Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

- J 1 , 't!aran/ut de M. f Atchev~qut à' Alhy. M. DCC. XV. , 1 -t: Nous ne venons point, S1RE, donner efforts de la valeur ni les obftaclesdes de vaines louanges à cecte gloire hu- faifons & des élém:ns ni ces feux rou– maine qui vous environne & que la .t~rre ~erains qui portent la ;,,ort par· tout oil admire, & notre carallere nous ddend ils font & fe font craindre même où il 1m encens profane. A Difu ne plaife, ne font pas, ne purent arrêter Jïnué– que la politique du liecle , ni les bien- pidité de vos troupes. Ces places rom– faits même dont V. M. nous a comblés, berent en votre pouvoir. L'une efl :l, nous infpirent l'art de flatter, & que no· préfent le rempart le plus affuré de vos tre reconn~iff~n~e s'e~f>liqueauxdépens frontieres ,_vous n~ Coumîte~ J'autre"que de la fimphcne cvangchque. Vous vou- pour en fane le pnx de la paix. Le facri– lez que les évêques édifient votre piété; lice fut l'effet de votre modération, vous attendez de nous que nous rappor- comme la conquête avoit été le triom– tions i Dieu & aux fentimens de l'hu- phe de votre puiffance. milité chrétienne ces éloges , que lavé- Telles font, S1RE , les bénéJilHons riré & la jullice nous engagent à confa· que le ciel répand fur vous, & il étoit crer à votre honneur, & bien loin d'é- jufle que Dieu couronnât par d'heureux blouir les maîtres du monde par le récit fuccès, tant d'aélions que vous avez faflueux de leurs vertus & de leurs ex- entreprifes & exécutées pour fa gloire• ploits, c'efl à nous à leur apprend,e & des intentions plus pures & plus fain– avec refpeél: & avec confiance le faine tes que vos aélions même, qu'il récom– ufage qu'ils en doivent faire. penfât ce zele confiant pour la religion Cependant, S1RE, pouvons nous dont V. M. a toujours ménagé les inté– taire tout ce que le ciel a opéré par vous rêts plus que les liens propres dans tous dans les dernieres aélions de la guerre les traités que fa prudence a conclus • que V. M. vient de finir. cette proteélion généreufe & édifiante On a vu la trame de cette ligue for- que vous donnez aux befoins de la chré- midable, dont la durée avoir été le pro- tienté, menacée aujourd'hui de l'inva- le Turd dige de notre fiecle , rompue par la fu- lion d'uo ennemi puiffant & redouté , périorité de votre fageffe , vos géné- ces fecours offerts ou préparés pour une la journée raux faifir avec prudence & avec valeur ifle célebre qui fut l'écueil de la fierté iù DenaiD. ces momens critiques qui décident des des Otthomans , & qui trouva toujours l';ne ci. fuccès, & qui changent la face des évé- dans l'amitié de la France, une reffource Maho. nemens , des polies défendus pu des fure & folide , cette haute fageffe qui retranchemens & par des rivieres, em- préfide à cous vos conleils, & qui vient portés prefque fans perte, & par la feule de vous attirer Il vénération des plus audace de l'entreprife ; des p!aces im- grands princes de l'Orient; enfin cette le R • df 1 portanies revenues fous votre domina- inviolable fidélité pour vos alliés qui PcrCe. °' if.~~::; ;_ tion , en préfence même de vos enne- furent fi louables par leur attachement j!ow;bain. mis, accourus plutôt pour en orner le pour votre fervice, & que votre protec- triomphe que pour en difputcr la con- tion a rétablis dans tome la fplendeur du quête, & la viéloire enfin fe prêter à ranf.que le ciel leur avait donnée. tous vos projets, moins par le courage 1 ouvons·nous , Sn\E , oublier ce tef– de vos troupes que pu cette protetl:ion toment célebre, ce dépôt fi di!ine de vo– de Dieu qui fut toujours lia reffource la rre prudence, que fans douce 1 efprit de plus fure de votre royaume, & de vo- Dieu vous a ditèé, & que vous a rnfpiré tre regne. votre amour pour les peuples, que fa Quelle campagne fut jamais p!us écla- providence vous o fournis. tante que celle qui couronna vos ex- Vous avez: envifagé avec tranqu!llité ploits, & où il plut à Dieu d'in(pirer ce moment terrible où le temps finit, & un efprit pacifique à tant de puiffanccs où l'écernité commence, dont le monde confédé1ées. charnd & terrdlre éloigne f.111s cene l.andau&: Deux villes fameufe! & redoutées l'idée &: le fouvenir, & que les Rois r•ibourg. furent ]'objet de vos entreprifcs , & le crJÎGllCnt ccmmc le terme fat.:! de /a théàtre de votre gloire ; ni la longue gloire &: de IJ gf'nd1cur. DJ11s des jours réfilhnce de leurs dcifenîeurs, ni les ou- tilfus pour vous cie profpérités, ""mi– vrages immenfes que l'arr avoir élevés. lieu des appiJudiffemens de toute la ter– P,. qui f;mbloi;n1 Ïl\ô!Ccçllibles à tous les re • dans une florilfante famé , qui nous , · Mmm http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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