Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

9 77 l' Arc!ievêque d'Alby. M. DCC. V. s 7 s l'a<lmiration que n?us devons à votre heur à ces miniflres du Se!gneur qui con· zele , nous a)oU~IOns: que. ne pou: fu""!ent dans un fa~e féculier le patri– vons-nous pas eîperer d un prince, qui morne de Jrsus·CHRIST & les dé- comme vous, SIRE , joi~t au pouvoir pouilles du fanétuaire. ' fuprê.ne un reîpeét filial pour l'égliîe , . 1'.;!ais_, SIRE, l'emploi que Votre Ma– qui à l'exemple de Mare1en , que fa ielle fa1c de nos dons, calme nos îcru– verru fit le maître du monde, préferele pules & ralfure notre conîcience. Il etl titre de proteéteur de Li foi orthodoxe , iulle ciue par principe de religion r.ous auxnomslhtreurs, d'heureux, d'augulie n'épargnons rien pour un prince qui dl & de conquérant, qui fait que l'état n'a le pro:eéteur de la religion , que l'égliîe point de îujets plus à craindre ni plus s'iméreffe à la défenîe & à la conferva– faétieux que les ennemis de la religion, tion de l'état, que cec amour fi tendre&: & qui a toujours faic voir que la tran- li naturel à tous les François pour votre quillicé de l'Eglife Gallicane lui ell en- perfonne îacrée, s'enflamme encore dans core plus chere que le repos de fes peu- ces conJontlures importantes, où il s'agit pies & le bonheur de fan empire. de la caufo commune de la monarchie• Oui. SIRE, c'ell par votre proteétion que nous apprenions à tous vos peuples que l'égliîe de France efl aujourd'hui fi à vous confacrer & leur fang & leurs heureufe & fi ftorilfante; la doétrine & fortunes; & il cf! jufle enfin que le Cler– la vertu la rendent le modele des autres gé s'abandonne à votre prudence & à églifes: des fujecs puilfans en œuvres & votre piécé, pendant que vos aucres fu– en parole, font cous les jours fans le fe- jets ou s'épuifenc ou s'immolent pour cours du crédit & de la faveur, élevés votre gloire. aux dignités eccléfialtiques: on voir les Autrefois, dans des temps plus heu– uns les remplir avec édificacion, on a reux, nous offrions i Votre J\,1ajeflé nos vu les autres les refufer avec humilicé, dons avec allégrelfe. Les jours dcflinés & c'efl auffi par vos libéralicés que JE- à cecce preuve de notre îoumiffion & de sus-CHRIST efl annoncé dans ces cli- notre z:le, étoienr pour nous des jours mats que tant de terres & tant de mers de joie & d'acclamation : nulle crainte, féparent du nôtre, que vos vailfeaux nulle inquiétude n'en troublaient la îé– font plus employés i porter à ces na- rénité ; nous donnions de notre abon– tions inlideles les vérités de l'évangile, dance, ou du moins dans les bornes de que les richelfes du commerce, & que notre pouvoir, & furs de nos facultés & ces rivages lointains ne retencilfent pas de nos moyens, nous apportions en moins des éloges de verre piéré, que paix l'hornm•ge volontaire de nos biens du bruit de votre nom & de fa réputa- & de nos églifes. tian de vos armes. Nous ne voulons point importuner Le Clergé de France, S1RE, connaît Votre Majefié par le trille récit de nos ce qu'il doir à votre piété, & ce qu'il beîoins. Les difcours que l'on vous fai– peut attendre de votre proteétion. Il foie autrefois de l'épuiîement de l'égliîe, vienc de lignaler îon amour pour Votre éraient peut-être les ingénieux ornemens Majelté par de nouveaux dons; & ph1t d'une éloquence plainrive ; ce ne font au ciel que fon pouvoir pûr répondre aujourd'hui que trop les exprenions fin– à îes delirs & à fon zele ! ccres de fon indigence: mais , SIRE , Il efl vrai que nos biens ne nous ap- vous connoilfez nos maux, un jour vien– partiennenr pas, que c'ell un dépôt que dra que vocre fagelfe faura les finir: vo– la providence a mis entre nos mains, & tre cœur royal & votre paternelle bonté dont elle nous demandera compte, que nous ralfurenr. Le Clersé de France Dieu a affigné fur nous la fublilhnce bien-loin de murmurer de ce qu'il vous des pauvres , que nous voyons avec donne, vous offre encore tout ce qui lui douleur croîrre rous les jours les né- refle , & dans l'atrenre d'une paix que ceffirts dans nos dioceîes, & diminuer vocre piécé nous prépare, il fe foutient les moyens de les îoulager, qu'il efl du par îon zele,& fe confole par l'eîpérance. devoir & de la piété d'accomplir taures Oui, SIRE, vous forcerez vos enne– les intentions des fondareurs ; que corn- mis par vorre prudence ou parvostriom– me la dellination de nos revenus efl fain- phes, i confemir enfin à cette paix li te, l'ufage en doit être facté • & mal· dditée & fi nécelfaire. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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