Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

6 r Réponfe du Clergé de :fra.nce. &t gion chrétienne ni (on minitlere n'étoit jamais trouver meilleure dé(enre & fe– encore approuvé par les magill~a~s, mais cours, q!Je de Pepin, Roi de France, le– avec leur approbauon , naqu1t mconrt- quel palfant les Alpes à la priere de ce nent une chofe comme inféparablement foint Pontife, le conctaignir de reftituet :i. jointe, la grandeur & autorité de l'é- l'églife ce qu'il lui avoit enlev~ & pro– glife, témoin de cela, cet honneur & mettre de ne l'mquiérer jamais. Sembla– cetre révérence que porta le grand Conf- ble châtiment reçut, à Il priere du Pape tancin, premier Empereur chrétien, aux Adrien, Ddidcrius, Roi des Lombards, évêques & prêtres au concile de Nicée, fuccelfeur d'Atlolphc, par la vertu de cé & les $rands biens & terres defquelles il Charles, Roi des François & Empereur, enrichit J'églife, & depuis, lui, les Em- qui par fes mérites s'acquit le nom de pereurs chrétiens fuivant fon exemple , Grand, lequel ayant chatfé cet ennemi ont Iailfé de grandes & notables preuves de J' églife hors d'Italie , accrut de beau– de leur libéralité envers elle ; & comme coup fes droits & biens , lui fubmetrant cet honneur & bénéficence due au minif- l'exarchat de Ravennes, & beaucoup de tere de la religion eft propre &comme na- terres & feigneuries d'Italie. Mais que turelle à l'homme, qu:rfi autant comme à fais-je , racontant particuliérement ces la religion même , ainfi auili·rôt que la chofes ? il fuffira donc d'll'oir dit en foi chrétienne a été epandue par tous les un mot ' que toutefô'is & quantes que autres royaumes de la terre, avec la con- le Pape ou le faint Siege fe font fen– verfion des princes & ma~ifirats ; incon- ris opprelfés par la violence de quel– tinent auffi J'églife a éte enrichie par- ques perrts tyrans, ou or.t voulu traiter tout, & dé.:orée de beaux privileges , des alf:dres de la religion chrétienne autorités & prééminences : car certaine- avec plus grande fûreté , ils fe font ment les princes chrétiens eulfent efiimé toujours retirés , comme en un affuré que ce leur eût été gr•nd honte de mon- refuge , dans te royaume d~ France. rrer moins d'alfeélion envers leur églife Témoin's de quoi feront les conciles d~ qu'ils connoilfoient être la vraie & feule, Clermont, To~rs &· Lyon , :iuxq_ue!s que les anciens payens & idolâtres n'a- les Pape~ Urbam, Alexandre, & Gre– voient à leurs vilaines & dérellables ido- goire ol1t préfidé en perfonnes & plu– l'ârries, & les Juifs à leurs facrifices de lieurs aurres pareils fe treuvent , s'étant moutons & taureaux, qui n'étoient que retirés en ce royaume , comme ~n une comme un ombra3e & figure de la reli- franchife · &: fortererfe affurée: . ·Aulli gion évangélique; mais entre tous les en récompenfe d·e ces· bienfait~ envers princes chrétiens , les Rois de France, J'églife, & foutenemenr qu'ils y ont fait c01nme ils ont éré plus que nuls autre~ , contre ceult qui la· l'ouloient opprimer, zélés & a!feétionnes l agrandir, enrichir & lui ôter le lien , les Rois de France & autorifer l'églife, car ils ne refont pas ont eu en titre héttditaire ce beau & concenrés de·l'avoiraux confins de leurs recommand'able titre & furnomdeTrès– rerres favorifée & dotée de grands biens, Chrétiens, qui a toujours été tant ho– privileges & autorités; & de cda je n'a• no ré , que tous les prînces. chrétien9 menerai point d'exemple, pour ce q'u'if en ont porté envîe à cette couron'ne , faudrait faire un catalogue de tous nos laquelle ailtli par un loyer & · guerdon Rois, les uns après les autres, pource qu'il de cette bénéficence em·ers l'églii< , ne s'en rrouveroir pas un feu!, qui n'ait a eu cette bénédiétion de Dieu, d'avoir lailfé de grandes & notables marques de ùé en fes entreprifes plus heureux· <ju' au– fa libéralité envers elle ; mais encore fe cuns, qui par la faveur célelle out tou~ font rendus proteél:eurs de l'églife uni- jours. eu un hèùreux & quali _ IJ)iracti– verfelle , & ont toujours écc le refuge !eux Cuccès. Er àui voudra curieufeinent & fupport de J'églife romaine & apo!lo- rechercher 11'0~ hilloires Françoifcs ·, il liqne. Pour cette caufc· le Pape .Erienne verra que les . prince~ qui, .orit été. les prelfé par b violence &tyrannie d'Afiol- plus affe~Ho'nnés âu fourien &i défc_nfe phe, Roi des LombJrds, qui fembloitdé- de l'ég!ife., comme un Clovis, Pepin , jà ne fe promettre rien moins que de pren- Charles-lé-Grand & faine Louis, ont été dre !J ville de Rome & (e faire maître auili les plus fortunés & heureux en & fcigneur de toute l'Italie , en ayant leur!; delÎeîns & entreprifes : par où 1{ charfé le faint Siege apofiolique, ne peut fe peut jug~r •q!i'iule pirtiè Ju bo:iheilr http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence