Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

116 le Cardinal de Noailles. M. DCC. II. s - 866 méprirent (es loix. Q"elle confiance ne 11ous donne pas, S 1RE, votre zele à défendre ces loix divines. La découverte de la confpirition de Naples, l'expédi– rion de Cremone où l'on voir une gar– nifon furprife, trahie, fans chef, plus foible, devenir affez forte pour chaffer le vainqueur : d'autres événemens ni moins imprévus, ni moins merveilleux, une li belle & li glorieufe ouverture de campagne, ne font-ce pas des preuves évidentes que ce n'etl poinr le bras de chair qui vous fourienr, mais le bras du Tout· puilfant qui fait vaincre qui il lui plaîr. _ Vous réprimez le vice de tout votre pouvoir, vous protégez la vertu , c' ell pour cela que celui qui en la fource de coute vertu, vous protege. Faites, S 1 RE, faites roujours pour Dieu ce qu'il n'y a qu'un Roi qui puiffe faire, il fera pour vous ce qu'il n'y a que Dieu qui puiffe faire pour un Roi. Continuez comme un autre Ezéchias à êrre jaloux de l'honneur de fon tem– ple, & de la fainteté de fon culte: con– fervez dans le choix de fes minillres cette crainte religieufe, qui procurera fa gloire, & vous attirera fa grace; vous Cavez, S 1 RE , qu'il ne veut point Manh. f• de minilhcsqui ne foientcapables d'êrre Il• ,.._ par letlr doétrine la lumiere du mo11de, & par leur piété le fel de la terre, felon la parole du prince des pllleurs. La piété du faine Roi Ezéchias; le foin qu'il avoitde la fanétificaticn de fon peu– ple, en lui procurant des prêtres & des lévites attachés à leurs devoirs ; le z~le avec lequel il abattit les idoles de Juda ~Il. & d'Ephraïm , & abolit les lieux profa- h.' 'I· ' ' ' nes , firent venir à fon fecours l'Ange du Seigneur qui tua en une nuit cent quatre-vingt-cinq mille Affyriens, & le délivra de leur n oi fuperbe qui le mena– çoit avec infolence. Votre religion, S 1 RE, & votre zele, fi femblable i celui de ce faint Roi, p_our tout ce qui regarde l'honneur de Dieu, obtiendront des miracles de fa bonté, s'ils font néceffaires, & pour vous & pour vos peuples, pour le Roi votre petit-fils, & pour les royaumes que la providence divine lui a donnés, contre toutes les vues de la politique & '· Tim 1 & de la fagelre humaine. ~7· ' ' Que le Roi dts jitcles , fi ttrrihle & li rr. 11 • u. ~on en même-temps pour les Rois d• la ~errt, qui ~eur ôtt& prolonge <avitquand 11 veut, a1oute toujou.r.s de nouvtaux jour~ à vos jours, qu'il béniffe d'en haut les deffeins qu'il a formc's dans votre cœur • qu'il atfermilfe à jamais votre trône au– gulle, & foutienne toujours par Votre Majeflé le trône des Rois attachés à fa religion, que pour le bonheur & la fanc– tification des peuples , aulli- bien que pour le comble de votre gloire, il nous donne par votre fai;effe la paix que le monde ne veut, ni ne peut donner. Ce font, S 1 RE, les vœux du Clergé rempli de zele,non-feulement pour l'hon– neur de l'églife, mais encore pour les intérêts de Votre Maiellé & le bien de l'état, toujours difpofé à y contribuer de toutes fes forces, quoiqu'épuifées, & defirant le foullgement de vos peuples plus que le lien propre. Permettez-nous, S 1 R E , puifque nous en fommes les pe– res & les palleurs, de vous les recom– mander; nous le faifons avec confiance, affurés que c'ell vous demander ce que vous delirez. autant que nous. Harangue à 11.fonfeigneur le Dau– phin , par mondit fcigneur le cardinal. Nous ne pouvons venir trop Couvent vous rendre nos très-humbles refpeéès ; nous regardons -;<>mme un_ des grands avantages de nos affemblées fréquentes, l'honneur qu'elles nous procurent de vous renouveller en corps les affurances .le notre zele & de notre attacheme11t. On ne peut avoir ces fentimens pour le Roi fans les avoir pour vous; l'union que nous voyons toujours avec un fenfib!e plailir entre un li bon pere & un li digne fils , rend tout commun entre vous , & fait la joie & la force de l'étJt. Quel fpeétacle, MoNSEIGN EUR, de vous voir entre le Roi votre pere, & le Roi votre fils, refpeéter l'un avec tont de foumillion, aimer l'autre avec tont de tendreffe , déroché des couronnes au mi– lieu de tant de couronnes, & ne fongeant qu'à les foutenir fur la tête de ceux qui les portent! quelle gloire pour vous d~ faiie le bonheu1 d'un Roi qui ell né pouf Iii • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=