Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

Harangue à M. l' Archev. de Narbonne. M. DCC. XV. ';:di ) Harangue à monfaigneur le Dau– phin , par mondit faigneur l'ar– chevêque. MONSEIGNEUR' C'eft la premiere fois que le Clergé de France a l'honneur de paroîrre devant vous , il vous •ffure par ma bouche de fes profonds refpeéts; & quelle Joie ne reffenr- il pas de révérer en vous la plus chere efpérance de ceremyire& l'héricier de la plus bei Je couronne du monde' Ce fonr les évêques de ce royaume qui recevront vos loix dJns un avenir éloi– gné , ce font les pontifes de cecre églifè que vous devez regarder comme votre mere, & dune vous êtes le fils précieux & chéri , ce (one les minillres du Dieu vivant qui fe préfentent à vous , & qui 11e ceffent de demander au Seigneur dans leurs facrifices qu'il vou~ donne les bé– nédiétions de la Cerre, & fur-tout cet ef– prit de piécé & de religion qui fair la gloire la plus folide des bons princes. Le cid a affligé la France pu les plus féveres châtimens de fa ju!lice , il vous a réfervé , l\10NSE!GNEUR, pour notre félicité, & réunilfanc en vous nos vœux & nus efpérJnces , il nous confervera fans doute l'unique confolation que nous a laiffé Ca miféricorde. Avec quel plaifirvoyons nous, MON– SEIGNEUR, que les infirmicés de l'enfan– ce refpeétenc une fancé fi précieufe & fi néceffaire , que l'ange turelaire de la Madame France, veille lui-même à votre conferva– la duchelfc cion, qli'élevé par les heureufes m•ins à ~· Vanta- qui la providence & le Roi ont confié our. vocre premiere éducation, vous croiffez f our le bonAeUr de la monarchie, que âge développe chaque jour en vous de nouvelles graces, & que fur ces traies embellis des plus riches tréfors de la na– ture, Dieu nous montre déjà lïmpref– fton_ de ~otrc future grandeur , & la gloire qu il vous !'répare. ' V1l'cz_, /\1oNSEIGNEUR , pour notre confol.1t1on & pour la félicité du royau– ~e, .~ous demandons_ au ciel que b pié– te ,,1 tnnocence & Li 1ullice augmentent touioun en vous, q_ue vos jours foient • prolongés au· delà du fiecle , qui vous a vu naître, & fouvenez-vous , MONSEI– GNEUR , 9u·u~ évêqu_e, interprete des vœux de 1Eghfe Gallicane, vous a dit dans les premieres années de votre en– fance, que tous vos devoirs confiftenc i craindre Dieu, & à obéir au plus grand Roi, & au meilleur pere qui fut jamais. Harangue faite au Roi for fan avé- 11ement à la couronne, & for la. mort du Roi fan hifayeul, par monfeigneur l'archevêque de Nar– bonne , préfident de l' aflemhlée générale du Clergé. A Yerfailles le 1nardi 3.fapumhre 1715. Voici les premiers hommages & fe! premiers refpeéts que le premier corps de votre royaume s'empreffe de rendre à V. M. JI ne peut s'empêcher de vous témoigner en même temps, beaucoup moins parfes paroles que pàr fes larmes, la vive douleur qu'il reffent de la perrc· irréparable que vous, Sr RE, que l'état• & que l'églife viennent de faire du plus grand Roi qui air jamais été. Ce prince, qu'on ne Cauroir affez re~ grerrer , fuc l"admiracion de l'univers; vous êres aujourd"hui le principal objet de l'attention de l'Europe. Il fuc le plus redoutable ennemi de l'hérélie; vous achevcrez de la dérruire. Il fut la gloire de la France ; vous en êtes J"unique ef– poir. li lui fut donné de Dieu, lorf– qu'el\e n'ofo't prcfque plus l'arrendre; le même Dieu vous dellinoit la couron– ne du Roi vorre bifayeul dans le temps même qu'il femb!oit que vous en étiez plus éloigné. Comn•e !ui, V. 1\1. monre fur le pre- · mier trône du monde , dans un âge qui ne vous permet pa·s encore d'en connoî– cre cous les avanr"ges & tous les foins qui l'e"nviro~nent; -& comm~ lui, ''OUS y apportez les rnl-111es (emencts de vertu. & les heureufes di'.pofitions de la narurc pour remplir to'JS 1 es devoirs de la fouve– raineré: m:J.Îs j.)lu~ heureux :1 SIRE, qt1c Je ptince incompaublc à q;ii \•ou5 fuc• http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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