur les gens ecclé– de la foi. fiafiiques, comme les derniers ptédécef– feurs Rois, & pour les grands régens affeétionnés du roy:iumc, reconnoilfanc bien qu'ils ne pouvaient à juf!e titre de tribut en demander, leur ont coloré les demandes fous le nom de dons gratuits & emprunts, comme venant de la fran– che volonté de!'Jits eccléfiafiiques, Ile Déâmes, emprullts fabfides. autres LXIII. Plaife à Sa Majellé reconnoi– tre la dignité & autorité que Dieu a don– né i ceux qui font dédiés & confacrés à fon faint minillere ' lelquels il a conf– titué delfus toutes perfonnes, de quelque qualité ou condition qu'ils raient, leur donnant puilfance de lier & délier, fer– mer & ouvrir le ciel, élus & établis pour être médiateurs envers Dieu & les hommes. & pourappailer fon ire. quand par les péches du peuple il a été irrité. de la bouche dcfquels 13 foi ell prêchée, & la loi de Dieu cil enfeignée, & par leurs mains les fideles introduits en l'é– glire,nourris & entretenus en la religion. LXIV. Pour excellence duquel minir– tere Dieu les a voulu cane honorer, les ayant par·d~lfus tous les autres élus, qu'il a toutes perfonnes en reconnoilfan– ce de fopériorité alfujetti à les nourrir & entretenir ,en leur payant dixmes, pré– mices E< oblations, &que même voyons avoir érè obfervé de la loi de nature en la perfonne de Abraham , qui paya la dixme dé la dépouille qu'il avoit eue for fes en~emis au grand prêtre Melchire– dech, & depui• très-exprelfément en– joint par la loi l'vloîaïque; voulant les ' autres lignées concr;buer à ce que les prêtre.s & lévites fulfenc fublbntés & llOllrtlS. LXV. Moindre prérogative n'a été concédée aux prêtres & minillres de la loi évangélique , parce que leur minifie– re ell digne de plus grande faveur, d'au– tant que l'évangile en perfeétion excede la loi de namre & la loi de Moyfe. LXVI. Auffi ne fe uouvera que les aa~ non par fujétion & fervirude. • LXVIII. Ce que toutefois par fuccef– fion de temps ef! venu auffi ordinaire. comme la taille lur le peuple, même of– ficiers & receveurs établis pour recc– voic les décimes impofées fur le Clergé, tellement qu'il femble 9ue l'églire foie faite, ainfi que le tiers etH tribmaire • voire en beaucoup & plus grande ri– gueur , qui efl au grand préjudice de la libe.rré facerdotaie , laquelle ont vouh1 .maintenir, non feulement les Rois qui ont eu la vraie connoilfance de Dieu • mais auffi les éthniques ·& payens, com· me Pharaon, Roi desEgyptiens, lequel a voulu les feules terres des prêtres de fa religion être quittes & affranclLes de tout tribut & impôt, I.e femblable ont fait Artaxerc~s, Numa, Pompilius & autres. LXIX. Ce que reconnoilfant monfei– gneur faine Louis par fon tellament, or· donna, conformément aux ordonnances de raint Charlemagne. & autres Rois fes prédécelfeurs, les gens d'églifc être m1inteaus en leurs libertés , fans exiger d'eux aucune choie, par ce voulant dé– montrer que la religion efi retenue Ile amplifiée quand _les minifires d'icelle font honorés, & que :iu contrairo lecon• temnemenc d'iceux avienne avec foi con• temnement dn minifiere , & co.nféquem· ment la ruine de la reli~ion. LXX. Ce qui ell par trop évidentavc– llU de noue temps-, pour ce que les mi, http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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