Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1'1ov. I•· :; 71 Harangue de .biens temporels , & ce qui anireu de plus en plus !J protell:ion de Dieu fur vos armes ; plus. vous, défandrez fon fanètu.1irc, plus il défen.dra· \'ocr~ royau– me, & tous ceux que fa providence , inJl•rtles vains projets & les efforts des hommes, a mis Jans votre maifon royJle. Dieu feu! a toutes les couronnes dans fes mains, il peut feu! les conferver à qui il les a données: il fe joue des peuples & dtis nations entieres, les pui!lànces de ia terre & celles de l'enfer ont beau fe liguer, il fait coujour,s ce ,qui lui plaît. "· ll n'y a ppint. def.rgeffe, point de prude11ce, iJ.oinc de conflit con,cre le Seig.uur. C' ell ce que recorinoilfoit un .des plus grands Rois qui aie jamais régné <fans ie monde, & Gui a écé rempli de tant de; fagelfc: & de gloire. tmt qu'il s'e{l occupé à bâcir le temple de Dieu, & à en conferver la fJintecé. • Plaife à ce Dieu li puilîmt & li terri– ble dans fes confeils fur les enfans des hommes, augmenter toujours la fJgdfe. & Il gloire de Votre !-.fajdlé, vous f•ire enfin régner comme SJ!omon .dJns des jours de paix, vous donner la liber– t:: de flcisf.iire la julle impatience. que vous avez de foulager vos peuples , de les rendre heureux & chrétiens, en leur procurJnt la cranquilliié né.ctlfaire pour apprendre i adorer Dieu'eô efµrit & en v.!riié. Plaife au Seigileurquevous jouif– li~z au plutôt de ccne confolation, que la longueur dé vos jours réponde à nos defirs & à nos befoins , & que vous voyiez encore naîtr~ dans votr.e famille royale plu1ieurs princes qui falfc:ntdurer autant que le monde' la race bénite de foint Louis, où il a laitfé ·tant dç fain-. reré, & où Vocre Majellé a mis tant de gloire. · Harangue à. monfa;gneut /e :dau– phin, par·mondit'feigneur le •ar- d . l ' . . ·- If/a • MoNsEiG~EUR, Le Clergé vient toujours avec joie vo~s re~ouveller fes profonds refpeéts, plein d un attachement auffi véritable que refpeétijC\ll !'OU~ vous, il ~11 cou.- • Monfeigneur 871 jours ravi d"en donner des marques pu– bliques. Il doit ces fencimens à votre augulle naitTance, mais il ne les doit pas moins à votre bonté li rare dans une li grande élévation, à votre valeur éprou– vée par des conquêtes imporcames, à votre modération au milieu de roue ce qui peut exciter les plus grandes pallions, à votre égalité dans tous les événemens. & princiµalement à l'attachement que vous avez pour le Roi , à qui votre cœur vous lie encore plus que la nature, & qui trouve en vous non feulement un fils rendre & fournis, mais un ami fûr & fidele , qui ne cherche qu· à lui plaire. Que ne vousdoirµas, MONSEIGNEUR~ toue ce royaume, de contribuer autant que vous le faites , j lui conferver un li bon maitre~ par ·la coufol2tion que vous lui donnez: que·ne vous doit pas en parti– culier le Clergé·, qui n'ell pas moins le premier corps de l'état par fon zele, que par fon rang, & ,qui dl aulli fenfi– ble qu'il le doit être à un li grand bien. Soyez donc , s'il vous plaît, MoNSEI· GNLUR, perfuadé de notre reconnoitTan– ce aulli-bien que de notte vénéraiion. f-Iqnorez toujours de votre puitTante proteétion un corµs attaché à vous par tant de liens, comme la religion qui a tant de pouvoir fur vous , vous porte i nous l'accorder, nous l"anendons· avec confiance, & nous ne· pouvons douter que ce motif li pui!fant fur un prince auffi chrétien que vous , fe trouvant joint à l'exemple du Roi, que vous vous faites un devoir & un honneur d'imiter; & qui a donné tant de_preuves éclatan– tes de fa bonté µourle Clergé , nous ne recevions toujours auffi des marques de la vôtre : Œ1•is li nous nous flattons que h re!igion vous follicîte pour nous, nous fentons aulli ce qu'elle nous impo– fe pourvous, & nous nous en acquitte· ro:îs roui.ours av.ec autant d'atfeétion &· d"ardeur, que de foin &de fidélité: ainli nous deman<lerons fan;s cetTe à Dieu; a.:' lui forons demander dans nos diôtefes ,' qu'il conferve, autant .que nous le dëfi– rons, votre. vie li prÇcieufe' à l'éra·t & au Roi, ou"il augmente s'il efl µollible· l'union qui efl enrre vous, & qu'il ré· pande fur vorre perfonne autant de ~~a· ces & Je bonh~ur qu'il a mis da gloire. & de :gc~Qdeur dans coute voue 01aiîo11- J9}'aJ~ •. :,; •. :·. : . , . . , . • . ' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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