Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

5 S Remontrance de M. Arnauld Sorhin ; Evéque de Nevers. . ,5 6 rendre fujetre i un h_?ntc~x def~v~u , lidcles & mécréans , furfent entrere– & fans tomber au mcme mconvenrent ment rendues & relliruées , ellimanr , que ceux qui ont ci-devant contraél:é comme il ell porté par le concile troi– ont mis leur état. Pour auxquels remé- lierne d'Orléans , canon neuvieme , dier , ladite affemblée avoir été pro- que la religion étoit tellement con– curée ; & encourant par ce moyen la jointe avec l'état, que l'un ne pouvoir julle repréhenlion de faint Cyprian , être confervé fans l'autre , & que l:i difant celui être bien précipitant & religion défaillant , la couronne ne hallé , qui tombe dans la foffe où il a pouvoir aucunement fubfiller ; étant vu tomber autrui. certain que ceux qui ont voulu ufer de Puis donc , S1RE , difoit-il , qu'ils févlrité & rigueur trop grande contre· font contraints de s'en retourner en l'état eccléliallique , s'en font mal leurs diocefes & provinces , pour faire trouvés , comme il appert par la r.aifon le devoir de leurs charges, fans avoir que rend Grégoire de Tours , de la pu avancer cette négociation :\ une lin mort de Chilpéric , affalliné ; de quoi il autant heureufe qu'ils auraient deliré dit ne s'en falloir émerveiller , pour au– & efpéré , & 9ue le malheur a voulu tant qu'il n'aimoit point les pauvres , que Sa Majefie n'a reçu tel confente- & ne haiffoit rien tant que les ecclé– ment qu'elle deliroit de ladite affem- fialliques. C'ell ce que prédit le bon blée , ni ladite affemblée telle & fi (aint Injuriofus , archevêque de Tours, favorable réponfe qu'elle attendoit de - (témoin le même auteur), au Hoi Clo– Sa Majellé, le Clergé néanmoins ne fe taire, fe voulant approprier la troilie– perfuadera jamais qu'il puiffe procéder me partie des fruits des églifes , & con– d'icelle, chofe comraire à fa piété & traignant les évêques de foufcrire à fa religion: ai(ls croire plutôt que tel dé- volonté: S1RE, dit-il, avifez bien que faut procede ou de la malice de ceux prenant ce qui eH dédié à Dieu & à Ces lcfquels, comme difoit le bon pcre faint membres , il ne vous Ôte la couronne Chryfollôme, ai•ant le naturel du loup, qu'il vous a donnée. Nous vous fup– fonr femblant d'être chiens, n'r ayant plions donc , S1RE , difoit-il , que dé– .rien au monde qui de plus pres rap- partant d 0 Jl'ec vous , qu'il vous plaife porte à un chien qu'un loup : comme nous maintenir en votre bonne grace , auffi il n'y a rien qui refTcmble plus a · nous prendre fous votre proteétion & un bon ferviteur qu'un flatteur, lequel fauve-garde, & nous faire rouiours pa– né~nmoins faifant femblant de vouloir roître la même affeétion qu'il vous a confen·er le bien & la maifon de fon plu nou5 porter jufqu'à préfent; & ne maître, a toutefois intention , & fait croire ceux qui voudroient inférer en tout ce qu'il peut pour la ruiner & met- votre ame autre opinion de nous, que rre en route confulion , ou bien nous de rrès-fideles & très-obéiffans fervi– le rapportc:rons au préfage de quelque teurs de Votre ?vlajellé, pour la confer– Jinilhe événement qui menace cet état, varion & manurenrion de laquelle nous pour la julle punition de nos offenfes ; continuerons nos priercs envers Dieu , & connoiffant que les moyens par lef- afin qu'il lui plaife vous faire vivre en quels la religion & l'état ont été na- tout heur & profpériré , & vous clon– rnrellement confervés &. augmentés ner une mai(on affurée , un con(erl enfembk, étant invertis, ne pourront loyal & lidele , une gendarmerie forte, efpérer autre chofe que I'éverfion de & routes chofes dignes d un Roi très– l'un & de l'autre. puiffant comme vous. Et après s'adref- Lorfque le premier des Rois Très- fanr i la Reine, mere du Roi , l'exhorta Chrétiens cle ce royaume, Clovis , re- & pria de vouloir continuer ce de quoi çut la foi & religion chrétienne , elle avoir donné tant de témoignage pour bien affurer fa couronne il oenra en la confervarion de nos Rois & de n'être meilleur moyen que de rétablir nos princes , les retirant de ]'inflation premiérement & remettre l'état ecclé- des hérélies & des troubles , au remp~ fiallique en fon enri~r. Et pour ce faire , que leurs bas âges ne permerroient d·e ordonna que roures les terres & poffef- les en pouvoir retirer , avec efpérance lions lefquellcs avoienr été auparavant que Dieu la récompenfcroir de [es pei· . ufurpées & ravies aux églifes par les In- nes & trlvaux. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=