Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

ts 5 Harangue Je M. l'Ev2que d'Auxerre. M. DCC. VII. Bfftr rre cœur nous in(pire enco_re 'plus que blée, ce qu'elle a reconnu dar.s tourel notre devoir: car li votre na1q-ance nous les autres , u~ delir extrême de lui plli· foumet :l vous comme un digne fils & re , une parfaite foumitlion à fes volon· héritier de notre maître, notre affeélion tés, un refpeél & un attachement invio– & notre zele nous attachent plus fone- Jable pour Ca perfonr.e facrée, & dans les ment à vous , comme à un prince dont befoins prelfans de l'état, une relîource la bonté gagne tous ceux qui ont l'hon- qui ne lui manqueroit jamais li nos ncur de l'approcher, dont l'égalité & biens répondaient :l nos fentime~s. Rien la modération fe fontadmi:er p.r-tour, ne nous coute, ~IRE'. dans l'efpérance dont le courage & la JUllice confolent que nos neveux etonnes des aélions hé– tous les bons François, & dont la reli- roïques du regne le plus beau & le plus gion réjouit tous les gens de bien. catholique qui fut jamais, apprendront Pla1fe à Dieu augmenter de plus en en même temps que nous étions disaes plus toutes ces vertus qu'il a mifes en d'être vos fuje1s. vous , MoNSEIGNEUR, & joindre à la Nous ofons dire avec cette confiance grandeur humaine à laquelle il vous· a éle- que Je meilleur des Rois donne à des vé, la véritable & folide grandeur, qui peuples fideles , que li le prince obéit ne conlille pas tant à être né fur le trÔ· au temps , en foutenant une guerre juf– ne, formé d'un fang augu!le, & defcen· te , quoique moins heureufe : nous !lu de rant de Rois , qu'à foutenir cette obéilîons au prince par la promptitude élévation temporelle par les qualités & l'étendue que notre inclina1ion donne . chrétiennes & royales qui en font J'ap" à nos devoirs. pui & l'ornement : c'eft ce que le Clergé, Quelques impénétrables que foienrles premiercorpsdecegrandroyaumeparfon fecrets de la divine providence; il eft rang, & premier auffi par fon zele & fon con!lant que l'endroit le plus mémora· affeélion pour votre vraiegloire, & celle ble de nos annales fera d'un côté !'ha• de toute la maifon rovale demande avec bi!eté , la fagelîe , la magnanimité du 11rdeur pour vous. Nous prierons fans- Souverain; de l'autre la fidélité, l'obéif· celTe le Dieu & le Roi des Rois de ré· fance , l'affeélion de tous les ordres da -paadre à pleines mains fes graces fur royaume: quel exemple pour la poilé· vous , d'affermir le trône du Roi vocre rité d'y trouver ce concerc heureux des fils, de vous donner encore long- temps volontés & des cœurs réunis au feu[ [a confolation de régner avec le Roi vo- point de vous plaire! rre perc , donc la vie vous ell plus chere Ce jugement, S1RE, n'eft point une que toutes les couronnes du monde ; idée au hafard , ni une exagération inf· c'eft ce que notre reconnoilîance & no· pirée par la rcconnoilîance: il eft fondé rre dévouement pour lui & pour vous , fur coute la fuite des merveilles de votre nous feronc faire toujours , autant oue vie. V. M. a paru dans toutes fortes de none devoir, avec tout le zele &J'affec· jours, & par les différens retours de la 1ion polf1ble. pai1< & de la guerre , la providence a. 'Harangue faite au Roi , à T/'.erfailles le r 3. avril 170 7. par monfaigneur l'évêque d'Auxerre, pour la clô– ture de l'affemblée générale c:·ar.;z– ordinaire du Clergé de Fran,e. Le Clergé de France cllimeroit peu l'avantage d'être le p~emier corps de vo– tre royaume, s'il n'éroi1 le premier à li– gnaler fon zele pour le fervice de V. M. eUe vient d'éprouver dan' 'eue alfem· rellemenc mêlé le vif éclat des viéloires & des rriomphes, à la beauté de l'ordre & du réglement étJb!i dans vos éuts. que ~out en vous paroîr écrie Ile marqué du doigt de Dieu. Il ne vous manquait, StRE, qu'un genre de mérite, ce:ui de connoîcre l'ad– verlicé, & de la fupponer avec un cou• r1ge chrétien ; il con\ 1 enoit à un petit– /ils de S. Louis , d'avoir avec lui ce traie de relîemblance; Dieu J'ajoute à votre gloire, & pour vous donner lieu de pro– duire au-dehors des vertus qu'une longue profpérité tenoit cachées, il en inter· rompt le cours pour un moment. Si le regne de V. M. n'avoic été parugé !' qu'entre le 'aime de la pai~,. & la r~pl'. "·'t;"· M:i' . .o.·•:.· .. ' . ~' :· .. . ,. ' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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