Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

, 5 11ar.rngue de M. l' Arclzev;que J' Al~y. M. DCC. XV.' !>ti:- ~ontre plutôt une jeunelTe renouvellée félicité de leurs états , qu'ils aiment que la décadence de l'âge avancé, vous mieux êtreappellés les peres que les maî– avezconnuque vousétiezhomme&mor- tres de leurs peuples, que fupérieurs à. rel , & votre piété mettant à profit I'~- ces, grands noms de vainqueur & de con– wis falutaire qu'un prophete donno1t 9ueran~ que le monde a trop confacrés , autrefois à un faint Roi, vous avez. vou- ils s'atnrent l'amitié de leurs voifins & Ju préparer à vos fujets un fort heureux les acclamations de leurs fujecs, qu'ils ;& tranquille. Vous avez. porté cette pré- fe rendent dignes d'être un jour récom– woyance jufques dans l'avenir; cet objet pen!"és dans le ciel où ils feront, & ft humiliant pour tous les hommes n'a loues fur la terre, où ils ne feront plus, point dérangé votre conllance, & ces & que lailTant après eux, un fouvenir dernieres difpoficions que nous ne tra- durable de leurs vertus & de leurs bien– ~ons d'ordin01ire qu'avec trillelfe & avec faits, ils méritent la noble émulation frayeur, ont été pour V. M. :le mo~u- des pr!nces qui leur fuc~edent. , Jnent le plus hrro1que de fa fermete & Mais, SIRE, nous n avons pas borne cle fa fagelfe. notre zele à des vœux fiériles & à une Le Clergé de France s'intérelfe, SIRE, conremplation oifive , & nos pains fa– telon fes devoirs à tous les événemcns crés dellinés à la fubfillance des pau– cle voc~e regne , & dans ces jours diffici- vres & des minilhes du Seigneur , ont les d'une guerre longue & fanglante • fervi fouvent à la nourriture des foldats Jlous avons toujours invoqué le Dieu des d'lfraël. armées. Le corps de votre royaume le plus Que de vœux adrelTés pour vous au libre a toujours été le plus libéral & le Seigneur , nos temples retentilfoient plus fournis, malgré les dettes immen– fans celf~ des cantiques facrés de notre fes que nous avons contraaées pour le joie, ou de notre crainte ! que de fa- Cervice de Votre Majellé, nous avons crifices offerts dans tous les temps & trouvé dans notre économie & dans no– dans cous les lieux p~ur les profpéri tés tre amour des relfources inefpérées, dans '1e votre état, & pour la confervacion le defir de vous obéir & de vous plaire de votre perfonne facrée. Combien de nous avons préféré une louable co11fian– rninillres fervens ont élevé leurs mains ce aux réll.exions trop timides de notre pour demander au Pere célelle le re- épuifement, nous avons regardé la con– tour de fes anciennes miféricordes? fervation de l'état, comme le premier combien d'ames fidelles connues de Dieu intérêt de la religion, & fes befoins font feu! & cachées dans l'intérieur de fa fa- devenus la regle de nos confciences & ce , ont prié dans le fecret de leur foli- de nos devoirs. Dieu même nous com– tude, & attiré fur vous les confolations mande de nous intéretîer aux nécellités c!rernelles & les béné.iiaions de la de la patrie , & la jufiice la plus févere terre, & peut-être que ces campagnes fi nous engage d'accorder nos biens tem– h0norables au no"' François, & qu'une porels au défenfeur de la difcipline des p1ix fi defirée a couronnées, ne font pas faines canons, à l"augufie héri1ier de nos tant l'ouvrage de vos foldars que le fruit fondateurs,:\ notrebienfaiéteurmême, heureux des larmes & des gémilfemens & au proteaeur de coute l'églife. · de l'églife. Oui , SIRE, elle ne peut alfez recon- D1eu a exaucé tant de vœux & tant noîrre ce que vous avez fait pour fa de prieres, & libre des foins que donne gloire & pour Con bonheur dans tout le la guerre, Votre Majellé par des venus cours de votre regne , elle ne peut alfez plus conformes à ra piété , ne va plus louer cc zele ardent pour la parfaitecon– penr~r qu'à foulager les fujets les plus verfion de ceux que les préjugés de leur fideles qui furent jamais , & dont elle nailfance avoienc féparés de nous , &: fut toujours l'amour , la confolation & que vos bienfaits & votre patience ra– la confiance. menent infenfiblement dans nos trou- Ec en effet., dit faint Auguftin , les peaux , cette e!lime & c;t~e confiance ~ Rois ne font Juftes & faines aux yeux de dont vous honorez les eveques, & qui Dieu..' ~ue lorfque remplis de l'efprit ell le feu! morif humain, auquel il leur de _relig1'?n qui vous c_onduit & qui vous foie permis d'être fenfibles, c_ette fcr11- "11t1ge , ils ne uava1lkn1 que po"' la puleufe auention dan5 Je choix des fu- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=