Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

9 11 Hart1nguede M. l'Ev. Comte de Noyon. M. DC. XCV. S11 pratiqué cet art li diffici,l~ & ~~eu connu t~~c: au.Ri. d'une m_ain les car•él:eres de aemenre à profit pour 1etern1re les proî- 1egl1fe1u1ve , & Jette de l'autre les fe– pérités & les tr!bulations de la vie. mences de l'églife chrétienne; il appelle Dieu a permis, MADÀME, que vous la îyn.agogu,e qui étoit l'églife de Dieu, ayez porté de li grand~ exe'!lples dans ce la maifon d Aaron, parce qu'Aaron efl le royaume, où l'o.~ ~Jlt glo1.rc de les reî- p~n~rfe qui la gouv~n~e; la maifon d~ peél:er, & ~ù la p1ete du!lo1 nous a,ccou-. Levi, plrce .que L~v1 e_fl le Clergé qu1 rume depuis long temps a reconnaitre & la fert; la ma1fon d lfr•d , parce qu'If– à louer des venus royales; que ne pou- raël cf! le peuple qni (, forme , & nous vans-nous, MADAME, parnosdifrours inlinue en même-temps que l'églife ca– & par nos exemples infpirer la fidélité & tholique qui efl l'églife de J. C. devoir la reconnoitfance à ceux qui vous les être réunie dans l'évêque, le Clergé & doivent par tant de rirres; mais li nos le peuple, pour fonder le nouveau cul– vœux peuvent être exaucés, les nu17es re d'un facrifice plus parfait; c'efl ainli que la confulion & l'erreur ont formes, que S. Paul la dilhibue en fon épître aux fe dilliperonr bientôt; on verra vos cou- évêques , aux diacres & aux fideles de ronnes refleurir fur vos têtes facrées ; Phili;ipes; c'ell ainli que S. Cyprien ré– Dieu vousrcndra le fceptrequevousavez folur de partager en quelque façon le mis comme en dépôt enrre les 111Ji.ns de poids de fon épifcopat avec le Clergé, fa providence , & vos peuples éprouve· & le peuple de Carthage; c'efl ainli que romqu'i~ n'y a point ~e i?ug _pl_u~ pefant les évêq':'es prélident. aux co~ciles; ils que celui dune dommouon JnJu~e', & font les 1uges de la foi, les pretres y af– qu'ils ne peuvent être heureux que fous lillen.t ; ils font les doél:eurs confu!tés , leurs princes légitimes. les la1ques y accourent ; i:s en font les ]larangu• faite au Roi au nom du Ci<rgé de France, par monfligneu.r /'évêque comte de 1Yoyon, pair de France, le 36. iuillet 16 9 I· SrRE, L'ég!ife de Dieu a toujours été une m~me & perpétuelle églife dans les dif– férens états des ombres de la loi de na– ture, fous les patriarches ; des figures de la loi écrite, fous les prophercs; des rnyflercs de la loi de grace,fous leSauveur du monde; & pour parler avec le Cavant Origene, il n'y a jamais eu qu'un feu! & ind:vilible tabernacle , dont Je partage entre J. C. Moyfe& Elie fut inutilement ptopofé par S. Pierre fur la montagne de Thabor. Dieu même efl le principe de toutes ces loix fondamentales : il attache d',1bord le facerdoceau fils-aîné, enfuite à la rribu de Lévi, & depuis aux minif– tres évangéliques choilis par le S. Ef– pr:t; enfin il prépare les bénédiél:ions éternelles de la grace &de la gloire dans les récompenfes temporelles de la na- ..ture & de la loi. Le Prophete royal divinement infpiré, témoins; & n'efl ce pas en conféquence de cene tradition légale, apollolique & primitive , qu'il faut continuer l'écono· mie de J'églife préfente fur !J forme de l'ancienne dans l'autorité de l'évêque , dans le confeil du Clergé & dans le con– fentement du peuple. Autorité fpirituelle que nous emplo– yons, S1RE, pour faire honorer& crain– dre la fouveraine puitfance que Dieu a mife entre vos mains ; confeil ordinaire que nous appelions au fecours indifpen– fab!e des pretfans befoins de la religion & de J' état ; confemement unanime prouvé par des contributions plus cor– diales que capitales, que nous voudrions pouvoir égaler & même furpatfer. L'ordre fuprême de la hiérarchie mé– rite d'autant plus la proteél:ion de la mo– narchie chrttienne , que le principe , l'intérêt & le fort du facerdoce & de l'empire font communs ; le principe dans Dieu qui en efl l'auteur ; l'intérêt dans le partage de tout le monde ; le fort dans le calme ou le trouble de l'é– glife ou de l'érar. Tant de raifons heureufement réunies nous promettent , SIRE , une audience favorable de Votre Majeflé fur la ma– tiere importante des conciles géné– raux • nationaux & provinciaux , otl. J'épifcopat folidairement affis dans la 'haire d'unité foutient l'intégrité de Fff ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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