Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

• 11 $ . Hara11gu-e à~ M. r Arcfievlqut à'A"rles. M. DC. XCilt 81?; ferventes & continuelles, de fe confor- alfermit le privilege elîentiel à l'églife ~ mer aux grands exemples de votre piété & fa co~ftante polfellion , de donner par une imitation lincere, & de rendre touiours librement; c'etl fans doute ce à l'autorité fouveraine dont Dieu vous a qui nous etl le plus précieux & le plus revêtu, une parfaite obéilfance. important. Haran"ue faite au Roi le 31. décem- " ,r;· l' hre J 693. par monJe1gneur ar- chevêque d'Arles. Nous venons confirmer à V. M. par nos hommages. publics, ceux, que nos cœurs ne cetfent de vous rendre, & que nos délibérations unanimes vous ont re– nouvellés dans cout le cours de notre atfc111blée. Nous reconnoitlons, SIRE , & nous le reconnoitfons toujours avec joie, que l'honneur d'être le premier·corps de votre état, nous impofe l'heureufe obligation de mériter ce rang , par une fidélité dif– tinguée pour le fervice de V. M. & par un attachement particulier pour votre perfonne facrée. Nous ne faurions aulli nous écarter de ce juile devoir, fans manquer à celui de notre reconnoilfance, pour la proteél:ion continuelle, dont il plait;\ V. M. d'hono– rer le Clergé dans touies les occalions. Il ne pouvoir, SIRE , en recevoir de marque, ni plus fenfible, ni plus écla– tante, que la facilité & la promptitude avec lcfquelles V. lvl. a bien voulu fe rendre l nos tr~s- humbles fupplications, & révoquer une déclaration , qui, -exé– cutée à la rigueur, auroir pu, SIRE , contre vos intentions altérer la parfaite trJnquiliité, donc l'églife de France a cou:ours joui fous votre regne. Quc!s a\•;i11tages ne trouvons· nous pas dans cette révocation ? Par elle nous fommes heurct1fement délivrés de la CCJinte fecrtte, que nous avions de nous voir alfuiettis l des prétextes. Il n'en a jamais fallu, S1RE, il n'en fandrl jamais, pour nous porta à recourir votre état dans tous fes befoins. Par cette révoca– tion nous avons le pbifir de donner à notre Souverain & à notre bienfaiéteur ; que pouvons· nous fnuhaiter de phis glo– rieux ~ de .plus ogréable? enfin por cette revocauon Y, M. main1ient elle . , . Il en vrai' SIRE' vous pouvez regar- der nos biens comme une relfourcc tou– jours fure : elle ne peut vous mHqucr; mais, nous ofons le dire à Votre Ma– jellé avec la liberté qu'exige de nous no– tre minillere; un prince aufli chrétien&: aufli fidelement attaché que vous 1êtes, SIRE, aux plus faintes m.iximes de lare– ligion, ne doit toucher à ce patrimoine de J. C. que comme David toucha aux,.~· ~•gum; pains de propolition , feulement dans · "· une prelfante nécellité , & toujours en- core avec de grandes & avec de pieufes ' . precauuons. L'ufage que Yorre Majellé fair de nos dons , nous Ôte le fcrupule de donner peut-être au-delà de nos forces. Le feu) qui pourroit nous refler en cette ncca– fion , efl , SIRE , que dans l'extrême defir de vous plaire , notre cœur ne nous féduife ; qu'en même temps qu'il nous fait oublier notre propre mifc:re 1 il ne nous faffe encore difpofer par les purs mouvemens de notre inclination d'un bien, dont nous ne fommes que les dépolitaires , & que nous ne devons difpenfer que par des motifs de reli~ gion ; que nous ne donnions à la per-. fonne du maître que nous aimons, & du héros que nous admirons, ce que nous devons uniquement au Roi & à fet vercus héroïques & chrétiennes, au Roi le proteél:eur de la vraie religion , le detlruél:eur de l'hérélie , le relhurateuc des autels, l'unique défenfeur de la caufe:· de Dieu , l'afyle des Rois perfécutés pour la foi catholique; en un mot , ce: héros chrétien que les vœux de la Fran· ce ont arraché du fein de la miférieor• de, non feulement pour la gloire de fon regne & pour le bonheur defespeu·· pies, mais encore pour la profpérité de I' églife. Pénétrés, StRE , autant que nous le fommes, de ces fentimens de vénéra·. ri on & d'amour pour Vocre l\1ajellé .• il ne nous efl pas difficile d'en remplie l'efprit & le cœur de vos fujets. Com· me c'etl un de nos principaux devoirs, c'etl: aulli un de nos premiers foins dans nos diocefts, & en même temps de fol· licitet fans celfe le ciel par· nos voeux: &; http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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