Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

s 1 J Har.1ngue de !rlonjeigneur l' Evlqu~ S 1'.f: ta difcipline que v~us aimez; explique a renvoy.ées :l fon églire. les Sc.s. P~res Ja vérité de la doéhme que vous croyez; en conviennent tous; S. Augulhn ~ e:i:– conferve la pureté de la morale que cafe d'avoir partagé le citre & les fonc– vous fuivez, & criomphe du relâchement tions de l'épifcopat d'Hiponne durant la de l'erreur & de la corrupcio~. , vie de !'évêque Valere., en avou.an.t qu~ La nécellicé des conciles generaux efi la d1fc1phne du concile de Nicee lui fi preff•'lte en certa}nes occafions , 9ue étoit inconnue. S..Léon fuffic feu! emre Je S. Ef,irit appelle par excellence _l ef- les Pc;in11fes Roma1ns pou~ .marquer fa prit vivilian'., ~!t ,reul capab:e.d'y ramme.r f~un;i1llion pl~fane ~ux divins c~nons Je corps d~ 1eg11fe lan3mfl1nte ; cil 11 d1lt~s _par. le S. Efpnt, & confacres. p~r quefiion de lui donner de nouvelles for- la venerat1on de tout le monde; mais Je ces_, & ?'é:·~blir la difciplin.e de la vo- ne pui.s oublier q~e s.~régoire en égale cation a 1c·p1fcop1t, des biens confa- la foi a celle des evang1les. crés à Dieu, de l'ordination des di1crcs L'infallibilité qui confilte dans !'heu~ & de la liberrédcs gentils, voil:l, StRE, reufe impuilfance de tromper, & d'être les fa luta ires effets des conciles apollo!i- trompé, ne convient pas moins aux con– ques & un:verfe:s de Jérufalem? Faut il ci les généraux qu'à l'églife univerfelle défendre la dottrine, & confervcr au qu'ils repréfentenr. La rnultirnde en tfi Verbe éternel la même fubllance de fan le corps, l'unanimité en tll l'efprit, & pere, à J. C. la fingularité de la per- ce concert admirable attire les graces fonne divine , fubfillante dJns l'écono- perpétuelles de la préfence de Dieu• mie de deux nattores , deux volontés, & qui fanéhfie les pafieurs, affermit les fi– deux opérations ,lilférentes pour former deles & confond les hérétiques: c'efi·là Je chef d'œuvre de l'homme-Dieu; au S1nE, que l'églife vifible élevée fur fan S. Efprit la divinité , & la proceffion du trône puoîc & triomphe comme la dé- / Pere & du Fils; aux images le culte re- pofiraire , lïnrerprete , & le juge des latif; aux princes & minillres de l'égli- écritures faintes ; la dépofitaire qui les fe & de l'état, l'autorité fpirituelle & garde fidelement; l'interprete qui les temporelle: aux facremens leur nombre explique clairement; le juge qui les dif– & leur vertu , les remedes font prêts & cerne prudemment , & que nous recon– ne manquent pas. noiffons être la nouvelle arche d'alli~.nce En effet, fi nous confultons les con- où les tJbles de la loi font renfermées ; cil es écuméni9ues de Nicée, de Conf- le propitiatoire où les oracles font pro– tantinople, d'Ephefe, de CholcédoiRe, noncés, & le tribunal où les quellions de Confiance, de riorence&deTrente, font décidoes: c'elt-là que nous nou– nous trouverons qu'ils ont fermé tomes vons des preuves incontcfiables de la les plaies que les héréfies contraires tradition écrite, & non écrite , & que avoient ouvertes dans le fein de l'églife: des décrets immuables n"ont rien de la enfin ell· il néceffaire de relever la mo- légéreté des réfolutions humaines ; & rale, & d'en purifier les maximes; le n'elt·ce pas à ce propos que l'Emµereur même efprit qui ell le doigt de Dieu, les Jullinien ordonna de recevoir les dog– a écrites dans les archives facrées des cncs de la foi , aulli refpeétueufement autres conciles, où elles fervironc de que les fainies écrirnres, & d'obferver préfervJtif. les canons cccléfiafiiques comme des L'aurnrité de ces fain•es affe'llblées loix inviolables. parut d~s le temps de leur origine, & La difhibution de l'empire de Conf– ies prem;ers miniflres du d:vin maitre y tantin a fait naître l'occafion des conci– parlerent en ces termes a1>folus ; il pla!t les nationaux, & les loix formelles des au S. Eiprit & à n"us, d'étendre la li- Empereurs chrétiens en ont établi la bercé tvan 0 é lique. Tel ell, S1nE , 1'ora- fainre difcipline dans les principales égli– cle rlu ciel & de la terre, & dont faine fes de l'Orient & de l'Occident. Paul •procuré l'exécution avec une de Mais , S1RE, l'Eglife Gallicane en a 2.e_le .& d~ Corce , que S. Pierre ~·y fou- furpaffé il gloire , p•r le privilege fingu– m11. Les eveques portent Je fac ré car•c- lier d'une foi héréditaire confetvée dans tere de la même autorité & devien- les trois races de nos Rois & aug_men· · nent les juges fc;iuverains de coutes les tée fous votre regne reli~ieu~. Eglife caufes graves & 1mponances, que J. C. illullre, & dont les lys ont fan le plus • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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