Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

8 5 J le Cardinal de No.zil!es. M. DCC. S S.4 fition de tous les corps de votre royau- les événi;mens , qui vous fait recevoir me. Le Clergé qui a l'honneur d"en être de fa matn les maux, comme lesbiens le premier, par le rani! que la religio_n l'affiiltion comme la joie : ce font-là ' lui donne, en fera toujours, comme 11 StRE, les qualités qui vous rendent vé'. l'a été jufques ici, le premier par fon ritablemenc grand & louable parce qu' cl– zele. les viennent de Dieu , & fe rlpporrenc Quoi qu'en puilfent dire des polici- à Die'!· La valeur , les richeifes , les ques trop humains, le Clergé a fait voir conqueces peuvent rendre pour quelques plus d"une fois, qu'il n'ell pas moins momens un Roi célebre fur la terre; utile ·pour le bien temporel de l'état, mais fi b religion n'en regle l'ufage, J"é– qu'il eft uécelîaire pour le mlincien del a clac & le bruie fe di11i?ent bientôt, & religion. Affligé que fes forces épuifées il n'en relle plus qu'un nom tlérile, & ne puiffent répondre à fon zele, il con- une trille défolation. ferve, s'il dl permis de parler ainfi, un Ce Roi fi fameux par fes richelfes & dévouement inépuifable pour votre fer- fes profpérités , n'efpéroir que par la vice. Telles que font Ces forces, nous fagelfe acquérir l'im:nortllicé & ren– ies offrons à V. M. perfuadés qu'elle dre fa mémoire éternelle. Par elle, di- nous ménagera plus que notre arrache- foie· il , je ferai illu!lre parmi les na- sap. cap. 1 , ment ne nous permercroit de nous mé- rions , la terreur des Rois les plus re- nager nous· mêmes. Que pourrio!ls· nous dourables, les délices de mon peuple refufer à un maître qui donne cane à l'é- pendant la paix, fon ef~érance & fa for- glife ? • ce pendant la guerre. Ce même Roi qui C'ell votre religion, StRE', il faut a pJrlé fi dignement de l'utilité de l• fa– le déclarer, qui parmi tant de qullités gelfe , lui attribue encore le pouvoir de héroïques , excite le plus norre vrné- difpof~~ des p~upfrs & des royaumes. ration & notre gratitude. Nous connoif- Vous 1 cprouvcrcz, S1RE, & route !"Eu- • fons & nous admirons comme les au- rope en voit aujourd'hui avec admira· tres, les merveilles de votre regne ; cion ou avec envie un exemple écla– mais Votre Majellé ne veut recevoir de tlnr. Julle récompenfe dé votre modé– nous que des louanges, qui fuient dignes ration , & de la protetlion que vous de norre minillere & d'un Roi Très- donnez aux princes dépouillés de leurs Chrétien. Vos allions politiques & mi- érars. litaires ont épuifé les éloges, & fatigué L'Efp3gne cette nation fiere & gé– vocre modellie. Votre piéré· vous faic néreufe , incap:ible de (ouffrir une do– anéantir dev:int Dieu , comme David , minarion étrangcre, oublie toue d'un cout ce qui a paru en vous de plus écla- coup fon ancienne jalôulie excitée par tant devant les hommes, tant vous avez le voilinage de la France , pu J'ému– compris que la véritable gloire ell due lacion , par de longues guerres , vient à Dieu feu!. remettre fon fort entre les mains de C"ell lui que nous glorifions quand V. M. & lui demande un Roi. de Con nous t\Jébrons les graces que vous en fang: Oui J'auroit cru, S1RE, fi les pro· avez reçues. Cette foi non feinte, que diges Je vorre regne n'avoient rendu recommande faine Paul , qui vous acta- tout croyable. che fi fortement à la religion: ce zele Elle voit déjà avec tranfport, cette pour la gloire de J. C. qui malgré la ri- nation accoutumée i n'admirer qu'elle mide politique des Cages du fiecle, vous même, ce qu'elle s"éroit promis d'un a fait cout entreprendre & cout fouffrir prince choili dans une maifon coure née pour la dellrultion de l'héréfie : cet pour gouverner, inilruit dans Ïart de amour pour l'ég\ife qui vous fait ap· régner par un li grand maitre , d'un puyer par cout la pureté de fes dogmes, prince forci de la race de faine Louis , de fa morale, de fa difcipline, & main- pour reporrer dans la Catlille routes les tenir fes droirs facrés , même conrre vertus chrétiennes & royales , que la ceux de vos officiers , qui voudroienr Reine Blanche apporta en France. A diminuer fon autorité pour augmenter qui ne réli!lera point un Roi que Dieu fa leur , fous prétexte de défendre la .vient de donner aux peuples de cette vôtre: cette foumillion aux ordres de la illullre & vJlle monarchie, felon leur nrovidence qui vous rend li égal dans rous çœur & Celon le lien l • Hhh ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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