Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

s 1 3 Har.tngue faite par M.!'Ev2que Je Laon. M. DC. XC. ~ 1 ~ la rerre & les me~s; vous ~tes.demeuré glife, ~en faire l'n_foge le plus légitime dans les bornes dune moderauon qui a a~quel ils puflen~ erre employés; aulli étc.nné route 1 Europe. n a·r-on rem•rque en cette occafion ni C'elt enfin en faveur de la religion, murmure fecrec dans les entretiens ni que fans balancer vous avez ouvert vos étonnement dans les efprits ni p;ine rréfors, vos états & votre cœur à un dans le fond des cœurs, & fi !"on s'ell grand pri~ce perfé'cuté pour elle, & plaint de quelque.chof.e , ç'a. étC: de ce abandonne du relie des hommes, &que que dans une conJonéture fi importante dans la fuite de fes malheurs donc la du- nous ne pouvions pas faire da\'antage. rée auroir pu bffor une ame moins no- Continuez, SIRE , à fuivre une route ble & moins religieufe que la vôtre, fi éclatant~, & qui vous mene à une im– vous ne ce!Tcz point de le protéger; & mortalité fi glorieufe. C'.:Coir le fe~I de– par un fi grand exemple, vous préparez, gré fur la terre qui vous relloir à mon– StRE, un remords éternel à tous ces prin- ter ; & pour donner au monde les deux ces qu'une ambirie~fe _ialoufie a ligués plu~ grands f pell:acles donc il pùr jouir, contre vous, & qui n oferonr plus re- aprc:s vous erre rendu le modele des hé– garder déformais, fans rougir ces titres ros, il ne vous manquoirplus que d'être reli~ieux donc ils s'étoienc parés juf- encore celui de la piété. & le orincipal qu'a préfenr. appui de la religion. - Déjil le Seigneur des armées pour dé- Par là cous nos vœux font remplis, concerter leurs vains projets , approuve vos peuples , malgré les périls d'une avec éclat par une vill:oire complette la guerre 9ui les environnenrde toutes pans jullice de vos intentions ; vous aviez ne !aillent pas de fenrir toujours les dou~ prévu, Suu, depuis long-temps avec ceurs de la paix ; & l'églife expofée à ce génie pénétrant, & ceue fagelfe qui tant de dangers, attaquée par ceux mê· vous en propre ' 13 grandeur da ce fuc- mes qui la devroienr défendre' fe trou· cès ; vous en aviez même marqué les ve en fureté auprès de vous • vocre nom momens; c'etl maintenant à vos enne- feu! mer tout à couvert. mis .l prévoir à leur tour avec une jutle Nous mêmes , S1RE , nous n'avons frayeur, les fuites de ce grand événe- qu'à exercer paifiblemenc le miniJlere ment qui affermir nos efpérances, & qui que Dieu nous a confié, & rravailJer fo– couronne vos venus. lidemenr à l'inllruétion & à la fanétifica~ Ce font ces vertus, S1RE, qui vous rion de vos fujers. S'il faut réprimer les acrirenr les refpeéts & l'admiration des enrreprifes de quelques tribunaux fécu– oarions les plus éloignées de votre em- liers fur l'autorité eccléfiaflique , vous pire; ce font elles qui vous follicitenr les réprimerez; s'il faut con!erver l'hon– bien plus forcement en faveur de l'égli- neur de nos églifes & de nos perfonnes fe, que ne pourroienr jamais faire nos auprèsduS.Siege, vousles conferverez; remontrances, & qui nous perfuadenc s'il faut enfin alfembler dans vos provin- 9ue c'etl faire un facrifice agréable à ces des co~ciles fi efficaces pour mainte· Dieu, que de vous offrir tour ce qui dé- oir les faintes loix , pour corriger los pend de nous pour fa gloire, dont vous abus, & pour rendre à l'églife fon prc· êtes le cléfenfcur, cou jours invincible & mier lulhe & fon ancienne beauté, vous toujours viétorieux. nous en faciliterez les moyens, & nous C'ell aulli fous cette idée, Srn,E, que Commes a!Turés que quand il s'agira des dans le cours de notre a!Temblée les cho- intérêts de la religion , nous trouverons lès fe font préfentées à notre vue; nous en la perfonne de V. M. un proteéteur n'avons point fait de ditlinll:ion entre toujours prêt à tour entreprendre, & ca· fervir l'églife & fervir l'état , ces deux pable de tour exécuter. pui!Tances autrefois fi différenres , ne Pleins de cette confiance, nous nous nou• ont paru qu'un feu! obier; & quand en retournons, SIRE, dans les places qae il a fallu donner une portion des biens notre devoir nous oblige de remplir; & confacrés à J. C. & dont nous ne fom- après avoir eu l'honneur d'approcher de mes néanmoins que les dé?o:itaires & votre trône , nous remportons Wl nou· les difpcnfateurs, il n'y a perfonne pu- veau delird'infpirer à vos pen:iles l'obli· rni nous qui n'ait cru en les confiant à garionroujoursplusécroired'olfrir:\Dieu V. M. les confaçrer de nouveau à J'é- pour votre pe;fonue fac:rée d(s pricres • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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