Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

Combat ;(lei li~nes d.'Arra,, s 3 9 Harangue de M. i' Evéque de Montauban. M. DCC. 840 ce a pour vous ; l'ellime & les bontés temps que leur pouvoir les éleve au·def– Jont vous l'honorez, nous invitent à fus des hommes ! c'ell ce que J'évan– nous acquiner avec emprelfemenc & gile demande d'eux , & c'cil le devoir or· avec joie d'un devoir public, que la juC- dinaire de leur Couverai ne grandeur. 1ice, la teligion & la reconnoiilance Mais qu'un Monarque quine par reli- exigenc de no us. , . . gi~n ce qu~ fa nailfance lui avoit donné; li el\ julle , S1RE , que coute 1 cglife qu 11 aime mieux: expoCer fa. couronne que vous édifiez p~r vos vertus, vous q~: Con. falut ; qu'il fe founenne avec loue par la bouche de Ces pontifes ; que rcltgnanon & avec courage dan.s la. do.u– fenfible à vos affiittions aurant que vous- leur la plus amere que le Cole1l ait Ja· même elle reconnoilfe par f~s vœux & mais vue, pour me Cervir des termes de .par t;s éloPes les obligations qu'elle l'écriture ; qu'il apprenne à tous les vous a ; qu'elle érernife le mérite & les chrétiens à foulfrir fans fe plaindre & épreuves de \'o:re piété & de votre foi; fans murmurer! c'ell l'effort fupréme qu'elle n'oublie jamais, ni ce que vous d'une héroïque piété; c'ell un nouvea11 avez fa'r pour e!le dans les temps heu- genre de gloire que la chair, qui ne ju– reux de votre regne , ni ce que vous ge que Celon la chair , ne fauroit corn· foulfrez pour fes intérêts dans les jours prendre, & qui devient dans la perfonne de vos tribulations & de vos difgrJccs; de V. l\·l. une preuve éclatante de lavé– & qu'elle apprenne enfin aux vrais fide· rité de la religion que vous profelfez. les de la pollérité la plus reculée, & l'u- C'ell ainfi , S1RE, que vous vous ren· fage & le facrifice que vous a\' CL fait de ferme7. dans votre patience & dans vo· votre grandeur. tre foi : que votre vertu vous dédom· Les nations ont admiré la valeur de mage de vos douleurs & de vos_perces; Votre Majefié dès les premieres années que vous vous confolez. avec Dieu & de votre jeunelfe. Si vous n'a\'c7. pas avec vous même dans l'attente des biens toujours vaincu, vous avez toujours mé- futurs que le monde ne fauroit Ôter ; & ri té Je vaincre. La France reconnoif- ce qu·un faine Roi, que l'adverfité fane· fante , publie avec joie que vous avez cifia , diCoit autrefois dans fes cantiques bien voulu combanre pour elle, & lui divins, vous Je dites tous les jours dans prêter plus ·d'une fois votre bras & vo- l.1 ferveur de vos prieres ; que les mi– rre courage. Votre intrépidité décida de féricordes de Dieu valent mieux que révénement d'une journée ' qui fauva les regnes les plus fortunés • & que une de nos plus importantes places, & les affiiélions font utiles à l'homme, qui confondit l'orgueil & les efpérances lorfqu'elles fervent i fa perfeélion & à de nos ennemis. Votre expérience dans fan falut. tous les genres de l'art militaire a paru De ces principes, S1RE, que la grace a avec éclat fur la terre & fur la mer, & imprimé dans votre cœur , viennent l'un & l'autre élément one été fouvenc cette atlic!uiré & cette attention reli– les témoins de vos exploits & de votre 11:ieu[e à nos faints mvfieres; cet ufage gloire. fréquent de nos facremens oil vous cher· Tant de vertus éroienc dignes d'un chez votre force & votre foutien; ce fort p!us heureux & d'un meilitt1r fie· defir de b folituJe & de la retraitechré· ~k; mais Dieu ne juge pas comme nous tienne où vous allez méprifer le néant d' t°'~"'" Jugeons. & fa providence vous ri-fer- du monde avec des folitaires, qui l'ont ' 1 11 ~ voir , S1RE, pour nous montrer jufqucs quitté; ce goût de la parole évangélique où va dans un cœur la générofité chré- que vous éi:oute:l. avec une foi li vive 11enre, quand fa grace le Couticnc & le & li agitfanre; ces aumônes abondantes, fortifie. tantôt fecreres, tantôt publiques, qui re· ,Que les Rois de b terre, diCoitautre- tranchent fur vous·même ce que vous fois famt Augufiin , uCent de leur puiC- confacrez à la charité; cette bonté ten– fance avec inod<ration; qu'ils Ce fantti- dre & compatilfonrepourtancdevitlimes fi711~ fur.!e n.ône .o.ù le _cie,l . les a pla- i~fon,un~es que leur fidélité & leur rel!– ccs • qu ils s humilient 1nter1eurement g1on el oignent des douceurs de leur ma1- dans le .cou.rs de leurs profpéri tés & de fon & de leur patrie. le~~~ v1éln1res ; qu'ils connoitfent ce Ce font, S1RE , les grans exemple~ qu us .fon1 aux yeux de Dieu, en même 'que voiu donnez. à ce fils au.gufte., q111 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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