Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

tl 1 f Comte de Noyon. M. DC. XCV. bel ornement du tabernacle de Moyfe , & du temple de Salomon ; fon ori– gine eft apollolique, la nadition y a coulé par des canaux purs, certains & proches de la fource des apotres. Son fynode for,noit un corps à part durant même la plus grande profpérité de l'em– pire, & fe tenoit chaque année ; fon 6dele attJchement aux conci!es des pre– miers fi..:c.les, aux intérêts de la col1ron– ne, & aux loix de l'état s'ell fignalé en tomes ocofions , fes libertés que faint Grégoire le Grand approuve , & dont S. Louis fut fi jaloux, font fondées fur le droit naturel , ci1•il & cononiq\e , & fi'elles nous affranchitfent de quelques nouvelles fervitudcs , nous demeurons atfujettis à 11 plus ancienne, la plusfainte & la plus rigide difcipline de l'églife. La réputnion du inérite de fes évê– ques, ob!igea le fameux Conllantin d'en faire venir quelques- uns à Rome pour juger l'affaire des donatillcs , & S. Léon en confulra plulieurs autrts , dans une épître célebre pour en favoir l'avis , & l'envoyer comme un titre au:hentique , & une efpece de caution de la pureté de fa foi, au concile de Chalcédoine; l<s Eglifes d'Efpagne l'ont reconnue pour leur mere ; nos évêques ont été leurs apôtres, & femblenr avoir été dellinés de même que ceux du preniier concile de Contlantinople pour être les arbitres de la foi , les juges de la dotl:rine & les chefs d~ la celtrniunion de leurs freres. Les motifs iles conciles provinciaux doivent être dignes des perfonnes, des lie•Jx & de' emplois, & conféquemment divins par rapport '1 la gloire de Dieu ; canoniques pour l'honneur de l'églife, & même politiques en faveur de l'état. Les apôtres étoienc liés dlnS le porti– que de Salomon par l'union de l'efprit , l'uniformité de la conduite , & l'unité du miniilere ; grand & faint exemple qui apprend aux évêques atfemblés, que l'u– nion de l'efprit fans aucun plttlge n'a 9u'une feule fin qui elt le fervice de Dieu; qne l'uniformité de conduite fans aucune lingularité fuit les regles de l'é– vangile, &que l'unité du miniltere fans aucune jaloufie, les oblige à fe regarder tous comme un feul évêque en J. C. Moyens affurés pour obtenir les graces de Dieu, fidele à fes promelfes, efpéran– ces ceruines & auAi bien fondées que celles de$ évêques d'Aff1ique , qui écfi- ~ire.nt fortement au Pape Célellin, que 1 alhilance du_ S. Efprit ne m•nqueroit pas aux conciles de chaque province. L'honneur de l'églife inféparable de ce– lui de Dieu, a toujours été fi cher & fi précieux, que les conciles l'ont Couvent préféré aux faints canons, fuivant cette belle & chJritablc maxime de S. Auguf– tin; nous fommesévêques pour les chré– tiens , faifons donc de notre épifcopat rout ce qui fera plus utile pour le falut des chrétiens. En effet, S1nE , que de facrifices des plus anciennes difciplines à l'unité, à la fainteté, à l'étendue & à la fucceAion de l'églife, & combien Je fois a-t-on vu l'efprit prévaloir à la lettre, lorfque la lettre n 'étc.ir pas atfez fpirimelle, facri– fice à l'unité de l'églife. S. Paul ménlge la délicatelfe des Juifs ; le concile de Nicée adoucit & modere la peine du frhifme des novatiens , & S. Augullin & trois cents évêques d'Affrique n'ont– ils pas offert de céder leurs lieges aux donatilles pour en faciliter le- retour & la converfion ; facrifice à la fainteté de l'églife, & qui doit commencer par la réformation de l'ordre épifcopal , en telle forte que nous mêmes reconnoif– fions être réformables par nos relâche– mens, que nous foyons réformés par nos réglemens , que nous devenions réfor– mateurs par nos exemples, & que nous approchions de plus près des grands & fainrs originaux que les conciles de Car– thage nous propofenr; facrifice à l'éten– due de l'églife qui craignant d'être abré– gée par le refus de la foufcription de quelques évêques d'Egypte, à la foi du concile de Chalcédoine , prit le fage parti du filence, & fe contente des pro– metfes & cautions d'en faire prêcher & recevoir le dogme; facrifice à la fuccef– fion de l'églife, & que S. Augullin re– garde comme la pierre de touche, & le caraflere elfenriel d'un véritable & par– fait catholi~ue , attaché par des liens indilfolubles à la perpétuelle commu– nion des fuccelfeurs de S. Pierre. Unité de l'églife fans divifion ; fainteté fans profanation ; étendue fans diminution ; fuccellion fans interruption. La politique n'a pas moins d'intérêt ; S1RE, dans la célébration des conciles provinciaux , le premier concile géné– ral de Nicée les ordonne deux fois l'an· née , ceux de Conflantinople dans le http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=