Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

, 01 le CarJinal de Noailles. M. ticc. XI. ,oi , li rend au Roi votre petit-fils la pro- Nous joindrons avec plaitir à nos teélion qu'il fembloit lui avoir Ôtée; il vœux tous les fec~urs qui dépendront releve fon trône, que fes ennemis fe fbt- de nous: notre épu1fement ne nous em– toient d'avoir renverfé, & le rétablit, pêchera plS de faire de nouveaux ef- 110n fur le fable, mais fur la pierre fer- forts, perfuadés que Votre Majellé ne me, qui le foutiendra contre les plus nous d~mandera que ce_ qui ell permis grands orages. & pollible, & conv.uncus d"ailleurs Car quel fondement plus folide du que ce n'etl pas par les grands biens trône des Rois de la terre, que la fidé- que l'églife fe foutienr, mais par la ver– lité & l'attachement de leurs fujets ! & tu, par la fci~nce & par l'union de fes quelle fidélité plus éprouvée & plus iné- minillrc!. , branlable, que c"elle des Efi:iagnols rour Elle ne veut de biens temporels que leur Roi légitime. pour fournir au c_ulte de' Dieu, à l'entre- Cette nation li noble & li fidele s'ell tien de ceux qui fervent fes autels, & au rendue digne de l'admiration de tous les foulagement des plU\'res; c'ell les foula– fiecles, en fou tenant avec rant de cou ra- ger, que de les défendre des violences ge l'arrachement qu'elle a juré à fon de vos ennemis; c'ell fervir l'églife, que Souverain, & préférant généreufemcnt d'éloigner l'hérélie d'un roy•ume li ca– fon devoir à fon repos.· tholique, & en fermer l'entrée à routes C'ell un miracle de celui qui fonde les les m1uvaifes religions, que profeffenc cœurs,& les a tous dans fa main; mirJc!e les différentes nations qui vous atta– qui étoir dû, li on J' ofe dire, à la religion, quenr. à la vertu, à la bonté du prince, aulli- Pourvu que le Clergé de France, li bien qu'à la jullice de fa caufe; miracle dillingué de tout tem;is , conferve par qui en a attiré tant d'autres. Une vie- fa piété, par fon étudition, i:iar fan atta– toire merveilleufe dans routes fes cir- chemenr à la faine doélrine de la tradi– conllances, qui a remis fur le trône un tion, la réputltion qu'il a depuis tJnt de Roi fu:;itif dans fon iiropre royaume, liecles: pourvu que ceux qui entreront, obligé d'abandonner pour la feconde travaillent, comme ils doivent, à la fou– fois fa capitale, & ne trouvant plus de tenir: pourvu que l'ordre que JEsus– furetéque dlns le cœur de fes fujets. La CH Rr s T a établi dJnS fon églifc, y prife d'une place importante, & plu- foir toujours ex'aélement obfervé, il im– fieurs aunes avantagts, qui en font ef- porte peu qu'il ait de grandes richetfes. pérer de nouveaux. Nous devons tous avoir ap?ris de S. Un changement li fubit & li furpre- Paul cette fciçnce fi nécetfaire aux vrais nant ne peut venir que de la droite du difciples de ]Esus-CHRIST, c'ell-à·di– Très - Haut; il l'accorde non feule- rc, favoir, co:nme ce grand apô1re, vi- ment'au généreux Bt pieux Roi qu'il a vre dans l'abondance & dans la pau- PhT . donné à cette nation li fi de le, mais encore vrc1é. ''P· 4· "' à la foi & aux autres venus de V. 1\1. Nous nous réduirons à l'état le plus Ce zele li confiant contre routes les fàcheux, s'il le faut, pour votre ferl'ice; erreurs, cet attachement li ferme au nous fupplieron! feulement V. 1\1. de bien de la religion, cette égalité fi par- confulter fa piété & fa religion, de con– faire dans tous les événemens différcns, fidérer toujours la narnre & la dellina– cette rélignation li pure dans les a!Ric- tion de nos biens, de pourvoir à la fu– tions les plus fenlibles, telle que V. 1\1. reté de nos fonds, & de laiffer fur nos vient de faire paroîrre dans la perte revenus le nécctf,ire pnur le fervice de de ce prince qui lui était li cher, & Dieu :i qui ils font confacrés. qui méritait tant de l'être, fi précieux Ce qui fera employé pour fan culte, à l'état , & 1i univerfellement regret- ne fera pls, S1RE, perdu pour vous; té: cela ell bien capable d'attirer la le gr>nd moyen d'alfoiblir\'OSennetnis, proteélion de celui qui fe déclare le & d'obtenir ou la viétoire , ou une proteéleur de la jullice & de toutes les bonne & folide paix, que vous delirez. Vertus. plus que les plus i;randes viéloires, c'cll: Nous efpérons donc, S1nE, qu'il fera de faire rendre toujours à Dieu dans toujours le vôtre, & nous l'en prierons votre royaume ce qui lui eft dû, & de . fan5 celfe. - procurer fa gloire en routes chofes; Lli ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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