Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

• 8-t f t Ev2que de Montauban. 11. DCC. 8 4 6 vorre fermeté a fait notre confiance_, & V. 1\1. nous prépare les douceurs de furs des événemens nous ne craignions ce regne li célebre dans l'écriture. Nos que les· périls où pouvoic vo~s expofer inréréts occupent cous vos foins & rous vorre courage. Le Dieu de Clovis, de vos defirs; & nous pouvons dire de vous Charlemagne & de S. Louis • a protégé ce que difoit autrefois faine Ambroife J'augulle fucceffcur de leurs venus & d'un grand Empereur. que li fon auto~ de leur couronne; & il femble que le ri té fuprême le faifoir craindre. fa bonté ciel n'•it permis l'union de cane de na- paternelle le faifoic aimer ; qu'il chérif– tions con1urées contre vous, que pour fo1t fon royaume , comme un pere ten– donner une plus noble maciere à vostra- dre chérie fJ famille; que la compll!ion vaux & à vos triomphes. & l'humanité , vercus li dignes des bons Quelle fuite de profpéricés ne vous Rois , formaient le caraétere de fon prometcoienc point votre fupérioricé & cœur & de fon efpric, & que le bon– votre pui{bnce? Mais votre piété a dé- heur de fes peuples étaie l'objet le plus farmé votre valeur. Selon la maxime de cher de fa grandeur & de fa puilfance. S. Augullin , V. M. commença la guerre Le Clergé de France , StRE , s'incé– par néceilicé , & elle l'a finie par reli- relfe fe!on fes devoirs aux profpéri tés de gion. Vous avez préféré le repos & la vorre re3ne. Il re5arde l'honneur qu'il a tranquillité de vos peuples à vos inté- d'.:tre le: '"emier corps de vorre royau– rêrs, & (ce c;ui ell plus rare dans les me , non pas comme un vain cirre de héros ) au defir l!Jtteur de conquérir. prééminence & de privilege, mais com– Comblé de cene gloire humaine qu'ac· me une oblig 1cion de donner à rous vos quierenc les Rois belliqueux , vous ne fu:er< des exemples édifians d'obéilfance penfez qu'au bonheur folide que procu- & de foumiOion. Nous ne voulons être renc les Rois pJcifiques. Ce n'ell point plus élevés que pour être, s'il ell poffi– fur les projets d'une aveugle ambition, ble , plus fideles. Combien de vœux ou d'une politique felon la chair que offerrs au Seigneur pour votre conferva– vous réglez l'arc de régner , mais fur les ri on & pour votre gloire. Lorfque vous maximes de l'évangile & fur les fenti- marchiez pour vos expé.iirions militaires, mens de votre confcience. Par vous & nous invoquions le Dieu des armées. par vos bienfJ;rs votre royaume va deve- Votre augufle nom répété li fouvent dans nir aulli llorilfant qu'il efl redouré; & nos fainrs mylleres, redoublait la fer– dans le fein d'une heureufe paix que vo- veur de nos facrifices; & dans tous les tre prévoyance affermie, vous affurez la événemens d'une longue guerre, dans félicité de vos fuJets , après les avoir les délais d'une paix long-reinps fugiri– rendus dans la guerre la terreur & !'ad- ve, & que nous defirions encore plus mirnrion de cout l'univers. pour votre repos que pour le nôrre • T die fut la tranquillité dont jouie au- nous tachions au pied des autels du trefois le peuple de Dieu fous la con- Dieu vivanr ou de fléchir fa jullice, ou duite du plus puiffant, du plus aimé & d'attirer fur vous fes mifrricordes.· du plus fage des Rois d'lfraël. On ac- Mais nous ne nous bornions pa~ à. couroic de routes parts pour admirer la nos vœux & à nos prieres; & pendant prudence de fes difcours & de fes con· que vos autres fujers n'épargnoicnc ni feils ; au feu! bruie de fon nom, le mon- leurs vies ni leurs fortunes, nous ligna– de éroic dans le lilence & dans le ref- lions pour vous norre reconnoilfance & peét, & fa puilfance éroit redoutable à notre amour. Ces biens temporels , tous fes voifins; les na rions alloienr dans dont Dieu nous a commis l'adminillra– fon pays , ou pour y apporter les richef- tion , non pas pour l!Jtter en nous le fes de leur commerce , ou pour y ap- luxe & la vanité , mais pour la fublif– prendre la p'olireffe des mœurs, des tance des pauvres, & pour ]'édification fciences & des ans; on pa)'oit avec joie des fideles , nous les avons employés les fubfides que le prince demandait avec avec joie aux néceflirés d'une guerre oue r eine; le laboureur trac.quille culrivoit vous fouteniez pour l'intérêt de l'églife héritage de fes peres; & chacun dans & pour la défenfe de la foi. Exempts les villes & dans les campagnes bénif· de f<rupule par le faint ufoge que Vo· foit à l'envi l'auteur du bien public & du rre M•iellé faifoic de nos dons, notre repos de toute la terre:. c;onfcience mêmi: a feivi di: motif à no-: http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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