Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

s 19 · Comu dé Noyon. M. DC. XCV. B; 0 aulli. fe Cuffrag: du Clergé. & cette dir- r~~n}t & co~.fa.creen~o.re_à v~tre inliçne cipline a dure huit liecles en Orient , p1ete, & dont la rehg1eufe d1fpenCat1on davantage en Occident, & en France , comblera Vo.tre Majellé d'une gloire im– jufqu'à la fin du douzieme , que l'elec- mortelle. tion des é1•êques fut tranfmife aux cha· Nous lifons, S1RE, dans f'hilloire de pitres dès églires cathédrales. la Genefe, que le patriarche Jaco.b & fes Cependlnt , S1RE , pour abréger la cnf.ns prirent fimplement les humbles chronologie des prélatures, les éleél:ions qualités de palleur de troupeaux & de purement canoniques co1nmencerent à fujets du Roi d"Egypte, en fa préfence , devenir mixtes & poliriques lU fixieme fans fe prév>loir & fe ditlinguer par au– fiecle; les ~rinces d' •bord y prirent beau- cun titre _pompeux & convenable au coup de part , firent favoir leurs inten- nom que Dieu avoit choifi en s"appel– rions dlns les conciles d'Auvergne & lant le Dieu de Jacob. d'Orlé•ns, & voulurent être informés Toutefois, S1RE, l'état palloral efl: des vacances; en fuite ils y joignirent des d'aunnt plus honorable, qu'il a fervi de recommand irions , des avis & leur con- fondement à l'état royal, & que les pre– fentement comme éunt nécdfaires, & mi ers Rois d'lfraël en ont été tirés, pour pafferent enfin par tous ces degrés aux apprendre à tous les princes qu"ils doi– nominations prefgue abfolues , que l'au- vent gouverner les peuples felon les re– torité de l'églife rendirplus régulieres en gles de b charité, de la jullice & de la faveur de nos Rois Tr~s-Chrétiens. fageffe: verrus admirables, natuielles&: Ce titre facré vous éleve , S1RE , & propres à Votre Majellé. vous ch>rge en même temps; il vo11s L'état de fujécion n'ell pas- moins éleve, puifqu"étant la premiere ouaille avantogeux fous un Roi tel qu'il a plu i du troupeau des fideles & le fils-aîné de Dieu de nous donner, & qu'on ne peut l'égli(e, vous pouvei. lui procurer des trouver ailleurs ; un Roi plus viél:orieux palleurs & des peres; quel honneur pour que David, & qui' malgré les vains efforts votre couronne ; mais il charge aulli de rant d'ennemis conjurés , deviendra V. !'11. de l'indifpenfab!e obligation de le pacifique Salomon ; un Roi par ex– préfenter des fujets dignes de ces fainres _cellence, comme le S. Efprit le propofe • & grondes qualités ; quel poids fur votre & digne de fervir de modele i tous les confcience , graces à Dieu, S1RE, du Rois, s'il éroit imitable; un Roi protec– fage & jullc choix auquel f'Eglife de teur de l'é~life réunie dans l'épifcopat re– France ell li redevable de tant de minif- levé, le Clergé honoré & le peuple à la tres excellens pour la prédication de la veille d'être enriérement foulagé. parole de Dieu, zélés pour l'extirpa- Mais nous, S1RE , plus glorieux & tion des hérélies , fermes pour la con- plus heureux que Jacob & fes enfans , fervation de la difcipline. nous furpaffons l'exemple du texre facré Le fort du peuple , que faine Cyprien dans une même conjonél:ure, en finiffant fait entrer dans la définition de l'eglife, l'affemblée générale du Clerg6 de votre a toujours été femblable au fort du royaume, convoquée dans l'un de vos pa– Clergé, & tant que l'éleél:ion a duré lais, nous Commes les palleurs des rrou– d'une port, le confentement s'ell confer- peaux de J. C. le Pontife éternel, l'évê– vé de !"autre; l'inllimtion des diacres , que de nos ames , & le prince des paf– la cournme de l'églife de Carthage. b teurs; nous Commes les fujets de Louis. forme obfervée du remps de faine Léon , dont le fubfime & valle génie ell fupé– & une pailible poffcllion de plufieurs rieur à tout pafleur de l'Eglife Gallica– fiecles en feront les preuves con- ne, fujers de !"empire françois • c'elt vaincanres. Voilà , S1RE, le droit du tout dire à l'honneur de la hiérarchie & coofentement du peuple , que l'éghfe. de fa monarchie. ' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence