Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~'il Yaranae de M. f Arcliev:que d'Alhy. M. DCC. XV. 9rt ' Oui, SIRE, il ell julle que Dieu fa- V?qués, & notre zele pour votre fer· vorife vos pieux delfeins, qu'il protege vice nous ralfe:nble: ce n' ell point le Je défenfeur de l'églife & le vengeur defir de foulager les travaux de la réfi· des trônes abattus ou attaqués; qu'il ré- dence dans les douceurs domelliques de compenfe par d'abondantes bénédiélions nos proches & de nos familles, qui cet amour pour la foi orthodoxe, que nous ramene dans ces lieux; des motifs vous regardez 'omme le premier devoir plus faints & plus religieux intéreffent de la royauté, ce zele inftexible contre notre attention. Nous venons vous réi– tout efprit d'erreur & de nouveauté, ce térer les acdamations que nous devons defir lincere de rendre vos peuples heu- fans celfe à votre piété & à vutre gloi· reux & tranquilles; toutes ces venus en- re, vous apporter de nouveaux fecours fin que vous avez tranfmifes avec votrg pour l'utilité de votre état, guuter cette fang à votre royale poflérité, & qui par Joie vive & pure qu'infpire à de bons )es grands exemples que vous lui don- fu)cts la prélence augufle d'un bon maî– nez, préparent le bonheur de plu lieurs tre, & chercher dans les favorables re– JO)laumes & de plulicurs fiecles. gards de V. M. des préfagcs ftdtteurs de Pénétrés , S1RE , des fentimens les proteélion & de bienve1l!dnce. plus vifs de relpeél:, d'amour & de véné- J'ai donc l'honneur de vous parler, ration pour la perfonne facrée de V. M. SIRE, pour tout le Clergé de voire nous retournons dans nos diocefes, nous royaume, pour ce corps illuflre que la allons veiller avec attention & avec doélrine & la piété rendent célebre foin aux befoins de I'~glife, & aux fe- dans tout l'univers, pour une portion cours que les néceffités de votre empire noble & choilie de cette églife univer– exigent de nous, & demander à Dieu felle, que les Rois de la terre refpec– dans nos facrilices & dans nos prieres tenc comme leur mere, pour une affem· qu'il augmente fans celle en vous les blée digne de votre confiance & de vo· impreffions faluraires de la fainreté, & tre eflime, par les venus du grand ar- le delir de votre falur, qu'il conferve chevêque qui y ptéfidc, & de tant de M "'" jufques dans le temps le plus reculé d'u- miniflres du Seigneur qui la compofent ;gncu~~.;;_ ne veillelTe inconnue aux autres hommes ils fervent encore en ce jour de ma foi- chcvêque d4 une vie aulli précieure qu'elle efl nécef- ble voix pour vous expliquer les fenti- Nacbonnc, faire, qu'il ajoute à vos jours ceux qu'il mens de leur inviolable fidélité, & je a retranchés à un prince que la France ne viens en leur no:n & fous leurs aufpi- peur jamais alfez pleurer; que dans le ces, vous offrir avec nos hommages fein de votre auguflefamilli:, au-milieu particuliers, ceux de nos diocefes &de d'une cour toujours attentive à vous nos provinces fervir & J \'OUS plaire, il VOUS prtlen•e Quelles aél:ors de graces ne devonS· des moindres accidens de la vie humai- nous p.is à un prince qui regarde la pro– ue, & qu'enfin le Monorque le plus di- rection dont il nous honore comme le gr1e de régner, foit auffi le plus grand & premier devoir de la royauté; qui fait le plus heureux. que les Rois ne font grands aux yeux liara11g11e faite au J(oi J Verj'i.iil!es • le lündi J. juin 171.r. po11r l'ou– vertur,: de l'affemh!ee gé11ér.1fe du Clergé, par monfaigneur /' an·he– vêque d'Alhy. 1:-e Clergé de France n'approche ja– mais de voire perfonne facrée, qu'il ne fente redoubler pour elle fa vénération profonde, &1i je l'ofed:re,fa tendrelfe Jefpeétueufe; vocre auro1icé nous a con- du Seigneur, & fo1;venc heureux fur la terre qu'autant quïls favorifent la reli– gion, qui cherche fon falut & le royau– me de Dieu fur routes chofes malgré les dangers du pouvoir fuprême, qui dans les propéri1és les plus brillantes, & dans les aJliiélions domeltiques les plus frn!ible~, s'ell: toujours fourenu avec modération ou avec patience, & qui rempli rie routes les vertus, qu" les pcres de l'églife & les conciles même écuméniqucs ont tant loués d:ins Conf– tlntin & dans Théodore, égale ces Em- pereurs par les exemples de fa piété, & leur relfemble par les merveilles de Cun regne. Nous http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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