Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

Haraftgue de Monfcigneur l' Evêque palais de !'Empereur , & de Nicée fe– c:ond Je, réduifent à une fois. S. Léon ne les alTembla que tous les crois ans à la priere des évêques de Sicile, trop éloignés de Rome , & routes ces diîci– plines de l'Orient& de l"Occid<nt ont été obfervées en France îuivant les ditférenres conjontlures des temps; Euîebe nous a!fu– re qu"ils étaient l'objet des vœux de tous les peuples furchugés de la dépenîc des appels de pluCieurs caufes , qui ri:gulié– rement devaient êrr< jugées dans les pro– vinces: tel était aulli le moyen c!"épor· gner aux princes & à leurs minifires les plaintes importunes d"un Clergé qui fe– roit indocile. Les P•pes Céle!l:in & Innocent pre– mier en ont reconnu l'autorité, & le-mê– me S. Léon en remarque les principaux avantages en !"une de fes épîtres à !'Em– pereur Théodofe. Grand Prin.ce , lui dit-il, la république en fera plus llorif– fante , la paix régnera par tout enrre les évêques , le Clergé & ·le peuple, les bons exemples répareront les fcandales; la religion reprendra de nouvelles for– ces ; & la gloire du Roi , ce font les propres termes, deviendrait encore plus éclatante sil étoit pollible. r..1atieres importantes qui empruntent leurs formes del'autoriré de l'empire, les Conllantins , les Théodofes & les Ma1- ciens ont du moins procuré la conveca– tion & la confirmation des conciles gé– néraux de Nicée, de Confiantinople , d'Ephefe & de Chalcédoine; de concert & en faveur de l'églife, quelques-uns mi!me y ont préfidé; préfidence de piér~ dans Conlhntin , pour donner l'exem– E)e; préfidence de charité au nom des Théodofes pour en conferver l'ordre; préfidence de dignité dans Marcien pour en faire l'ornement, fans donner aucune atteinte au droit & à la liberté des af– femblées , où le S. Eîprit préfide. Nos Rois jaloux de la difcipline gallicane ont pareillement honoré p)ufieurs de nos conciles nationaux de leur préfen· ce & de leur protellion , & le fort des conciles provinciaux n'a pas été moins heureux. . Mai~, ,SIRE, il ne s'agit plus des con– ~1les ge_neraux, où la piété de V. M. egalero1t les Conll:anrins fa charité furp~lf~r~it les Théodofes, ' & l'éclat de fa d1gnite royale relevé plus glorieufe. nient par celui du mérite. perfonnel fe· roit oublier les r..1arciens. Nous palfe– rons mcime fous 1ilence les conciles natio– naux, où les ordonnances de vos auguf– tes prédécelf~urs ont feulement préparé le chef.d'œuvre de cet édit folcmnel , qui enchérit fur celui de Saint Louis ; édit également religieux , nécelfaire & prudent qui peut rétablir la difci– pline eccléfiallique dans fon ancienne fplendeur. Il nous relle toutefois, je me trompe, S1RE, je m"arrête, & le filence feroitplus éloquent que la parole , charmés de vos graces prévenantes , accoutumés aux i.emerciemens, & défabufés de la for– malité des remontrances, il fuflit d'at· tendre & d'efpérer la plénitude des temps que le faine concile de Trente de– fire , & que lédit de Blois marque ex– prèlfément pour la célébration des con– ciles provinciaux dont la convocation n'ell que fufpendue. Quelle joie , S1RE, & quelle fête , que nous appellerons jullement dans une femblable efpece avec S. Léon, l.1 fe– conde fère du monde, que d'acclama– tions dont les voutes de nos temples re– teMiront à l'honneur de Louis le nou– veau Théodofe animé de l'efprit facer– dotal; & le véritable Marcien, qui ne mérite pas moins le facré nom de prêtre~ que le titre in ligne de Roi; acclamations faintes & préférables aux acclamations politiques des magi!l:rats, & aux publi– ques acclamations de&-· 11~uples , à b louange des Empereurs 'Romains , nous ajouterons, StRE ,. que comme les pri– vileges du Clergé font les ruilTeaux qui coulent de la fource de l'épifcopat, ils fe réduiîent tous au confeil des évêques, au droit d'élellioa, & à la participa– tion des fonllions hiérarchiques. Con– feil libre conforme à l'eîprit du chefque Dieu diJhibÜa dans les feptante, & qu_e faint Crprien nous marque en des ord1· nations quelquefois concertées , & fou· vent déterminées par les feules lumieres de l'évêq·ue , dont le presbytere était appellé le fénat. , , L'élellion des minilhes de J. C. a etc originairement attribuée au Clergé évangélique. Saint Pierre s'adrelfe aux difciples pour choifir un apôtre en la place de Judas , & le college apolloh~ue preîcrit la même regle pour l'ordinar~on des diacres. S. Cyprien & les conciles de Nicée & de Chalcédoine demandent http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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