Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

, 0 , l'Arclzev~que d' Alhy. M. DCC. XJ.. 9 , & & penible nous. en faifoienc c~aindre ~initlres de l'égliîe, nous vous olfri· J'événemen~. La rigueur de. la f~1fon & rions nos dons avec allégrelTe. Quïm· des inondauons fub1ces & 1mprevues ne pone que nous retranchions fur nous– purent arrêter l'incrépidiré de vos mêmes la plus grande portion de nos croupes, leur conlhnce fut à l'épreuve commodicés remporelles ! nous vous mar· de cous les oblbcles, & b fureur des quons i ce prix nocre refpe8ueufe recon· élémens conjurés ne fervic qu'à mon· noilTance: comblés de vos bienfaits rrer la vigilance ~u génér~l, & i ren- ~levés par votre choix à, des digniré; dre votre conque ce plus eclarante. eclatantes, nous rendons a la défenfe & Aprèslesmalheursdequelquesdecam· à J'ucilité de votre étac, ce que nous ce– pagnes , qui n' auroit cru , S1 !\E , votre nons de votre bonré. Quel fore plus puiff.mce atfoiblie, & la France décou- heureux pour des fujets fournis & lide· ragée? mais V. M. trouve coujours des les! Pendant que nos proches vous dé– reffources dans Ca prévoyance & dans vouent leur fang dans vos armées, nous fa fagdfe; elle fait arraquer ou fe dé- vous apportons l'hommage volontaire fendre avec dignité; elle oppofe par- de tous nos biens; nous partageons ainti roue iies armées formidables, & l'inac- dans nos familles la gloire de vous obéir rion préfente de fes ennemis fuccede à & de vous plaire; & dans ce concours.mu– leurs avantages paffés. Nos frontieres tue! de nos fenrimens & de nos devoi~. fonc tranquilles, & vos provinces ne les uns s'expofent, & les autres s'é· craignent point les vaines menaces d'u- puifent pour votre fervice. ne invalion. Le ciel a faic fentir à la Li- Mais, .SIRE. l'état des mini!lres in· gue, aulli-bien qu'à nous, des cribula- férieurs., l'indigence de ces parleurs, qui rions & des amertumes, & la more portent une partie du poids du jour & lui a enlevé fa premiere tête. Qui fait de la chaleur, nous afflige & nous inquie– les deffci11s de Dieu dans une li fubice te. Ils ne peuveuc prefque plus vivre de révolution , & fi l'Allemagne, autre- l'autel, & leur îubli!lance devient dif· fois fi jalouîe des droits de fa liberté, ficile. Nous craignons que le fervice ne voudra point jouir de l'indépendan- Tin ne foulfre quelque décadence, & que ce, & fuivr~ enfin les maximes fonda- les églifes ne perdent infenliblemenc les mentales de r. politique? biens que la piété de fondateurs leur avoit Le Clergé de France connoîc toute donnés. La moilfon évangélique el~ lttendue de Ces devoirs dans des con• abondante, mais le nombre des ouvriers jon8ures auili importantes, & fon ar- diminue dans les villes & dans les cam• deur pour votre fervice fait coute fa joie pagnes, & le Clergé de France , que le & toute fa gloire. bon ordre de fesalfairesavoirrenduliflo· Toutefois, SIRE , ce n'e!l point no- rilfant, ne îe fou tient plus que par la ré– rre delfein de cacher à V.M.nocreépui- puracion de fnn ancien nédit, & par fe!nent & nos befoins. Nous vivons les derniers elfons de fon économie. fous un regne aimable & bienfaifanr, li-lais, SrRE , vous connoilfez nos où il nous e!l permis d'être finceres, maux. Un jour viendra que votre pru– où la libené de prier & de demander, dence les faura finir. L'efpérance nous ( liberté que Dieu même commande anime, & votre bonté nous confole. aux hommes pour leur fa lut) fair norre L'ufage que V. M. fait de nos dons, félicité temporelle, & où affranchis de nous difpenîe du fcrupule, & notre de ces égards timides, qui diilimulenc confcience même fert de motif à notre les nécellités publiques, nous pouvons zelc. Les biens defiinés pour les autels porter au meilleur prince qui fut ja- ne peuvent être plus faintement em• mais les rrès humbles füpplications de ployés qu'à les fomenir & à les ·défen· l'ég:ife gémilfJnte fous le poids de fes dre, & J'œuvre la plus méritoire de' la douleurs & de fes difgraces. religion e!l de conferver la religion mê· Nnu' puions donc, SIRE, avec con- me. Nous attendons un avenir plus heu· fiance, & c'ell moins pour nous plain- reux, dans l'efpoir d'une paix que le ciel dre que pour retracer aux yeux de V. M. voudra peut-être accorder bientôt aux· le fouvenir flaueur de notre amour & vœux de l'Europe affligée, le Clergé fe de notre zele. confie en votre piété, & s'abandonne à .S'il ne s'agilToit que des premiers votre fagelfe. -. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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