Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

·-· s; s Harangue de !rlo11feigneu,. I' Archevêque 8 ~c moins ditlingué que notre rang. Il ne Siege avec nos libertés, & le droit des 5 ·cn pls borné i former des vœux; non . évëques. Vous n"avez ordonné la publi– contens de lever les mains au cid, nous cation de la cenfure de Rome, fi conli– avons dillribué i David & à fes foldats dérable par !"importance de la mariere, ]es pains facrés que !"ordre de Dieu_,, l~ & .P~r la digni_ré de l'au~e~r ,_.donc les magnificence des princes , ~ _la p1ece op1n1ons !"ylbques o~r ere fi 1ullement des fideles a réCervés aux m1n1llres du condamnees ; vous n avez , d1s-1e, or– tabernacle. Les perfonnes inl~ruices & ~on.né la publ.icac~on d.~ ce tu~ement ~ équitables, s"il y en a fur le fait de n~s e_qu11ab1e, qu apres qu il_ a ete accepte biens temporels, nous rendront ce ~e- librement , & en e<~nno11fanc~ de ~aufe moignJge pour ufer des paroles de Caine dans coures les provinces ecclefial1:1ques Paul , que le Clergé a donné de bon de votre royaume alfemblées plt leurs cœur au delà de ce qu'il pouvait. Oui, métropolitains en conféquence de vos S1R~ , nous le difons avec confiance de- ordres; celle en, S1RE, votre connoif– vant V. M. qui nous a une de fois rendu fance & votre amour des regles. jullice , les derniers efforts du Clergé Si l'églife devoit touiours être gou– ont ét~ au de If us de fon pouvoir, & au- vernée par un chef auRi fage & auffi delfous de fon zele. bien intentionné que celui qui a rendu Il étaie bien julle que pendant qu'un ce jugement, l'épifcopat ne pourroit ja– Roi fi bon & fi grand prodiguait pour mais craindre le moindre avililfemenr. ]"intérêt de la religion & de l'état fes Tandis que l'efprit de faine Pierre ainli uéfors & fa vie, le Clergé ne fongc:ît que fon autorité réfidera fur fon fiege, pas à ménager fon bien 1aulli avons- la fuprême pu11fance que les fouverains nous cout fait & cout fouffert fans nous Pontifes ont dans l'églife, ne fervira ja– plaindre. Bien éloignés de faire des re- mais à dominer dans le Clergé , mais montrances à V. M. dans un temps où à y faire dominer les regles. Les évê· elle n'était que trop f.iciguée par les ques feront écoutés & honorés comme foins inféparables d'une fi terrible guer- établis par le Sainc-Efprit , pour régir re, nous ne penfions qu'à foul•gernocre J'églife de Dieu, & les évêques écoure– Roi, qui ne penfoit qu'à nous défen- ceront, comme ils le doivent, avec une dre. Encore aujourd'hui , S1RE , quoi- profonde vénération, le fucrelfeur deS. que la paix & votre bonté vous mettent Pierre, qui ell le chef vifible de cette en état d'écouter nos julles remontran- églifc fainte, le palleuc des brebis ra• ces, de rétablir, & même d'orner corn- chetées & nourries par le fang de JESUS· me David le tabernacle trop négligé, CHRIST. Pierre parlera le premiercom· vous n'entendrez ni plaintes ni prieres me au concile de Jérufalem, & il par· importunes de notre bouche, il n'en lera avec une autorité univerfelle; mais forcira que des aétions de graces , des Jacques , évêque de Jérufalem, parlera protellacions de refpeél:, de fervice & après lui & avec lui. Telle a été la con· d'obéilfance. Il nous fuffitdefavoircom· duite des apbcres & de leurs plus faims bien vous aimez l'églife, pour nous re- fuccelfeurs: c'en en ma_intenant cette pofer fur Votre Majellé de fes intérêts. difcipline que les Empereurs chrétiens Nous n'avons qu'à vous lailfer conful- ont foucenu la religion; c'en en agilfant rer votre piété & votre fagelfe pour voir par cet efprit, S1RE, que vous mérir~· apporter un prompt remede à fes maux. riez de recevoir, li vous ne l'aviez déJà. Vivez, S1nE, vivez, c'ell airez pour nous. par votre fublime nailf1nce, l'augutle Succelfeur de la bonté comme de la vàleur nom de fils· aîné de l'églife. d'Henci-le-Grand, vous n'avez voulu la Il relle à V. M. pour remplir les ef· paix que pour foulager vos fujers. Ce pérances de l'églife vorre mere , d'ac• que vous avez fait pour la religion en complir la parfaire réunion des enfans ro.uces renco~tces, ce que vous venez de que l'héréfie lui avoit arrachés ; v?~r: faire roue recemment dans l'affaire de bonté achevera ce que la 1ulle feveritc M. l'archevêque de Cambrai pour l'hon- de vos édits a commencé. neur de l'ép!fcop~t, nous fait cout efpé- Votre Clergé animé par fon propre 1er• fans meme nen demander. zele & par vos exhortanons , va con• V ~rre. Majellé a fu concilier le ref- rribuer de toue fan pouvoi_r à ce~te peél; 1nv1olable que l'on doit au filint pleine xéunion, qui fera la joie du ciel http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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