Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

s 9 ~ Harangue de Monjêigneur ·89& Tout cela vous répond • MoNsEl- ricorde qui les produit dans le Roi qu'il GNEUR , de notre attachement pour a choili felon fon cœur; & ils bénilfent vous , & nous fait efpérer votre bonté le Roi fidele qui en fait un faint ufage pour nous, & la continuation de l'hon- pour le bien del'églife &pour le progrès neur de votre protetl:ion pour tout le de la religion. Clergé; nous vous la demandons avec Cette piété. S1RE, qui eft li folide– in!bnce, & nous olons affurer que nous ment gravée dans le cœur de V. M. qui la méritons pu notre profond relpetl: , a fantl:ifié les plus grands événemens de pH une fidi!ité i toute épreuve. & par fon regne, qui paroît avec tant d'éclat les vœux linceres & ardens que nous dans le luperbe monument qii'Elle vient failons pour votre longueconlervation, de confacreri l'honneur du Très·Hauc; pour votre prolpérité , & pour celle de cette piété, dis-je. ne pouvoir-elle n'ê– toute la mailon royale. cre pas marquée du caraélere qui lui eft elfentiel ? Nul ne peut aimer véritable- Harangue faite au Roi, à Ver/ailles le 2 o. juin I 7 Io. par 1no12jèigne11.r lévêque de Troyes , pour la clô– ture de l'a_ffemblée génerale du Clergé de France, Le Clergé de votre royaume n'appro· che jamais de V. M. qu'il ne fente aug– menter le refpeét & le dévouement qu'il a pour Elle. Prêts à terminer J'alfemblée que nous avons tenue par vocre permif– fion, il ne nous relle avant de retourner à nos égliles, qu'à vous réitérer les plus humbles & les plus linceres protell:ations de ces mêmes fentimens, d'autant plus julles que la religion les aurorife. 1 Pa 1 8 Elle nous apprend , SIRE. que le 1 : & ~·.::;:trône des Rois repréfënce celui de Dieu Prov. s. 15, meme, que leur perfonne en fon ima– Rom., .. 1 ge, & que.!~ p~illance qu'ils exerc;nt ,, f· ' · ell une plrt1cipanon de la tienne: c ell ce qui affermit de plus en plus notre refoeétueule foumillion. Nous voyons que le regne de Dieu eft le modele que V. M. fe propofe pour formerle lien , fagetfe à qui rien n'écha– pe, application fans relâche à tout con– naitre & à tout régler. zele de la julli– ce, amour de la vérité. fermeté toujour~ égale, grandeur d'ame qu'aucun événe– ment ne peut troubler; quels puitfans mo!ifs de notre profonde véneration ! 1his , S1RF. , les minillres du Sei– gnet1r non co11tei1s de révérer tJnt de \'ertus réunies dans votre perfonne facrée. s'élevent jufqu'au principe d'oà elles partent, & où votre piété les fait .i:ei:noncer. Ils adorent le Dieu de i;qifé- ment J. C. qu'il n'éprouve des traverfes i:· & des contraditl:ions; ainli parle I'écri- 1 ,',·,, nnoti; ture , & cette parole n'ell: pas moins pour les Rois que pour les refle des hommes. Vos vertus ont excité la jalou- fie ; les longues prolpérités y ont ajouté la crainte : mais votre amour pour l'é- glile en le principal motif qui raffemblc & arme tant de peuples, moins animés contre le vainqueur qui les a tant de fois fournis , que contre le denruéteur de l'hérélie qu'ils voudraient rélever • & contre le défenleur de la majefté royale. & l'unique alyle des Rois perfécutés pour la foi. Les nations liguées triomphent donc en vain de leur fuccès : le Seigneur qui nous protege, coniervera toujours des retfources affurées de courage & de con– fiance aux Cujets , dans la fagelfe & la piété du prince; au prince, dans la fidé~ lité & l'affeétion des fujets. Quelle confolation pour V. M. que cet amour des peuples, le plus ferme appui 'des Souverains , le plus précieuic tribut que Dieu même pui[e attendre de fes créatures ? Non, SIRE, ni la fouveraine puitfancc & tous les droits qui l'accompagnent, ni toute la gloire que vos grande5 aétions vous ont acquife. ne peuvent vous cou– cher autant que le plaifir de pofféder les cœurs de vos fujets; leurs vœux conti– nuels pour votre confervation, leur defir de vous plaire, leur emprelfement à vous obéir. la confiance avec bquelle ils fup– porrent la rigueur de ces temps diflicile.s. l'ardeur qu'ils ont à s'expofer aux pén~s & à verfer l.eur fang pour votre ferv1-. ce, !ont les preuves glorieufes poureu.x de l'amour qu'ils ont pour vous; mais Quel retour de tcndretfe des fu1ets li fideles & fi dé,•oués ne méritenc.-ils pas d'un http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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